Dans un article du Financial Times, les raisons du conflit Saoudien-Qatari sont évoquées clairement. Un journaliste du FT tire la sonnette d’alarme.
Le « Financial Times » britannique a déclaré que le jeu de force aujourd’hui dans le Golfe Persique aura des répercussions désastreuses.
L’émir du Qatar Tamim Bin Hamad Al-Thani, âgé de 37 ans, au pouvoir depuis quatre ans, décrit les objectifs saoudiens derrière cette campagne, comme une campagne pour la survie. En effet, le Royaume Saoudien craint pour son avenir. Ses réservoirs de pétrole sont sur la pente descendante. Les centaines de milliards de dollars promis par Trump dans le cadre d’un accord commercial avec une ouverture sur l’investissement a incité Ryiad à mener « un djihad sunnite contre l’Iran » en commençant par le Qatar, la brebis galeuse.
« Riyad est en colère parce que le Qatar continue à entretenir des relations avec l’Iran, rival de l’Arabie Saoudite pour l’hégémonie régionale ».
Les racines du conflit réel entre l’Arabie et le Qatar, datent d’il y a 20 ans. Le Qatar s’est peu à peu détaché de la domination saoudienne (descendants du prophète mohamed) pour investir plus intensément dans une approche laïque de la politique, n’hésitant pas à faire des alliances contre nature pour atteindre ses objectifs.
Al-Jazira, fondée par Al-Thani en 1996, est une voix dissidentes régionales favorisant l’émergence de la domination des Frères Musulmans au dépend des Wahhabites saoudiens.
Le plan de sauvetage de l’Arabie Saoudite
Un programme Saoudo-américain ambitieux pour l’année 2030 a pour objectif de permettre aux Saoudiens de se maintenir en vie malgré le siphonnage des puits. le pétrole saoudien associé à l’investissement dans le secteur privé devrait permettre un maintien du train de vie des Rois et Princes. Pourtant déjà l’Arabie Saoudite réorganise ses dépenses. En quelques mois, le royaume a réduit fortement le nombre d’employés de l’État,lesquels représentent plus de la moitié du budget salarial du Royaume.
En attendant Ibn Salman, Roi Saoudien, veut humilier le Qatar. Il a récemment menacé Téhéran le mois dernier qu’il serait même prêt pour une guerre Sunnite-Chiite.
La Turquie, un allié de l’OTAN, soutien des Frères musulmans vient d’essuyer un refus de tout investissement militaire aux cotés de l’armée saoudienne. Face à ce refus, la Turquie a décidé d’envoyer ses troupes pour renforcer son allié du Qatar. Le Qatar vient de signer un accord d’acquisition d’avions de combat à la hauteur de 12 milliards de dollars.
Le cynisme en politique est de plus en plus visible et les conséquences de plus en plus aveugles.
Source: FT
Axel Rehouv pour europe-israel.org