Le haut responsable palestinien et proche de Mahmoud Abbas, Jibril Rajoub, s’est vu refuser lundi l’entrée en Egypte, où il devait assister à une conférence, ont indiqué mardi des responsables palestiniens et égyptiens.
« J’étais attendu à l’aéroport par le ministre égyptien de la jeunesse et des Sports et j’ai été surpris de me voir refuser l’entrée en Egypte », a déclaré le haut cadre du Fatah à l’AFP.
L’interdiction d’entrée sur le territoire égyptien au haut membre du Fatah a été motivée par les « instructions d’un des services de sécurité » égyptiens, a indiqué un responsable de l’aéroport du Caire, sans donner plus de précisions.
Face au refus imposé au chef de la Fédération palestinienne de football, la délégation palestinienne s’est retirée en signe de protestation.
Le ministre palestinien de la Justice, Ali Abou Diak, qui devait participer avec Rajoub à la conférence sur la lutte contre le terrorisme à Charm el-Cheikh, station balnéaire égyptienne sur la mer Rouge, a annoncé qu’il se retirait d’Egypte.
L’Egypte, l’un des deux seuls pays arabes à avoir signé la paix avec Israël, joue un rôle majeur au sein de la Ligue arabe qui siège au Caire, et est un interlocuteur incontournable du processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, au point mort depuis des années.
Lors des élections du Fatah en décembre 2016, le parti avait renouvelé sa confiance à son leader Mahmoud Abbas, renforçant le pouvoir et l’autorité du président de l’Autorité palestinienne.
Plus de 1.300 membres du Fatah avaient voté pour l’élection du Comité exécutif et du Conseil révolutionnaire. Les élections arrivaient alors que les membres du Fatah se battent en coulisse pour succéder un jour à Abbas.
Parmi les grands gagnants de cette élection, pour remporter la majorité des 18 sièges du Comité exécutif, figuraient Jibril Rajoub, ainsi que Marwan Barghouti et Saeb Ereakat, qui avaient reçu le plus grand nombre de voix et se montraient alors comme des successeurs potentiels d’Abbas.
Nombreux pensaient que la carrière politique de Rajoub était arrivée à son terme mais sa forte performance l’a ramené au centre de la politique palestinienne.
(avec agences)