A 12h, le taux de participation est de 28,4 % un record depuis 2019.
Les électeurs sont sollicités pour la cinquième fois depuis 2019
Les partis politiques sont classés par nombre de mandats recueillis en moyenne selon les sondages.
Likoud (31-32 mandats)
Parti de droite libérale, fondé en 1973 par Menahem Begin et Ariel Sharon. Présidé depuis 2005 – et de 1993 à 1999 par Benyamin Netanyahou. Depuis sa création, il est l’un des deux partis les plus importants d’Israël. Il prône une économie libérale et capitaliste, une lutte sans merci contre le terrorisme et un développement des implantations juives en Judée-Samarie. Son président et ses députés sont élus démocratiquement lors de primaires.
Yesh Atid (25-26 mandats)
Parti centriste gauche laïc fondé en 2012 par Yaïr Lapid, alors qu’il était un célèbre journaliste et écrivain. Parti actuellement au pouvoir avec 17 mandats. Prône une économie libérale attachée au bien-être social ainsi que la séparation entre l’Etat et la religion. Est favorable à la séparation avec les Palestiniens selon le principe de deux Etats pour deux peuples, tout en maintenant intacts les blocs d’implantations en Judée-Samarie (Goush Etzion, Maale Adumim, Ariel).
Sionisme religieux (12-14 mandats)
Parti composé de l’alliance entre l’union nationale (Ohoud Leoumi) dirigée par Betsalel Smotrich, le parti Force juive conduit par Itamar Ben Gvir, et le parti Noam. Il s’agit de trois formations nationalistes-sionistes et religieuses qui ont formé une liste commune mais qui devraient se scinder au lendemain des élections. C’est la formation la plus en vogue sur l’échiquier politique, en particulier grâce a la principale figure de cette élection: Itamar Ben Gvir, considéré comme un ultra de la droite religieuse, proche dans sa jeunesse du rabbin raciste Meir Kahana. Ben Gvir brigue le ministère de la Sécurité intérieure.
Union pour l’Etat (11-13 mandats)
C’est la réincarnation du parti centriste gauche Bleu Blanc (fondé par l’ex-chef d’état-major de Tsahal Benny Gantz) auquel on a rajouté le parti moribond de Gideon Saar, ministre de la Justice, ainsi qu’un second chef d’état-major entré lui aussi en politique : Gadi Eizencot. Parti centriste comptant parmi ses élus plusieurs anciens membres du Likoud (Sa’ar et Elkin). Benny Gantz, considère qu’il est le seul à pouvoir gouverner.
Shas (8 mandats) :
Il s’agit du parti sépharade orthodoxe, fondé en 1982 par le grand rabbin Ovadia Yossef et conduit ces dernières années par Arieh Deri. Créé afin de « restaurer la grandeur du judaïsme sépharade » et lutter contre la discrimination dont souffrait les Israéliens orientaux, Shas se présente régulièrement comme une formation sociale-démocrate. Dans les années 90, le parti siégeait dans le gouvernement Rabin mais s’était abstenu lors du vote sur les accords d’Oslo. Aujourd’hui Shas est résolument à droite, et soutient inconditionnellement Netanyahou.
Judaïsme de la Torah (7 mandats)
Il est le résultat d’une fusion de deux formations, Agoudat Israël et Deguel Hatorah, qui représentent les deux grands courants orthodoxes ashkénazes : les Hassidim et les Lithuaniens. La formation est très présente dans le débat social. Son électorat appartient aux couches sociales défavorisées. Le parti a glissé vers la droite sous l’influence de Netanyahou, mais le président du parti Moshé Gafni, pragmatique, n’écarte pas une alliance avec Benny Gantz si Netanyahou devait échouer à former une coalition majoritaire.
Israel Beitenou (5) :
Parti russophone, laïc et libéral, conduit de main de maître par Avigdor Lieberman, actuel ministre des Finances. Le parti se réclame de la Droite nationaliste traditionnelle mais son leader rejette toute présence dans un gouvernement Netanyahou. Il prêche en faveur de la peine de mort pour les terroristes et de l’instauration d’une constitution. Il repose sur un électorat formé essentiellement de retraités originaires des pays de l’ex-URSS.
Parti travailliste (5 mandats)
Le parti gauchiste qui a dominé de manière hégémonique la classe israélienne de 1948 à 1977, n’est plus que l’ombre de lui-même. Apres avoir été dirigé par David Ben Gourion, Golda Meir et Itzhak Rabin, il a subi dans les années 90 une crise aigüe de leadership qui s’est greffée sur l’échec du processus d’Olso. Son électorat traditionnel a glissé vers le parti centriste de Lapid. Aujourd’hui dirigé par Merav Michaeli, actuelle ministre des Transports, le parti a brandi ces dernières années l’étendard social et a défendu les droits des minorités, en particulier ceux de la communauté LGBT.
Meretz (5 mandats)
Parti de la gauche sociale-démocrate, Meretz brandissait à sa création en 1992, trois drapeaux: le processus de paix, le social et les droits de l’homme. Il avait atteint alors son score record: 12 mandats dans le gouvernement Rabin. Fervent partisan de la création d’un Etat palestinien, et d’une partition de Jérusalem, Meretz prône la séparation entre religion et Etat, et s’inscrit comme un fervent défenseur du féminisme. Tout comme le parti travailliste, il compte un électorat arabe solide. Sa présidente actuelle, Zahava Galon, a été la fondatrice de l’ONG pro-palestinienne B’Tselem.
Hadash-Taal (4)
Hadash, dirigé par Ayman Odeh, est la réincarnation actuelle du Parti communiste israélien. C’est le parti démocratique pour l’Egalité et la Paix, et il est le foyer des communistes arabes et des ultra-radicaux de gauche. Parti judéo-arabe, il compte toujours un Juif parmi ses représentants à la Knesset. « Taal », le parti arabe pour le renouveau est conduit par Ahmed Tibi. Il prône la paix et l’égalité entre Israël et les Palestiniens.
Raam (4 mandats)
Parti Islamiste israélien, Raam est en fait l’acrostiche de Liste arabe unifiée, mais c’est un parti qui a fait scission avec la Liste arabe pour se présenter l’an dernier à la 24ème Knesset. Son leader Mansour Abbas a bouleversé la donne en faisant entrer son parti dans l’actuelle coalition, en reconnaissant le caractère juif de l’Etat d’Israël et en prônant une intégration pleine des Arabes Israéliens dans la société. Très présent parmi les Bédouins du Néguev, il est la représentation politique du mouvement Islamique israélien-Branche Sud, la branche modérée, (a contrario de la Branche Nord, qui rejette l’existence d’Israël et refuse de voter).
Partis sous le seuil d’éligibilité
Foyer Juif (2% des suffrages)
Ce parti sioniste et religieux de droite a été la réincarnation politique du Parti National Religieux. Il est dirigé par Ayelet Shaked qui fut l’alliée loyale de Naftali Bennett avant de « divorcer » politiquement de lui il y a trois mois. Shaked entend représenter l’électorat sioniste religieux modéré qui ne se sent à l’aise ni au Likoud ni dans le parti de Smotrich-Ben Gvir. Mais aucun des quelque 160 sondages réalisés durant la campagne électorale n’a fait grimper la formation au-delà du seuil d’éligibilité. Le Foyer Juif prône le maintien des implantations en Judée Samarie et le maintien du caractère juif de l’Etat d’Israël.
Balad (1,6% des suffrages)
C’est l’Alliance Nationale Démocratique. C’est un parti ultra nationaliste arabe qui est considéré comme radical anti-sioniste et laïc. Il a été fondé en 1995 par Azmi Beshara, qui a dû fuir Israël en 2006 après avoir été soupçonné de collusion avec le Hezbollah en pleine seconde guerre du Liban.