C’est le troisième accord international dont le président américain décide de retirer les Etats-Unis.
Dix pays européens « regrettent » la décision de Washington de se retirer du traité international Open Sky (Ciel ouvert) tout en partageant ses « préoccupations » sur la Russie, a indiqué vendredi 22 mai le ministère français des Affaires étrangères.
« Nous regrettons l’annonce du gouvernement des États-Unis de son intention de se retirer du Traité Ciel ouvert, bien que nous partagions ses préoccupations relatives à la mise en œuvre des dispositions du traité par la Fédération de Russie », peut-on lire dans le communiqué signé par 10 pays de l’UE, dont la France, l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne et les Pays-Bas.
Un lien entre 35 pays… dont les Etats-Unis et la Russie
Donald Trump a annoncé jeudi le retrait américain de ce traité, accusant la Russie de le violer. Conçu en 1992 et entré en vigueur en 2002, il vise à « promouvoir la confiance et la prévisibilité » sur les activités militaires des pays signataires, grâce à des vols d’observation non armés au-dessus de leurs territoires.
Il permet également à tous les Etats parties de demander des images lors de survols effectués par d’autres. Il a été signé à sa création par 25 Etats membres de l’Otan et de l’ancien Pacte de Varsovie, et l’est désormais par 35 pays dont la Russie et les Etats-Unis, qui s’accusent mutuellement de le violer.
Les pays membres de l’Otan doivent se réunir en urgence vendredi pour évoquer ce retrait.
« Un élément crucial »
« Le Traité Ciel ouvert est un élément crucial du cadre de renforcement de la confiance qui a été créé au cours des décennies passées en vue d’accroître la transparence et la sécurité à travers la zone euro-atlantique », poursuivent les signataires.
Tout en réaffirmant qu’eux-mêmes continueraient à le mettre en œuvre, ils rappellent que le retrait ne devient effectif qu’au terme d’un délai de six mois. « Nous continuerons à dialoguer avec la Russie comme cela a été précédemment décidé entre Alliés de l’OTAN et d’autres partenaires européens, afin de régler les questions en suspens telles que les restrictions indues imposées sur les vols au-dessus de Kaliningrad », précise par ailleurs le texte, qui appelle Moscou « à lever ces restrictions ».
Parmi les violations dénoncées par Washington, un porte-parole du Pentagone, Jonathan Hoffman, a cité une interdiction aux avions alliés de s’approcher de plus de 500 km de l’enclave russe de Kaliningrad, située entre la Lituanie et la Pologne, et de dépasser de 10 km la frontière entre la Russie et la Géorgie.
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