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Accusé d’agression sexuelle, un artiste russe s’étant cloué les testicules sur la place rouge obtient l’asile en France


Accusé d’agression sexuelle, un artiste russe s’étant cloué les testicules sur la place rouge obtient l’asile en France

Devenu célèbre pour avoir arrosé d’essence et incendié les portes du siège de l’ex-KGB et s’être cloué la peau des testicules sur les pavés de la place Rouge, l’artiste s’était réfugié en France en janvier dernier pour, dit-il, échapper à «dix ans de camp».

L’artiste russe Piotr Pavlenski, qui défie régulièrement le Kremlin et affirme être menacé de dix ans de camp dans son pays sur de fausses accusations, a obtenu ce jeudi l’asile politique en France auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).

«Quel soulagement! Quel fierté», a réagi auprès du Figaro l’avocate du couple, Me Dominique Beyreuther Minkov. L’Ofpra s’est en revanche refusé à tout commentaire, rappelant qu’il ne communiquait jamais sur ses décisions. Piotr Pavlenski et Oksana Chaliguina, sa compagne, sont arrivés à Paris en janvier 2017, et estiment que s’ils étaient restés en Russie, ils auraient été condamnés et envoyés dans un camp en vertu de l’article 132 du Code pénal pour violences à caractère sexuel.

Piotr Pavlenski, âgé de 32 ans, s’est rendu célèbre pour avoir arrosé d’essence et incendié les portes du siège de l’ex-KGB et s’être cloué la peau des testicules sur les pavés de la place Rouge. Il s’était aussi cousu les lèvres en soutien aux Pussy Riot, un groupe de jeunes femmes condamnées à deux ans de camp pour avoir «profané» la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou au cours d’une «prière punk» qui critiquait ouvertement le président Vladimir Poutine. «Je pratique l’art politique (…). Ce que je dénonce, c’est l’individu réduit à l’état de bétail par l’État, la propagande et les instruments du pouvoir», détaille-t-il.

«Fausse déclaration»

Piotr Pavklenski et sa compagne à Paris en janvier 2017.

En juin 2016, l’artiste avait été condamné à une simple amende, une décision d’une rare clémence dans le contexte politico-judiciaire russe – après toutefois sept mois de détention – pour avoir «endommagé» la Loubianka, siège historique des services de sécurité russes. En décembre, la justice russe l’a rattrapé, cette fois sur des accusations d’agression sexuelle portées par une actrice du théâtre moscovite teatr.doc, connu pour ses pièces aux thèmes très politiques, selon des médias russes.

Des accusations qu’il conteste farouchement. «Je ne sais pas quel est l’intérêt de la personne qui a fait cette fausse déclaration mais en l’occurrence elle est très utile au pouvoir qui peut de cette façon nous exclure de notre champ d’action», accuse à son tour l’artiste. Sa compagne, 37 ans, qui s’occupe d’une maison d’édition dédiée à «l’art politique», Polititcheskaïa Propaganda (Propragande Politique), est aussi visée par ces poursuites. Piotr Pavlenski et Oksana Chaliguina ont raconté avoir été interpellés à l’aéroport de Moscou au retour d’un voyage à Varsovie, le 14 décembre, et s’être vus alors notifier les accusations d’agression sexuelle.

«Acharnement psychiatrique»

Piotr Pavlenski avant son procès en 2008, en Russie.

«On nous a expliqué qu’on avait en gros deux possibilités (…) aller en prison dans un camp pour dix ans, avec tout le loisir d’expliquer aux autres prisonniers qu’on avait été victimes d’une sale intrigue, ou partir de Russie», a relaté l’artiste. Le lendemain, le couple et leurs deux enfants quittaient le pays via la Biélorussie – ex-république soviétique au régime autoritaire – et l’Ukraine pour la France, qui fut la terre d’exil de nombreux Russes au lendemain de la Révolution d’octobre. Ils ont franchi la frontière russe sans difficulté. «Si on nous a permis de sortir du Comité d’enquête ce soir-là (14 décembre), il semble assez logique qu’on nous ait laissé sortir aussi de Russie», constate froidement Piotr Pavlenski, en jeans, sweat-shirt et baskets noirs.

Pour lui, c’est un bannissement en bonne et due forme. Si on nous a exclus (…), c’est bien pour notre position», souligne-t-il en rappelant avoir déjà été victime d’un «acharnement psychiatrique», qui lui a valu de séjourner à l’institut Serbski, tristement célèbre pour avoir «pratiqué la “rééducation” à l’époque soviétique». Pourquoi avoir choisi la France, lui qui ne parle pas français (ni anglais)? «La France c’est l’Alma mater de la Révolution russe (..) Tout ce qu’il y a de bien en Russie est arrivé de la France», s’enflamme-t-il. Fraîchement exilé, le couple ne sait pas encore de quoi l’avenir sera fait. «Nous allons continuer dans le champ de l’art mais je ne peux pas encore vous dire comment», confie Piotr Pavlenski.

(Avec AFP)

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