Les États-Unis ont enregistré en 2017 quelque 1986 incidents antisémites – harcèlement, vandalisme, agressions – un chiffre en hausse de 57% par rapport à 2016 et représentant la plus forte augmentation enregistrée depuis les années 1970, selon un rapport publié ce mardi.
Les actes antisémites ont bondi de manière spectaculaire aux États-Unis. Selon les chiffres publiés ce mardi par l’Anti-Defamation League (ADL), près de 2000 incidents visant les Juifs ont eu lieu sur l’année 2017, soit une hausse de près de 60% par rapport à 2016. Il s’agit, en outre, de la plus forte augmentation depuis le début de la collecte de données par l’ADL – une des grandes organisations de lutte contre l’antisémitisme – en 1979.
L’ADL a comptabilisé les cas de harcèlement, de vandalisme et d’agression physique à l’encontre de personnes de confession juive. Au total, 1986 actes antisémites ont donc été enregistrés aux États-Unis, soit le nombre le plus élevé depuis 1994, selon le rapport de l’ADL. Au cours de l’année écoulée, des cimetières juifs ont été profanés, des centres communautaires ont été évacués en raison d’alertes à la bombe, et une marche nationaliste blanche à Charlottesville, en Virginie, en août dernier, s’est transformé en rassemblement antijuifs aux cris de: «Les Juifs ne nous remplaceront pas». Les cas de harcèlement ont été les plus nombreux, avec quelque 1015 recensements en 2017, soit une hausse de 41% par rapport à 2016. Les agressions elles ont «heureusement», «baissé en 2017», avec 19 recensées en 2017 contre 36 en 2016, selon le rapport.
«Ces incidents sont survenus à un moment où nous constatons un climat d’incivilités croissant, un enhardissement des groupes haineux et des divisions de plus en plus importantes au sein de la société américaine», a expliqué Jonathan Greenblatt, le directeur national d’ADL. «La conjonction d’événements en 2017 a provoqué une forte hausse des attaques contre notre communauté», a-t-il ajouté.