Emmanuel Macron s’est forgé une image de candidat libéral, mais le programme qu’il affiche aujourd’hui accumule les nouvelles dépenses publiques.
Oui, c’est vrai, je l’avoue, j’ai cru en Macron. Je vous parle du jeune ministre de François Hollande qui voulait réconcilier la gauche avec l’entreprise et la croissance. Je vous parle de cet énarque iconoclaste qui écrivait dans son programme : « L’excès de prélèvements obligatoires fait obstacle au développement économique. » Il m’aura fallu du temps pour comprendre la forfanterie : si Macron multipliait les audaces libérales, c’était pour peaufiner son image de candidat atypique à la présidentielle. C’était de la com !
Car au cours des derniers mois, le langage a changé. Macron ne prétend plus que l’excès de dépenses publiques est le principal mal français. Et pour cause : après avoir séduit quelques gogos de droite, comme moi, l’ancien ministre de Hollande courtise les électeurs de gauche en distribuant virtuellement les milliards que la France n’a plus. Il faudrait reprendre toutes les vieilles promesses une par une pour mesurer la reculade de notre Tony Blair français.
Macron se laisse voluptueusement submerger par la facilité démagogique et la tentation clientéliste. Nous moquions les exaltations du François Hollande de 2012. Mais, en 2017, Macron fait pire.
Voici quelques-unes de ses promesses les plus démagogiques, lancées en vrac au cours de la campagne présidentielle : 12 élèves par classe de primaire dans les Zep, plus un “auxiliaire de vie scolaire” pour chaque enfant qui en aurait besoin ; tous les élèves sauront lire, écrire et compter à l’entrée en sixième ; toute peine prononcée par un tribunal sera exécutée ; création de “budgets participatifs” dans les collectivités territoriales ; augmentation du nombre de policiers et gendarmes ; augmentation du budget militaire ; augmentation du minimum vieillesse ; augmentation de l’allocation aux handicapés ; augmentation de la prime d’activité ; augmentation des indemnités de chômage ; droit au chômage en cas de démission ; augmentation des remboursements de lunettes et prothèses dentaires ; création de primes pour les achats de véhicules ; réduction des cotisations sociales des salariés ; plan d’investissements de 50 milliards d’euros…
Autre curiosité : la baisse des dépenses des collectivités territoriales se fera grâce à un “pacte quinquennal” négocié à la fin de 2017. Mais il n’y aura pas de baisse des allocations de l’État aux collectivités. Dans son livre Révolution, paru en novembre 2016, Emmanuel Macron écrivait : « La moyenne de la zone euro [de dépenses publiques par rapport au PIB, NDLA] est à un niveau de 49 %… Nous pouvons le faire. […] Nous devons le faire. » Mais, quelques mois plus tard, Macron faisait machine arrière. Désormais, en lieu et place des 49 %, il vise 52 % du PIB en 2022. Un objectif franchement plus… socialiste.
La réalité, c’est que Macron ne veut pas risquer de fâcher les syndicats, les fonctionnaires, les enseignants, les policiers, etc. Selon l’excellent Alain Mathieu, de l’association Contribuables associés, pour tenir ses objectifs initiaux, ceux qu’il avait évoqués avant le début de la campagne, Emmanuel Macron aurait dû « faire travailler les fonctionnaires 39 heures par semaine, réduire fortement leur nombre, [revoir] leurs retraites, passer rapidement l’âge de départ à la retraite pour tous à 65 ans, supprimer les départements, fusionner les communes avec les intercommunalités, privatiser des entreprises publiques, des hôpitaux, des HLM ».
Hélas, souligne Alain Mathieu : « Rien de tout cela n’est dans son programme. Ou plus exactement, une proposition y est : un régime de retraite universel “progressivement mis en place”. Que signifie “progressivement” ? La réponse est donnée : “Il n’y aura pas de changement de l’âge de départ et du niveau des pensions [pendant tout le quinquennat].” N’est-ce pas se moquer du monde ? “La réforme aura lieu après mon départ !” »
Alain Mathieu a raison. Macron est un candidat socialiste de plus. Jeune, certes,… mais socialiste !
Macron est un élève d’Attali qui lui a préparé son programme .
On a tout compris .
On efface tout et on recommence .
Attali c’est le seul génie qui prédit le passé. Et il est français, bien sûr.
Macron est une construction socialo – médiatique , qui a été lancée pour attirer tous les gogos français . Et il y en a beaucoup puisque l’actuel squatter de l’Elysee a été élu avec 52% des voix en 2012.
Vous avez fait votre mea culpa; mais il est consternant d’apprendre que 25% des francais veulent envoyer Macron au second tour.
Les cons ne peuvent voter que pour un con ou un Ma Con.
Je ne vois pas quel est le nombre de députés avec lesquels Macron compte gouverner la France.2 ou 300 ?