Un gynécologue a été attaqué de manière virulente sur les réseaux sociaux après avoir refusé de s’occuper d’une personne transgenre, en raison de son incompétence dans ce domaine. Les différents protagonistes de cette affaire ont indiqué leur intention de porter plainte.
L’incident, relayé sur Internet par le compagnon indigné de la personne transgenre, a valu à ce gynécologue obstétricien de Pau bien des déconvenues. Un homme devenu femme s’est présenté à son cabinet mais le Dr Victor Acharian a signifié ne pas s’occuper de ce type de cas, rapporte Le Figaro. Une fois l’affaire révélée sur les réseaux sociaux, les associations militantes ont crié au scandale et l’événement a pris des proportions qui aujourd’hui dépassent le couple en question.
« Ils sont devenus très agressifs et m’ont traitée de transphobe »
La personne transgenre, qui avait pris rendez-vous via Doctolib, s’est présentée au secrétariat du cabinet du Dr Acharian avec son compagnon il y a environ une semaine. Elle a déclaré à la secrétaire être « en transition ».
« J’ai aussitôt prévenu le docteur par messagerie interne », a mentionné auprès de nos confrères la secrétaire. Le médecin a répondu à son employée : « Je ne m’occupe pas de ça ; il y a des spécialistes à Bordeaux ou à Toulouse. » Mais le couple n’a pas du tout apprécié la réponse du médecin. « Ils sont devenus très agressifs et m’ont traitée de transphobe », a précisé la secrétaire.
Plus tard, sur Google, le compagnon de la personne transgenre a écrit un avis négatif sur le gynécologue, alors que les commentaires des patients sont généralement positifs, le médecin bénéficiant d’une note de 4,1 sur 5. « C’était le premier rendez-vous de ma compagne trans, il a refusé de la recevoir, sa secrétaire nous a jetés froidement. Je déconseille, plus jamais », a-t-il signifié.
Le gynécologue s’est alors fendu d’une réponse on ne peut plus claire à l’attention du couple : « Je n’ai aucune compétence pour m’occuper des hommes, même s’ils se sont rasé la barbe et viennent dire à ma secrétaire qu’ils sont devenus femmes. »
« Même s’il se considère comme une femme, je dis que c’est un homme »
Les réactions indignées envers le professionnel de la santé ne se sont pas fait attendre, mais le compagnon de la femme trans a également reçu sa part de commentaires « plus ou moins bienveillants » sur les réseaux sociaux, précise Le Parisien.
« Je ne suis pas transphobe ni homophobe, j’ai d’ailleurs aidé beaucoup de mes patientes homosexuelles à avoir un enfant. J’aurais pu recevoir cette personne, lui faire payer la consultation de 80€, pour lui dire que je suis totalement incompétent : est-ce cela qu’elle voulait ? Ces personnes sont sous traitements hormonaux, prescrits par des services spécialisés. Je leur laisse le soin de les contrôler », a indiqué le Dr Acharian au Figaro, regrettant néanmoins d’avoir « pu blesser une personne » dans sa réponse sur Google.
Auprès du Parisien, la personne transgenre a expliqué avoir été « sous le choc » après le refus du gynécologue, sa secrétaire lui ayant dit « que le médecin ne s’occupe pas de ça », et qu’il ne la recevrait pas. « C’est la première fois que je subissais une telle transphobie, c’était hyperviolent », s’est-elle indignée. La secrétaire, qui de son côté, assure n’avoir fait que rapporter les propos de son supérieur, s’est sentie « stigmatisée » et n’a « pas du tout apprécié » l’accusation de discrimination dont elle a fait l’objet en public.
Le médecin, joint par Le Parisien, a expliqué qu’il était « incapable d’examiner une personne trans, de la conseiller » car il n’a pas cette « compétence ». « Scientifiquement, un homme est un homme, une femme est une femme. Même s’il se considère comme une femme, je dis que c’est un homme », a ajouté le Dr Acharian, qui envisage de porter plainte pour « agression verbale » et « diffamation », précise le quotidien francilien. Mais la personne transgenre éconduite, n’en démordant pas, a insisté : « Cela me fait doucement sourire qu’il dise qu’il n’est pas transphobe, alors que ses propos montrent le contraire, c’est trop facile. La transphobie n’est pas un avis, c’est un délit. » Elle aussi compte « porter l’affaire en justice », précise le journal.
Un « travail spécifique sur la question de la transidentité et du suivi médical est en cours »
Sur X (anciennement Twitter), l’association SOS homophobie a dénoncé « les propos transphobes et discriminatoires du gynécologue Victor Acharian à Pau ». Elle a, elle aussi, indiqué vouloir porter plainte. « Les gynécologues ont vocation à suivre des femmes trans. Même sans opération de réassignation génitale, et même sans hormones », a indiqué l’association Espace santé trans, ainsi que le relate Le Figaro.
Le Collège national des gynécologues et obstétriciens (CNGOF) observe « une augmentation des personnes trans en demande de suivi médical » et son secrétaire général, le Pr Philippe Deruelle, a souligné auprès du Figaro qu’un « travail spécifique sur la question de la transidentité et du suivi médical est en cours ».
Le Pr Philippe Deruelle, qui comprend la réaction du Dr Acharian, a déclaré : « On peut d’ailleurs être étonné qu’une personne trans aille voir un praticien comme ça sans s’enquérir de ses compétences », concluant que « la prise en charge des personnes trans nécessite de s’y former ; pour éviter que les gens s’inscrivent au hasard sur Doctolib, il serait mieux qu’au sein de chaque région il y ait des praticiens, sensibles à cette question, qui choisissent de se sur-spécialiser ».
SOS Homophobie propose qu’une « labellisation » soit mise en place afin que les praticiens puissent accueillir les femmes transgenres. L’association conseille d’ailleurs de stipuler cette information sur la page Doctolib ou sur le site des praticiens.
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Les gauchiasses, veuillez enfermer tout vos phénomènes de cirque et encore une fois foutez nous la pais LES MONGOLES!!!!!!
Au delà du billet d’humeur, on peut poser la question de fond.
La prise en charge de problèmes postopératoires, dans ce genre de cas de figure, relève-t-elle, stricto sensu, du domaine de la gynécologie ?
Le gynécologue fait son boulot : trente ans d’obstétrique. Il a l’honnêteté intellectuelle d’avouer son incompétence devant le premier cas de figure de cette patientèle un peu spéciale qui se présente. Ce n’est pas sa spécialité, il n’est pas formé pour.
Son nom est jeté en pâture dans la presse, tandis que le couple accusateur se planque derrière l’anonymat. La communauté s’en mêle, faisant appel au tribunal de l’opinion, avant peut-être d’encombrer les tribunaux, comme si la question de fond relevait du domaine du Droit.
Or il s’agit bien d’une question de Médecine qui concerne avant toute autre considération l’Ordre des Médecins et la distribution des tâches au sein de cette corporation…
Qui doit prendre en charge les soins post-opératoires dans ce cas précis ? La chirurgie ou la gynécologie dont ce n’est pas le rayon ?
Sans parler de l’éducation du patient… Lui a-t-on fourni, suite à l’opération, ne serait-ce qu’un flyer pour l’aider à s’y retrouver dans le labyrinthe médical en cas de complications post-chirurgicales ?
Le gynécologue est un médecin qui s’occupe de la santé reproductive des femmes, selon la définition factuelle.
Le patient ne pouvant prétendre reproduire quoique ce soit, il s’est trompé de porte. Et il n’y a pas de quoi un drame national.
Ça aurait pu être risible si ce n’était dramatiquement lamentable. Demain le non-genré qui se prendra pour un arbre ira se faire tondre chez le jardinier à coups de sécateur.