Après avoir menacé de se retirer des travaux de la cinquième Conférence internationale du théâtre qui se tiendra les 5 et 6 novembre prochain dans la ville de Bakou, en Azerbaïdjan, en raison de la présence de représentants d’Israël, l’écrivain et dramaturge algérien Ahcène Telilani a finalement réussi à faire exclure cette délégation de ce rendez-vous international.
Selon les sources algériennes ce sont les organisateurs de cette conférence qui sont venus rassurer l’écrivain algérien du retrait de la délégation israélienne, tout en le priant de maintenir sa participation à cet événement mondial pour donner enfin sa conférence ayant pour thème : «Le théâtre pos-dramatique dans le contexte algérien et arabe».
Le dramaturge antisémite, qui est membre de l’Union des écrivains algériens, a confirmé cette information, en indiquant que «pour rassurer tout le monde, ils (les organisateurs, ndlr) ont refait les invitations sans mentionner le nom d’Israël sur la liste des pays participants».
Et de s’interroger : «Le ministère de la Culture azerbaïdjanais a-t-il cédé à nos pressions ? Ou est-ce alors la délégation israélienne qui s’est retirée de son propre gré après avoir appris la participation de nombreuses délégations arabes ?»
«Dans tous les cas, commentera-t-il, ma décision de boycotter cette conférence a gêné les organisateurs et les participants».
L’écrivain algérien a tenu à remercier «tous ceux qui ont salué» sa réaction «qui a fait polémique».
A noter que l’écrivain et dramaturge Ahcène Telilani avait, dès le 7 octobre dernier, annoncé sa décision de boycotter cette conférence internationale sur le théâtre prévue en Azerbaïdjan, en raison de la participation de l’État Juif, en adressant aussitôt un écrit aux organisateurs de cette manifestation culturelle.
Telilani qui a réussi à faire exclure Israël de la cinquième Conférence internationale du théâtre en Azerbaïdjan, est le doyen de la faculté des lettres et langues à l’université de Skikda.
L’année dernière le producteur de cinéma franco-tunisien Saïd Ben Saïd avait reconnu que «Le monde arabe est, dans sa majorité, antisémite» après avoir appris qu’il ne pouvait plus présider le jury des journées cinématographiques de Carthage (le JCC – du 4 au 11 novembre 2017). Et ceci car le producteur franco-tunisien s’occupe entre autres du prochain film du réalisateur israélien Nadav Lapid, et qu’il a notamment fait partie du jury du dernier festival de Jérusalem.
Selon lui «l’antisémitisme des Arabes, aujourd’hui, est le même que le vieil antisémitisme européen. Il fonctionne sur le même registre, comme une paranoïa dépourvue d’argumentation.»
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