La Mode israélienne est célébrée au niveau international, ses créateurs profitent d’une notoriété et d’une reconnaissance mondialement admise, ses mannequins, hommes comme femmes, sont les stars des podiums de Paris à New York, et nombreuses sont les grandes entreprises du secteur à avoir choisi l’égérie personnifiant leur marque dans la diversité des visages de l’Etat hébreu.
La Mode israélienne est devenue une véritable industrie florissante, reposant sur l’innovation et capable de générer un niveau de rentabilité important, pesant ainsi plusieurs milliards de dollars par an. Et s’exportant aux quatre coins de la planète, comme autant d’ambassades de la créativité, de l’esprit d’ouverture, de la mixité et du savoir-faire de la société israélienne toute entière. Donnant un contre poids idéal à l’image dénaturée diffusée dans tous les médias. Une succès story comme seul l’Etat hébreu sait en fabriquer !
Car dans ce domaine comme dans tous les autres, Israël a dû démarrer de zéro. Avec un premier établissement dédié à la confection de vêtements, sous un nom initié par le grand poète S.Y. Agnon (prix Nobel de littérature), ATA, initiales de Arigei Totzeret Artzeinu “Textiles produits sur notre terre” créé en 1934 par Erich Moller un industriel venu de Tchécoslovaquie. A la base, il ne s’y réalisait que des uniformes militaires et des tenues officielles, dans l’esprit du mouvement sioniste. Ce n’est que dans les années 60’ qu’ATA se lancera dans l’habillement plus “civil”, avec l’embauche de stylistes et la création d’une premiere collection. Sur un marché naissant où Ruth Dayan, la fille du fameux Moshé Dayan, avait déjà lancé avec bonheur sa propre société Maskit, et où Léa Gottlib fonda dès 1956 la célèbre marque GOTTEX, qui connaitra une réussite internationale qui fera œuvre de pionnière.
A la suite de ces premiers succès commerciaux, les responsables israéliens de la profession vont tenter de structurer au mieux leur démarche. Avec comme épine dorsale l’école Shenkar (à noter qu’il existe également une section dans Betsalel et un cursus à la Wizo de Haïfa, toutes deux de très bon niveau). Le College for Fashion & Textile Technologie fut créé en 1970 à Ramat Gan, c’est-à-dire au cœur du pays, dans le but de former une main-d’œuvre qualifiée pour l’industrie locale, tout en fournissant en parallèle les outils de recherche/Développement technologique qui permettront une “valeur ajoutée”.