Au début de janvier, les premières troupes turques sont arrivées sur le sol libyen. Ankara et Moscou tiennent désormais dans leur main l’avenir du pays, quand la diplomatie européenne, elle, fait pâle figure, constate l’hebdomadaire italien L’Espresso.
À la mi-décembre, le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, cherchant à reprendre du terrain en Libye, s’est rendu à Tripoli pour rencontrer Fayez Al-Sarraj – le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par les Nations unies. Puis, dans la même journée, il s’est envolé pour la Cyrénaïque afin de s’entretenir avec le maréchal Khalifa Haftar [commandant en chef de l’Armée nationale libyenne, ANL] qui, le 4 avril dernier, a lancé sur la capitale une offensive militaire, faisant en neuf mois quelque 150 000 déplacés et plus d’un millier de victimes.
Malheureusement, Di Maio est arrivé dans une Libye où la guerre civile a dégénéré depuis longtemps en guerre multipolaire. Ici, l’ancienne rivalité entre l’Italie – qui soutient Tripoli pour des raisons évidentes, à savoir pour endiguer la pression migratoire et protéger ses intérêts quant au gaz naturel – et la France, qui appuie le maréchal Haftar, n’est plus qu’un pâle souvenir.
Dans la nouvelle saison de la saga libyenne, l’Europe et les États-Unis ne sont plus que des figurants. Les acteurs principaux sont désormais la Russie, la Turquie et les puissants et richissimes pays du Golfe (les Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite et le Qatar) qui, au volet militaire ont ajouté un volet religieux, lequel se joue entièrement au sein du monde sunnite. Tandis que le gouvernement de Tripoli est soutenu par la Turquie et le Qatar, l’homme fort de l’Est libyen, Khalifa Haftar, bénéficie, lui, de l’appui de l’Arabie Saoudite, de l’Égypte et des Émirats, ainsi que de la Russie.
Sarraj dénonce depuis des mois l’absence diplomatique de l’Italie et, plus largement, de l’Europe et réclame une prise de position claire et nette de ses anciens alliés. Surtout après l’escalade des derniers mois, qui a vu des mercenaires russes du groupe Wagner – une organisation paramilitaire privée liée au Kremlin et au président russe Vladimir Poutine – voler au secours des troupes affaiblies de Haftar, infléchissant ainsi dangereusement l’issue du combat.
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Tout ce qui est contraire à Edogan est positif. pour une fois les russes semblent du bon coté. C’est d’ailleurs surprenant, sachant les caresses mutuelles (lol) de Poutine et Erdogan sur d’autres sujets
No fear c’est un cadeau empoisonné… je leur fais cadeau de ma part!
Il faut que herr dog l’âne (bâté) envoit toute son armée s’engluer dans le désert de Lybie. Et que ça coûte ce que ça coûte…