Des rebelles chiites ont fait part de l’interception d’un avion de la Force aérienne royale saoudienne dans le ciel du nord du Yémen.
Les mercenaires d’Ansarallah ont abattu, ce dimanche 7 janvier, un avion de combat de fabrication britannique de la coalition saoudienne dans le ciel de la province de Saada dans le nord du Yémen.
Riyad a confirmé l’interception de cet avion, Panavia Tornado.
Jusqu’à présent, l’Arabie saoudite a acheté au Royaume-Uni des dizaines d’avions de combat de ce type (120 qui lui étaient destinés). Le Tornado a été engagé lors de plusieurs conflits, souvent simultanément par plusieurs forces aériennes différentes.
Le site d’information militaire Alam al-Harbi, lié à Ansarallah, forte de 10 000 hommes et sous les ordres du commandant iranien de la Force Al-Qods, avait récemment annoncé dans un rapport sur les pertes en vies humaines et les dégâts matériels de la coalition saoudienne durant l’année 2017, que 29 avions de combat, hélicoptères militaires et drones, 2 avions F-15 et F-16, 1 Typhon, 2 Apache, un hélicoptère Black Hawk, un drone MQ 9 Reaper et 19 autres drones des membres de la coalition saoudienne avaient été abattus.
Selon ce rapport, la coalition saoudienne a perdu dans son offensive au Yémen 8 chars Abrams, 196 véhicules blindés, 31 chars et 1 337 engins de guerre.
Le chef de cette importante milice soutenue par l’Iran et qui combat au Yemen a récemment déclaré que son groupe était « pleinement préparé » à combattre les pays sunnites du Golfe.
La présence massive des experts iranien et l’afflux d’armes de haute précision dans la région – non seulement dans les rangs du groupe d’Ansarallah, mais aussi dans ceux de d’autres groupes terroristes chiites- constitue une menace pour les saoudiens.
Le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane, qui s’apprête à reprendre les rênes du pouvoir, se trouve heurté à un défi de taille : la situation va de mal en pis dans la mesure où le périmètre d’action balistique des rebelles pro iraniens s’élargit de jour en jour. Jusqu’ici, les puissances balistiques des rebelles chiites étaient sous-estimées par Riyad et ses alliés.
Une source anonyme émanant des services de sécurités au Proche Orient, révèle l’envoi éminent de trois officiers militaires israéliens à Ryad, sur demande de l’Arabie Saoudite.
Téhéran nie la possibilité de transférer des missiles au Yémen
Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution a déclaré que les missiles tirés par les rebelles yéménites vers l’Arabie saoudite étaient de fabrication yéménite, optimisés et rénovés.
Le major-général Mohammad-Ali Jaafari a réagi, le dimanche 7 janvier, aux allégations des responsables américains et saoudiens qui accusent l’Iran d’avoir fourni des missiles aux Yéménites.
« Les Américains et les dirigeants qui leur dépendent ont lancé, jusqu’ici, pas mal d’accusations contre la République islamique d’Iran. Comment pouvoir envoyer des armes, surtout des missiles, à un pays qui fait l’objet d’un blocus tous azimuts, puisqu’il est même impossible d’y acheminer des denrées alimentaires et des médicaments », a déclaré le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution.
Il a souligné que l’Iran n’avait pas la possibilité de transférer des missiles au Yémen et que les autorités américaines savaient bel et bien que ce sont des missiles de fabrication yéménite, optimisés et rénovés par les Yéménites eux-mêmes, qui sont tirés sur les cibles saoudiennes.
L’ambassadrice des Etats-Unis à l’Organisation des Nations unies, Nikki Haley, a récemment accusé l’Iran d’avoir fourni les missiles que les Yéménites tirent vers l’Arabie saoudite.
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