Sur Terre comme ailleurs, son hélium-3 pourrait tout changer.
La course à l’espace s’est jouée, un temps, entre les États-Unis et l’URSS, avant que cette dernière, knocked out après l’avance qu’elle avait prise, ne finisse par devoir jeter l’éponge. La compétition pour la Lune a pourtant repris pour Washington et la NASA, mais contre un autre adversaire, peut-être plus redoutable: la Chine.
Dans un entretien donné à Politico, l’administrateur de l’agence spatiale américaine n’a pas mâché ses mots quant à la bataille peut-être âpre qui attend ses troupes au-dessus de nos têtes. «Nous devons être vigilants», estime Bill Nelson: selon lui, la Chine pourrait tenter de «s’emparer» de certaines zones de la Lune afin d’en exploiter les richesses.
Fly me to the Moon 🌙
This image was taken on the sixth day of the #Artemis I mission by a camera on @NASA_Orion. On Mon. Nov 21, it came within 80 miles of the lunar surface – the closest approach of the uncrewed mission. pic.twitter.com/xzsNKtCcrr
— NASA's Johnson Space Center (@NASA_Johnson) November 21, 2022
Car alors que les États-Unis ont lancé le programme Artemis pour repartir à la conquête de notre satellite naturel –avec une première mission et le lancement d’une nouvelle fusée géante décrits comme de premières réussites–, la Chine ne s’en laisse pas compter.
Sa station spatiale Tiangong est désormais assemblée, fonctionnelle et habitée, et l’empire du Milieu vise lui aussi la Lune. Il y multiplie les missions non habitées et y a découvert de nombreux minéraux et des ressources précieuses dont l’exploitation pourrait donner un avantage décisif à la nation qui la réussira.
Washington cherche de son côté le paraphe d’un maximum de signataires pour ses accords Artemis, qui tentent d’organiser, dans la paix et la coopération internationale, les prochaines étapes de la conquête lunaire. Mais Pékin n’en est pas signataire et a des vues peut-être plus agressives et moins partageuses sur le sol de notre satellite, vers lequel s’engage une nouvelle ruée vers l’or.
Miner la Lune, ça ne leur fait pas peur
«C’est un fait: nous sommes dans une course à l’espace», affirme ainsi Bill Nelson, lui-même ancien astronaute et sénateur de Floride, à Politico. «Il est vrai que nous ferions mieux de vérifier que [la Chine] ne s’empare pas d’une partie de la Lune sous prétexte de recherches scientifiques. Il n’est pas totalement impossible qu’ils nous disent ensuite “Allez-vous en, nous sommes ici, c’est notre territoire”», poursuit-il, détaillant un scénario familier de celles et ceux qui ont regardé la géniale série For All Mankind.
Pour les États-Unis comme pour la Chine, le programme est clair: renvoyer des humains sur la Lune d’ici quelques années, pour y installer des bases permanentes à des fins de recherche, mais aussi sans doute de minage: de ces colonies, où des ressources indispensables pourraient être exploitées et des matériels nouveaux construits sur place, dépend peut-être la suite de la course à l’espace, à savoir la conquête de Mars.
Mais mettre la main sur le sol lunaire pourrait aussi bouleverser l’avenir géopolitique sur Terre. La Chine comme les autres s’intéressent ainsi tout particulièrement à l’hélium-3, un ingrédient plutôt rare sur Terre mais plus abondant sur la Lune et qui pourrait devenir le carburant idéal pour la fusion nucléaire, ce graal énergétique derrière lequel la planète court.
Bien que Pékin ait réagi aux propos tenus par l’administrateur de la NASA en les qualifiant de «fantasmatiques», et réaffirmant l’unique objectif scientifique de l’envoi de ses taïkonautes sur la Lune, Bill Nelson s’appuie sur l’exemple concret et terrestre de la mer de Chine méridionale et des îles Spratleys.
La Chine y mène en effet une politique agressive de conquête territoriale, faisant même pousser des bouts de terre à partir de rien ou y construisant des bases militaires pour affirmer sa domination sur une zone pourtant contestée. Selon Bill Nelson, les toutes prochaines années seront cruciales dans cette course à la Lune, et la NASA n’a pas droit à l’erreur.
Repéré par Thomas Burgel sur Politico
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On dirait que les difficultés pour les Américains d’aller sur la lune sont énormes.
On est donc en droit de se demander après coup s’ils y sont vraiment allés dans les années 60. Parce que vue l’avancée technologique (il suffit de penser à la taille et à la lenteur des ordinateurs à cette époque), ça devrait être un jeu d’enfants maintenant !
La taille de l`ordinateur de bord d`Apollo 11 l`AGC était de la taille d`une petite mallette! et était très performant pour l`époque….allez sur la lune avec votre iphone, BONNE CHANCE!
De la taille d’une mallette, cia ? Ah ouais d’accord…
Et la tentation de squatter les cerveaux avec des mauvaises séries de SF, cela vient d’où ?
Disputatio théologique sur le vivre-ensemble entre chiens de porcelaine en apesanteur..