L’Égypte est en proie à d’énormes difficultés : pauvreté, chômage, éducation, terrorisme, tensions religieuses… Ce sont là des problèmes dont le législateur égyptien devrait prioritairement se saisir, mais il faut croire qu’il a du temps à perdre sur des sujets apparemment primesautiers mais très révélateurs. Ainsi hier, mardi 13 juin, à l’initiative du député Bedier Abdel Aziz, une commission du Parlement égyptien s’est réunie pour débattre d’un projet de loi visant à interdire de donner des prénoms occidentaux aux bébés.
Y contrevenir serait passible d’une amende de 50 à 240 € et d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à six mois. En effet, pour Bedier Abdel Aziz, le prénom Marc, par exemple, est difficile à prononcer pour des Arabes… Il ajoute : « Utiliser de tels prénoms occidentaux et abandonner les prénoms arabes conduira à un changement indésirable et radical de notre société et de notre culture. Nos enfants ne seront plus reliés à leur authentique identité ».
Société, culture et identité évidemment arabo-musulmanes pour le député. J’ai lu quelque part qu’on estimait que la population actuelle de l’Égypte était à 85 % issue de l’ancien peuple des temps pharaoniques… L’apport génétique des Arabes comme des Grecs, des Hébreux ou des Turcs, semble donc assez marginal en Égypte dont l’histoire a commencé quelques millénaires avant l’invasion arabo-musulmane. Ne nous y trompons pas : l’initiative du député ne vise pas tant les prénoms “occidentaux” que les prénoms… chrétiens ! Les réseaux sociaux égyptiens se sont quelque peu échauffés sur la question. La page Facebook du quotidien Egypt Independent a livré quelques commentaires bien sentis dont celui-ci de Sherif Hanna : « Des prénoms comme Mohammed, Mahmoud et Ahmed sont des prénoms étrangers. Seuls les prénoms d’origine égyptienne – habituellement utilisés par les Coptes [entendre ici : chrétiens] – peuvent techniquement être qualifiés d’originaires et non d’étrangers. Est-ce vraiment cela que vous voulez ? Évidemment non ».
Bonne idée que voilà, on devrait faire de même en France : des prénoms français mais aussi basques, bretons, flamands, corses et j’en passe.
« Éric » Zemmour avait raison : si tu ne donnes pas un prénom local à tes descendants, c’est que tu n’as pas l’intention qu’ils s’intègrent aux populations locales mais qu’il les colonisent ; c’est l’un ou l’autre.
Les musulmans l’ont bien compris!
Le but des gouverneurs égyptiens est d’abord de maintenir les musulmans, qui quittent l’islam par milliers, dans l’arabo-islamisme. En second degrés, ils cherchent à effacer toutes les traces et les références chrétiennes en Égypte.Ce projet vise, donc, simplement à asservir les égyptiens à la culture arabo-islamique conquérante étrangère de l’Arabie Saoudite