Ce soir-là, ils sont une quinzaine à arpenter ce petit bout de macadam, entre le square Alain-Bashung et la rue de la Goutte-d’Or, dans le 18e arrondissement de Paris. Le plus jeune n’a pas l’air d’avoir plus de 10 ans, le plus âgé, à peine 15. Bonnets ou casquettes vissés sur la tête, ils vont et viennent en petits groupes, passent d’un trottoir à l’autre, rebroussent chemin…
Des allers-retours incessants, sans but, ponctués par un triste rituel : de temps à autre, ils plongent leur visage dans un sac en plastique et inspirent de la colle à pleins poumons.
Cela fait deux mois que ces adolescents sont arrivés du Maroc. Deux mois qu’ils errent ainsi dans le quartier de Barbès, seuls, refusant toute prise en charge par les pouvoirs publics. Difficile d’évaluer leur nombre : la Ville de Paris en a identifié vingt-quatre, âgés de 9 à 16 ans. Ils pourraient être une centaine, selon l’Office français de l’immigration et de l’intégration. « Des mineurs isolés aussi jeunes, toxicomanes et réfractaires à toute aide, c’est du jamais-vu à Paris », explique-t-on à la mairie. Le phénomène a pris les autorités de court. Et met les nerfs des riverains à rude épreuve.
Planté devant l’entrée d’une laverie automatique de la rue de Jessaint, Ouakka, 79 ans, ouvre l’œil. Sa mission ? Empêcher ces enfants de pénétrer dans l’établissement. « Ils fument, ils crachent, ils boivent, ils se droguent, ils insultent et vandalisent », souffle-t-il. Cherchant refuge pour la nuit, certains ont forcé la porte à plusieurs reprises pour camper sur les machines à laver. D’autres ont squatté des Autolib’. « Défoncés à la colle, ils sont hyper agressifs », raconte Théodore Ceccon, 37 ans, gérant du restaurant italien d’en face, La Bella Donna. « On les a vus se battre au cutter, agresser une jeune fille de 14 ans pour lui voler son sac, cambrioler le studio du boucher, défoncer la porte d’une école… »
Tous passés par l’Espagne
« On ne peut pas envoyer des enfants de 9 ans en prison !, rappelle-t-on à la Ville de Paris. Tous les services de la ville ont été missionnés pour trouver une solution. » L’association Hors la rue (spécialisée dans le soutien aux mineurs étrangers) est la seule à être parvenue à établir un contact. Mais les premières tentatives d’hébergement se sont soldées par un échec : ils se sont enfuis au milieu de la nuit. « A priori, ce sont des enfants des rues, explique…
si a 9 ans c des toxicos eh ben !
les salles de shoot vont battre le plein
quoi que le PS a pensé à tout !
mais il y a la guerre au Maroc ?
où sont les parents ?
Ils n’ont pas de parents, SI je crois que c’est SATAN…
Pauvres gosses !
Non, il n’y a pas la guerre au Maroc, mais cela lui coûte moins cher, faire soigner gratuitement ces toxicomanes marocains en France !
je sais qu’il n’y a pas la guerre , c’etait de l’humour à la …., soit
mais que viennent faire ces gosses en France sans leurs parents ?
Ces enfants « inspirés » par la colle ne peuvent pas être mis en prison, nous dit-on. Et est-ce qu’ils ne peuvent pas non plus être renvoyés au Maroc? Quoi qu’il en soit, s’ils ne peuvent pas être mis en prison, ça s’appelle un vide juridique, qu’il serait peut-être temps de combler. La jeune fille de 14 ans agressée au cuter et dévalisée n’en a rien à faire que son agresseur ait 10 ans, 20 ou 60.