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“La beauté est dans la diversité, comme la liberté est dans le hijab” : après la polémique, le Conseil de l’Europe retire sa campagne. La Commission 🇪🇺 révèle ne pas être à l’origine de son retrait et qu’elle continuera à promouvoir le pluralisme


“La beauté est dans la diversité, comme la liberté est dans le hijab” : après la polémique, le Conseil de l’Europe retire sa campagne. La Commission 🇪🇺 révèle ne pas être à l’origine de son retrait et qu’elle continuera à promouvoir le pluralisme

Question du 17 octobre 2022 des eurodéputés David Lega (KD/PPE) et François-Xavier Bellamy (LR/PPE) à la Commission :

Politique de l’Union européenne sur le port du voile islamique dans ses campagnes

La semaine dernière, le Parlement a adopté en séance plénière une résolution condamnant la répression à l’encontre des femmes en Iran. La question du voile islamique (ou hijab) a été longuement débattue.

Après avoir subi de vives critiques, notamment de la part de la France, le Conseil de l’Europe a décidé de retirer sa campagne «WE CAN for human rights speech», cofinancée par la Commission et accompagnée du message: «la beauté est dans la diversité comme la liberté est dans le hijab». De telles campagnes banalisent le port du voile, en particulier chez les jeunes filles. Il s’agit d’un problème très sérieux, car dans beaucoup de pays, y compris en Iran, les femmes luttent chaque jour pour leur liberté et le droit de ne pas porter le hijab. Cette campagne risque également d’accroître la pression qui pèse sur les femmes et les jeunes filles pour qu’elles portent le hijab en Europe.

À cet égard, la Commission pourrait-elle répondre aux questions suivantes:

  1. Pourquoi la Commission a-t-elle retiré la campagne susmentionnée?
  2. À l’avenir, comment compte-t-elle éviter de banaliser le port du voile?
  3. Envisage-t-elle de mettre en œuvre des mécanismes de diligence raisonnée afin de garantir que la communication de l’Union ne fasse pas la promotion de politiques discriminatoires, comme le «port obligatoire du voile»?

Question n°E-003407/2022 du 17/10/2022

Réponse du 20 janvier 2023 du Commissaire à la Justice Didier Reynders (MR/Renew) au nom de la Commission européenne :

La campagne mentionnée par les Honorables Parlementaires a été élaborée par les participants d’un séminaire organisé dans le contexte d’un projet financé par l’UE et mené par le Conseil de l’Europe. Comme l’a indiqué la Commission dans sa réponse à la question écrite E‐005129/2021, le projet visait à promouvoir la non-discrimination et à lutter contre les discours de haine à l’égard des minorités, telles que les communautés juives et musulmanes. La décision de supprimer les visuels en question a été prise par le Conseil de l’Europe en sa qualité de coordinateur du projet. Le produit concerné n’a pas été validé par la Commission lors de la mise en œuvre du projet et n’a pas été accepté lors de l’évaluation finaleLe montant final de la subvention a été réduit en conséquence.

Les questions relatives au port de vêtements religieux, tels que le hijab, dans la sphère publique relèvent des États membres et sont soumises à leur contrôle juridictionnel. Que ce soit sur les médias sociaux ou dans tout autre type de communication, la Commission s’attache à promouvoir et à faire respecter les valeurs de l’UE et les droits fondamentaux consacrés à l’article 2 du traité sur l’Union européenne et dans la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Ceux-ci recouvrent notamment le pluralisme, la non‐discrimination et l’égalité.

La Commission a mis en place des mesures visant à garantir que seules les campagnes qui respectent les valeurs de l’UE reçoivent des fonds des programmes de l’Union. Chaque service veille à ce que les messages et les visuels publiés sur le site web de la Commission, sur les médias sociaux et dans tout type de communication soient soigneusement sélectionnés, soutiennent les objectifs des actions de communication et visent à obtenir les résultats escomptés.

Réponse du 20/01/2023 du Commissaire Reynders


20/06/2022

Le Conseil de l’Europe accorde une nouvelle subvention au FEMYSO, l’ONG islamiste derrière cette campagne


Nom du projet du FEMYSO : L’éducation aux médias et aux médias sociaux pour revitaliser la démocratie pluraliste

Conseil de l’Europe / Liste des subventions (PDF)


03/11/2021

La campagne relayée dans les rues par l’association islamiste “Alliance Citoyenne”


Une campagne du Conseil de l’Europe mettant en avant le voile islamique a créé la polémique sur les réseaux sociaux. En remontant le fil, « Marianne » a pu établir que deux associations européennes réputées proches de l’idéologie des Frères musulmans y ont contribué.

La campagne ne serait donc que le fruit de membres lambda de la société civile désireux de s’engager pour les droits humains ? Pas vraiment. Comme l’annonce d’ailleurs très ouvertement le site du Conseil de l’Europe, l’atelier en question a été organisé en collaboration avec « le Forum of European Muslim Youth and Student Organisations (Femyso) ». Interrogée par Marianne, Hiba Latreche, vice-présidente de Femyso, confirme avoir participé à l’organisation de l’atelier : « Une de nos militantes, une jeune femme italienne, a participé à l’animation de ce workshop. »

L’association est bien connue pour son lobbying pro-voile. « Le Femyso est la branche jeune d’une organisation réputée proche des Frères musulmans, l’Union des Organisations Islamiques en Europe (UOIE), qui représente le courant fondamentaliste de l’islam en Europe et dont l’objectif est de former une élite musulmane européenne », explique à Marianne Florence Bergeaud Blackler, anthropologue au CNRS et spécialiste des mouvements islamistes. « Les documents de l’UOIE prouvent très clairement que le Femyso est une de leurs émanations », abonde Lorenzo Vidino, professeur et directeur d’un programme sur l’extrémisme à l’Université George-Washington, expert sur les réseaux islamistes en Europe et en Amérique du Nord.

À ce titre, les jeunes occupant les plus hauts postes de Femyso sont « bien souvent les enfants des membres senior des associations fréristes européennes », précise-t-il dans son étude coécrite avec Sergio Altuna The Muslim Brotherhood’s Pan-European Structure. L’ancienne présidente du Femyso Intissar Kherigi est, elle, la fille de Rached Ghannouchi, leader du mouvement islamiste tunisien Ennahdha. Le Femyso a pourtant nié à plusieurs reprises entretenir des liens avec les Frères musulmans, jugeant qu’il s’agissait d’ « allégations calomnieuses ». Interrogée sur la création du Femyso, Hiba Latreche maintient qu’elle est à l’initiative de « jeunes musulmans européens » et assure que l’association n’entretient pas de « relations particulières » avec l’UOIE. Le Femyso « n’est lié à aucun groupe politique », se défend la vice-présidente.

[…]
Marianne

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  • 2 thoughts on ““La beauté est dans la diversité, comme la liberté est dans le hijab” : après la polémique, le Conseil de l’Europe retire sa campagne. La Commission 🇪🇺 révèle ne pas être à l’origine de son retrait et qu’elle continuera à promouvoir le pluralisme

    1. Slam

      Promouvoir le pluralisme.
      C’est comme ouvrir un pot de miel à un essaim de mouches.
      On connaît déjà la fin.

    2. alauda

      Promouvoir les minorités voilées me fait rire jaune : dans certains quartiers, l’inverse est en cours…

      Un petit exercice mental salutaire : combien de ressortissants ou descendants d’autres pays européens ai-je pu croiser, ne serait-ce qu’une heure, en un demi-siècle ? Je couvre à peu-près tous les frontaliers, en ne comptant pas si souvent au-delà de mes dix doigts. Péninsule ibérique, Italie, Autriche, Allemagne, Suisse, Belgique, soit 7 pays. Il m’est possible d’associer encore des visages à la Pologne. Au-delà, c’est quasi terra incognita, sur 28 pays membres.

      En revanche, des extra-européens, en veux-tu, en voilà, je ne pourrais en faire la liste, tant le nombre est important. Et bon nombre, parmi les femmes, on fuit leurs pays pour échapper entre autres désagréments au voilement plus ou moins imposé, selon le poids religieux ou coutumier que leurs pays d’origine fait peser sur leur tête.

      L’Europe peut escompter dans un avenir pas trop radieux pour les femmes non soumises à ces moeurs, qui ne considèrent pas leur système pileux comme une marque d’impudeur et qui ne les couvrent pas en dehors des travaux de jardinage dans le seul but d’éviter que les cheveux ne soient tirés dans les épines des rosiers (c’est pratique, mais moins qu’une casquette), escompter faire du voilement pour toutes un étendard d’unification européenne, mais il faudra attendre d’enterrer la vieille garde totalement réfractaire qui a des lettres, des musées et des histoires à raconter sans voiles, ailleurs que dans les couvents.

      Au lieu de commencer par l’Europe du fer et du charbon, en renvoyant la culture européenne commune aux calendes grecques, voilà où on en arrive. On en se connaît quasiment pas, mais on nous bassine du soir au matin avec des us et coutumes d’importation. Ras la casquette de cette mauvaise optique !

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