Le ministère saoudien de l’Intérieur a ouvert une enquête après la diffusion sur les réseaux sociaux de plusieurs annonces postées par des Saoudiens souhaitant abandonner leurs femmes de ménage contre de l’argent.
Une affaire assimilée à de l’esclavagisme moderne vient une nouvelle fois de secouer l’Arabie saoudite. Citant des médias locaux, le site marocain alyaoum24 a rapporté le 25 février que le ministère saoudien de l’Intérieur avait récemment ouvert une enquête après la diffusion sur les réseaux sociaux de plusieurs annonces, publiées initialement sur un site de petites annonces par des Saoudiens exprimant leur désir de «vendre» leur femme de ménage d’origine marocaine.
Sur ces annonces, les défauts et les qualités de ces femmes sont même mentionnées. Sur l’une d’entre elles, on apprend que le vendeur se sépare de sa femme de ménage car elle a «du mal à s’occuper des enfants». Une autre est quant à elle «mise en vente» car elle «réclame un téléphone avec internet». Et pour couronner le tout, un des auteurs précise qu’une période d’essai de quelques jours peut être convenue avant la transaction finale.
En Arabie saoudite, les travailleuses immigrées constituent une importante main-d’œuvre. Nombre d’entre elles ont déjà signalé avoir été victimes d’abus, de viols et d’agressions de la part de leurs employeurs, qui parfois leur confisquent leur passeport quand elles arrivent dans le pays, bafouant ainsi le droit international et les lois saoudiennes.
« esclavagisme moderne » ? Non, non, esclavage point barre. La seule modernité tient au fait qu’ils sont passés au e-commerce. C’est que les pays du Golfe, en particulier l’Arabie Saoudite et le Qatar, ont un savoir-faire millénaire en la matière…
Ironie à part, quand je pense que l’Europe a des relations commerciales avec ce genre de pays. Quelque part, on cautionne. C’est navrant.
L’esclavage a fait longtemps partie des relations économico-commerciales, personne n’a échappé à ce système d’un côté comme de l’autre. Quand les navires marchands venant des Etats-Unis se sont retrouvés sans protection anglaise en Méditerranée, ils ont du mettre fin au tribut imposé par l’empire ottoman. On est en 1801 – 1815. L’abolition de l’esclavage est dans l’air, mais le projet est loin d’être finalisé partout en Europe (en France 1848).
Le commerce fait bouger les lignes, sur le temps long.