POLÉMIQUE – La nouvelle Secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes a été rattrapée par des propos tenus en 2014 sur la loi de 2004 et l’interdiction du voile l’école. Depuis, elle a éclairci sa position, désormais calquée sur celle d’Emmanuel Macron.
A peine en poste, et déjà au cœur d’une polémique. Ces dernières 24 heures, Marlène Schiappa, nouvelle Secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes, a vu lui revenir comme un boomerang des déclarations vieilles de trois ans. En cause, cette tribune, publiée en juillet 2014 sur le Huffington Post, intitulée « Non, cher Manuel Valls, les quartiers populaires ne sont pas antisémites ».
Marlène Schiappa y dénonçait notamment la loi de 2004 interdisant le port de signes religieux ostensibles à l’école. Elle écrit, entre autres : « Quand enfin, les habitants des quartiers populaires s’imaginent avoir droit au respect et à une vie sereine, une loi interdit aux mères de famille voilées d’accompagner les sorties scolaires au nom de la laïcité dévoyée. L’article 1er de la loi de 1905 prévoit que la République ‘ne reconnaît ne salarie ne subventionne aucun culte’. Ni plus ni moins. Interdire le voile c’est reconnaître le voile comme signe religieux, donc reconnaître une religion, interdire le voile à l’école est donc contraire à la loi de 1905. Interdire aux femmes voilées d’accompagner les sorties scolaires de leurs enfants relève ni plus ni moins de l’islamophobie. L’obligation de neutralité religieuse s’applique d’après la loi de 1905 aux fonctionnaires, représentants de l’Etat, pas aux parents d’élèves qui ne représentent qu’eux-mêmes. »
« Des propos absolument scandaleux », selon Finkielkraut
Une séquence commentée notamment par Malek Boutih, député socialiste de l’Essonne. Sur RMC ce vendredi matin, il prévoyait déjà : « Je connais les positions de cette ministre. Soit elle évolue, soit elle ne tiendra pas longtemps. » De son côté, Alain Finkielkraut, invité de LCI ce vendredi matin, a estimé que ces propos étaient « une aberration totale », et lui semblaient « absolument scandaleux ».
Une polémique montée en épingle ? En tout cas, dans une interview donnée au magazine Elle ce 19 mai, Marlène Schiappa clarifie sa position. Et distingue clairement, cette fois, le port du voile à l’école et la tenue des mamans présentes dans les sorties scolaires. Elle explique ainsi : « Je suis absolument pour l’application de la loi en vigueur sur le port du voile à l’école. Il n’est pas envisageable que des collégiennes ou lycéennes portent le voile au sein de l’école. En revanche, je pense qu’on ne doit pas interdire aux mamans qui portent le voile à la sortie de l’école ou lors d’une sortie scolaire de le faire. Pour avoir grandi dans des quartiers populaires, à la cité rouge à Belleville dans Paris et en banlieue, je sais que cela empêcherait beaucoup de mères d’assister aux réunions parents-profs ou de s’investir comme parents d’élèves. Ma position est claire : la loi de 1905 ne reconnaît et ne subventionne aucun culte, le voile est interdit pour les personnes représentant l’Etat. Quand vous êtes fonctionnaire, vous ne pouvez porter un signe religieux. En revanche, dans la rue, si vous souhaitez porter un voile, c’est votre choix. »
Cette position, désormais, s’inscrit dans la droite ligne des velléités d’Emmanuel Macron en matière de laïcité, lui qui écrivait dans son programme : « L’interdiction des signes religieux ostensibles à l’école fait l’objet d’un large consensus social; elle doit donc être maintenue. » Et précisait par ailleurs, en 2016 : « Je ne crois pas pour ma part qu’il faille inventer de nouveaux textes, de nouvelles lois, de nouvelles normes, pour aller chasser le voile à l’université, pour aller traquer ceux qui lors des sorties scolaires peuvent avoir des signes religieux ».
Cette bonne femme est tout à fait représentative du gouvernement actuel, islamophile et prête à se vendre pour se faire élire et/ou obtenir des honneurs.
Ces traîtres à leur pays sont écœurants.