La loi Climat et résilience prévoit l’interdiction progressive de louer les logements étiquetés G, F et E, qui, en Ile-de-France, représentent la moitié du parc immobilier francilien.
- Depuis le 1er janvier, les logements classés G + selon leur diagnostic de performance énergétique (DPE) sont interdits à la location. Et suivront les habitations étiquetées G en 2025, F en 2028 et E en 2034.
- Or, en Ile-de-France, la moitié du parc immobilier est noté E ou moins bien. Ce qui exige pour une mise aux normes de fantastiques travaux de rénovation énergétique quand on sait qu’il y a 560.000 logements classés G dans la région.
- Les pouvoirs publics prévoient des dispositifs d’aides pour accélérer cette transformation du bâti mais encore faut-il que les entreprises du bâtiment puissent répondre à la demande.
Les entreprises du BTP auront du pain sur la planche en Ile-de-France. Pour accélérer la rénovation énergétique, la loi Climat et résilience de 2021 prévoit en effet l’interdiction à la location des passoires thermiques, étiquetées de G à E selon leur diagnostic de performance énergétique (DPE). Evidemment ce sera progressif, les G à partir de 2025, les F 2028 et les E 2034, mais cela a déjà commencé puisque depuis le 1er janvier, les logements classés G +, c’est-à-dire ceux qui consomment plus de 450 kilowattheures par m² par an, sont interdits à la location. Mais surtout, cela concerne un nombre énorme de logements, puisque la moitié des résidences principales sont aujourd’hui classées E, F ou G, en Ile-de-France.
L’Institut Paris Région (IPR) a sorti une note en octobre dernier indiquant que « l’Ile-de-France a un parc de logements énergivores supérieur à celui des autres régions (45 % contre 40 %) ». Mais avec les nouveaux DPE (voir encadré), les chiffres se sont affinés et on est donc passé à la moitié des logements. « En arrondissant, on a 27 % d’habitats classés E, 13 % de F et 11 % de G, précise Sandrine Beaufils, démographe au département Habitat et santé de l’IPR. Et dans une région en tension comme l’Ile-de-France, retirer dans deux ans 10 % du parc immobilier, ce n’est pas négligeable. »
560.000 logements G en Ile-de-France
Alors bien sûr tous les logements G ne sont pas loués et les propriétaires résidents pourront évidemment garder le leur. Mais ça fait quand même du logement à rénover si on veut garder la même offre locative. « Pour avoir un ordre de grandeur, il y a 560.000 logements G dans la région quand l’objectif de construction en Ile-de-France, qui n’est pas souvent atteint, est de 70.000 habitations », indique Sandrine Beaufils. « On ressent déjà une raréfaction de l’offre locative depuis janvier, témoigne Olivier Princivalle, président de la Fnaim Grand Paris. Soit les propriétaires ne veulent plus louer, soit ils préfèrent mettre en vente. C’était déjà très difficile à Paris pour louer un logement, là, ça devient un parcours du combattant. »
L’objectif est donc très ambitieux, trop diront certains, et le problème c’est que « pour l’instant, ça pêche un peu de tous les côtés », estime Sandrine Beaufils. « Il n’y a pas de facteurs positifs qui laissent penser que ce sera faisable », complète Olivier Princivalle. Il y a d’abord une question de coût. « En moyenne, pour de la rénovation énergétique, on est à 1.000 – 1.500 euros du m² sans compter l’envolée du prix des matériaux, précise l’agent immobilier. Et quand on ne peut pas faire de l’isolement par l’extérieur, par exemple dans l’haussmanien à Paris, on doit le faire par l’intérieur. » Ce qui veut dire réduire la surface de son logement, refaire les branchements électriques, la peinture, et tout ça fait grimper la facture. Sans compter que « l’isolement intérieur fait disparaître moulures et boiseries ». « En réunion publique sur la rénovation énergétique, la première question des gens est de savoir combien ça coûte et à quelles aides ils ont droit. Ils sont très cash », rapporte Jacques Baudrier, adjoint parisien en charge de la transition écologique du bâti.
Le pouvoir magique de l’argent public
Si Olivier Princivalle déplore la faiblesse des dispositifs de financements, l’élu communiste assure « faire le maximum » bien conscient que « si vous n’accompagnez pas les gens avec de l’argent public, vous n’y arrivez pas ». C’est pour ça qu’à l’été dernier, la municipalité a décidé de muscler son dispositif à destination des copropriétés « Eco-rénovons Paris » par l’ajout d’un « + ». Ce qui signifie que sont désormais éligibles, pas seulement les propriétaires à faible revenus, mais aussi les copros classées de G à E, ce qui fait qu’une « très grande majorité de copropriétés sont éligibles ». Cela s’est vu au niveau des inscriptions sur la plateforme « coachcopro », qui permet d’accéder au dispositif d’aides, qui ont presque décuplé entre octobre 2021 et 2022.
« Par exemple, sur une moyenne de 20.000 euros de travaux de rénovation par logement, on peut obtenir 3.750 euros de Ma Prime rénov’ [le dispositif gouvernemental], plus 4.000 euros d’Eco-rénovons + et 2.100 euros d’exonérations de taxe foncière, ce qui donne un cofinancement à 50 % », détaille Jacques Baudrier. Avec ce dispositif, la Mairie de Paris espère passer de 2.000 logements rénovés en 2021 à au moins 6.000 en 2026, sachant qu’il faudrait être à 40.000 par an en 2030 pour atteindre les objectifs fixés par le gouvernement. « La marche est énorme », concède le conseiller parisien.
Des entreprises introuvables
D’autant que, selon Olivier Princivalle, « dans certains immeubles, comme les haussmaniens, malgré tous les travaux, on n’atteindra jamais le D ». « Les retours d’expérience montrent […] que les travaux réalisés ne seraient pas synonymes de gains énergétiques suffisants », indique la note de l’IPR. Enfin, quand bien même décide-t-on de se lancer dans des travaux de rénovation, encore faut-il trouver les entreprises pour le faire. « Il n’y a pas assez de professionnels formés et agréés RGE [Reconnu Garant de l’Environnement] », déplore Sandrine Beaufis.
Face à ces difficultés, le président de la Fnaim Ile-de-France demande au gouvernement d’adapter le calendrier à la réalité, notamment en levant « l’interdiction de location quand la copropriété s’est engagée dans un processus d’amélioration énergétique ». Il conseille également aux propriétaires de bien s’informer et de ne pas traîner pour se lancer dans les travaux. Jacques Baudrier, lui mène de grandes réunions publiques (la prochaine est le 19 janvier à la mairie du 13e arrondissement) pour présenter le dispositif Eco-Rénovons +. « De toutes les réunions publiques que je fais, ce sont celles où on a le plus de monde », assure-t-il. « On sent une évolution du comportement des ménages qui font davantage attention à l’étiquette de leur logement », ajoute Sandrine Beaufils. Cette prise de conscience sera-t-elle toutefois suffisante pour atteindre les objectifs dans les temps ?
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Quelle trouvaille bien gauchiste : Interdit à la location… donc squatables.
La gauche ne sait pas quoi faire pour gérer un pays, alors, elle fait n’importe quoi et jalouse maladivement les succès de la droite bien inspirée.
Manu voulait les français dans la rue pour qu’ils traversent les rues , il va les avoir …..
1000 à 1500 € le m2 de rénovation par l’intérieur ?
C’est une blague ! Les anti-nucléaires deviennent complétement fous avec leur dénonciation à outrance des « passoires thermiques », alors que le nucléaire est une énergie décarbonée qui n’est consommée qu’à hauteur de 20% par les ménages qu’ils vont finir par mettre sur la paille.
Si cela continue, on va revenir à l’architecture des trois petits cochons à l’envers, en envisageant d’investir dans un bon hangar à paille pour se protéger du froid en hiver, dans les régions où on ne voit pas de loup. La paille est un isolant bien connu, mélangé à de la bouse et de l’argile.
Ah ! Les écolos n’aiment pas les vaches non plus ?
Non, non !! Parce qu’elles sont des usines de méthane ambulantes et c’est mauvais pour le réchauffement climatique. D’ailleurs, sur chaque étiquette de fromage, sur les bouteilles de lait, les pots de crème et les mottes de beurre, devront bientôt figurer l’indice de méthanisation lié à la consommation du produit.
Que va-t-il rester comme habitat fréquentable ? Le ventre d’une baleine, peut-être, toute tapissée de laine de verre qui gratte. Et comme le travail produit de la chaleur, il suffira de se gratter pour avoir chaud.
Mon orthographe est perturbée par les méchantes nouvelles quotidiennes. Pas une pour racheter l’autre.
‘ »devra figurer l’indice »
du vieillissement sur les lunettes
avec une petite pastille pour rappeler
le moment d’en changer
aux mémoires qui flanchent
Macron détruit la France et massacre les français. Voitures thermiques bientôt interdites ? Les français achèteront un vélo. Plus de logements ? Ils dormiront dans la rue. Bientôt tous des clochards. Et pendant ce temps macron paie le gîte et le couvert aux migrants, leur offre la couverture santé, les allocs de la caf.
Tu peux pleurer, c’est toi qui paie ses largesses et comme t’es encore trop riche, il file ton pognon au Pakistan, ce pays de singes racistes qui veulent nous anéantir.
Il paraît que des français ont voté pour Macron, c’est même grâce à ces cons qu’il peut se permettre de se payer notre tête et la leur.