CHRONIQUE
Le Québec a été secoué dimanche 29 janvier par un drame qui a suscité une émotion comme jamais aucune tragédie n’en a suscitée. On déplore 6 morts et huit blessés parmi les fidèles venus se recueillir pour la prière du soir. Toute la population est ébranlée et indignée par cet attentat contre la grande mosquée de Québec.
C’est avec des sanglots dans la voix et les larmes aux yeux que beaucoup de politiques ont pris la parole. « Nous sommes avec vous. Vous êtes chez vous. Vous êtes bienvenus chez vous. Nous sommes tous Québécois » : c’est dans ces mots que le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, s’est adressé aux musulmans. Il les a même salués en langue arabe. Les grandes chaines de télévision ont sacrifié leurs programmes à la couverture de ce drame sans précédent. On lit et on répète les noms et l’âge de chacune des victimes sur un ton qui rappelle grandement celui sur lequel on énumère les victimes de la Shoah. Un peu partout on observe une minute de silence à la mémoire des 6 victimes tombées sous les balles d’un extrémiste.
L’attentat contre le Centre culturel islamique de Québec a suscité non seulement au Québec, mais aussi dans le monde entier des réactions de sympathie sans précédent, voire plus vives chez nous que toutes celles auxquelles on a assisté après des attentats qui visaient des non-musulmans. La communauté internationale se mobilise et condamne en termes violents ces actes. L’attaque a fait les gros titres des grands médias internationaux. Les quotidiens Le Monde et le Courrier international ont suivi la nuit durant les bilans émis par les autorités. La Ville de Paris a éteint la Tour Eiffel « en hommage aux victimes de l’attentat ». « L’onde de choc s’est même rendue jusqu’à Hong Kong, où un rassemblement a eu lieu à la place Tamar », pouvait-on lire le lendemain dans Le Journal de Montréal.
L’émotion est vraiment à son comble : vigiles organisées, veillées aux chandelles, déclarations d’amour sur les réseaux sociaux, etc. Les musulmans sont entourés, soutenus, un peu comme chez nous lorsque nous perdons un être cher.
Cette sollicitude qui jaillit de toutes parts me conduit à envier les musulmans car, dans leur malheur, ils ont la chance de jouir du soutien inconditionnel de tout le Québec, de toute la communauté internationale, devrais-je dire, et de découvrir combien ils sont aimés de leurs concitoyens .
Si un acte comme celui-ci avait frappé les Juifs – et il y en eut un peu partout dans le monde- l’histoire nous permet d’affirmer qu’il n’aurait suscité ni la même compassion ni la même couverture médiatique. Quand un attentat vise des Juifs, surtout des Juifs israéliens, c’est à peine si les médias se donnent la peine de lui consacrer quelques lignes.
Alors, les souvenirs des attentats qui ont frappé les Juifs – et ils se comptent par centaines- se bousculent dans ma mémoire, et je ne peux m’empêcher de comparer le traitement médiatique et les réactions de la communauté internationale selon que les victimes sont juives ou non-juives.
D’abord, j’ai choisi de comparer l’attentat de Québec à celui commis par deux extrémistes juifs en juillet 2015 dans le village de Douma, en Judée-Samarie. Ils avaient jeté 2 cocktails Molotov sur des maisons habitées par des Palestiniens. Un bébé de 18 mois avait été brûlé vif, tandis que son frère de 4 ans et ses parents avaient été grièvement blessés, puis ces derniers sont décédés des suites de leurs blessures.
Loin de moi l’idée de minimiser cet acte ou d’y trouver quelque justification que ce soit. Il s’agit là d’un acte odieux, répréhensible. Que ce soit à Québec ou n’importe où ailleurs dans le monde, tout acte porté contre des innocents, est inacceptable, impardonnable, à plus forte raison quand il s’agit d’enfants.
Ensuite, je mettrai en parallèle ces deux attentats commis par des non-musulmans avec l’assassinat de la famille Vogel attribué à des musulmans « palestiniens ».
Quel rapport entre ces trois attentats? me direz-vous. En dégageant leurs similitudes et leurs différences, je veux prouver ce qu’on sait déjà : le sort des Juifs, surtout s’ils sont israéliens, n’intéresse personne.
- Acte terroriste? À Québec comme en Judée-Samarie, les autorités se sont empressées de parler d’actes terroristes alors même que les preuves étaient fragiles et qu’on ignorait tout des auteurs de ces crimes odieux. Seuls indices : dans le premier cas, l’un des suspects aurait crié « Allah Akbar » avec un fort accent québécois; dans le second, on a retrouvé sur les murs l’étoile de David et les mots « vengeance » et « prix à payer ». On a donc sauté aux conclusions : dans le premier cas on a attribué l’acte à des Québécois et, dans le second, à des Juifs.
Pourtant, nous avons constaté à maintes reprises que, dans le cas où l’auteur d’un attentat est musulman, on prend des précautions avant d’employer le mot « terroriste ». Et même après confirmation, on parlera d’ « un loup solitaire », d’ « un être déséquilibré », bref on trouvera des justifications à son acte. Qui plus est, la presse internationale n’accolera jamais l’épithète « palestinien » au mot « terroriste ». Ce sont, faut-il le rappeler, des résistants, des militants. Leur crime, quel qu’il soit, s’en trouve donc justifié.
- Les auteurs Dans les deux cas, il s’agit d’actes meurtriers posés par des non-musulmans qui appartiennent, nous dit-on, à l’extrême droite. Enfin, on ne pourra plus crier que si tous les musulmans ne sont pas des terroristes, en revanche tous les terroristes sont musulmans! Dans les deux cas, les auteurs de ces attentats ont servi la cause qu’ils combattent : ainsi, musulmans et chrétiens déclarent que cet attentat à la mosquée a permis de rapprocher la communauté musulmane de la population québécoise, que c’est un coup dur porté aux islamophobes qui, à la suite de ce drame, vont changer leur fusil d’épaule et devenir islamophiles. Et l’attentat commis par des Juifs a ramené sur le devant de la scène le conflit israélo-palestinien et suscité la compassion de la communauté internationale pour les pauvres « Palestiniens » victimes de crimes comparables, dit-on, à ceux des nazis.
Là s’arrêtent les ressemblances entre les deux attentats. En effet, on constate très vite que, selon que la religion des auteurs et des victimes, le traitement médiatique est fort différent.
– Les auteurs sont juifs La communauté internationale dans son ensemble se mobilise pour condamner en termes très durs tout acte criminel commis par des Juifs. Les gestes criminels posés par des Juifs sont impardonnables. Aucune, mais absolument aucune circonstance atténuante ne peut être invoquée!
Qui plus est, les Juifs eux-mêmes sont renversés quand leurs coreligionnaires se changent en terroristes. Et Israël se garde bien d’invoquer quelque raison que ce soit pour justifier leur acte. D’ailleurs, Le Parisien titrait : « Le crime anti-palestinien qui révolte Israël ». A-t-on jamais vu les « Palestiniens » ou les Arabes israéliens révoltés par un crime commis par un des leurs ? Bien au contraire, c’est la joie dans les villages palestiniens, on y célèbre la mort de Juifs innocents comme on célèbre un mariage.
– Les auteurs ne sont pas juifs : Certes, comme au Québec, on condamne en termes très forts cet acte odieux, et c’est normal. Mais en même temps on s’empresse de déculpabiliser son auteur: en fait, dans le cas du terroriste québécois, le responsable est le président Trump : c’est à cause des propos qu’il a tenus sur les immigrants que la parole s’est libérée et qu’on assiste à une escalade dans les violences faites aux immigrants. On laisse donc entendre que des Québécois ne se seraient pas radicalisés si l’Amérique avait élu Hilary Clinton. « Pour les raisons qu’on sait, y compris l’élection d’un président américain ouvertement misogyne, xénophobe et islamophobe, la peur et la haine sont dans l’air du temps », écrit Josée Legault.
De même, comme on a pu le constater à maintes reprises, la communauté internationale cherche toujours des arguments pour justifier les actes odieux posés par des terroristes « palestiniens » : ils sont colonisés, ils souffrent d’apartheid, ils sont victimes du colonialisme, etc. Qu’il y ait parmi les Juifs deux extrémistes est inacceptable, mais qu’il y ait des extrémistes « palestiniens » en nombre incalculable est justifié!
Pourtant, les attentats et les crimes odieux commis par les Palestiniens se chiffrent par milliers. Combien de familles israéliennes ont perdu un proche dans des attentats terroristes ! De combien d’atrocités les Palestiniens se sont rendus coupables ! Faut-il rappeler le meurtre en 2014 de trois adolescents juifs? Leur crime? Ils étaient juifs!
- Les victimes : Selon qu’elles seront juives ou non-juives, elles n’auront pas droit au même traitement médiatique. Et pour le prouver, je vais établir un autre parallèle : celui qui oppose ces deux crimes commis par des non-musulmans à un attentat des plus condamnables commis par des musulmans « palestiniens »: le meurtre de sang-froid de la famille Vogel.
Rappelons les faits : En 2011, en Judée-Samarie, un père de famille, sa femme ainsi que leurs enfants âgés de 11 ans, 3 ans et 3 mois ont été poignardés dans leur lit. Les terroristes ont coupé la gorge du gamin de 11 ans qui dormait paisiblement dans son lit. Ils n’ont pas remarqué le bébé de 2 ans, mais celui de 3 ans ne leur a pas échappé : ils l’ont poignardé au cœur. Puis ils sont partis.
Et l’horreur a atteint des sommets insoupçonnés avec la déclaration d’un des deux terroristes, Amjad Mahmad Awad, 19 ans, : « Je suis fier de ce que j’ai fait, je suis fier d’avoir égorgé un bébé juif, ses frères et sœurs et ses parents », a-t-il dit. Pis encore : on apprenait le lendemain que les « Palestiniens » avaient célébré cette attaque.
Des condamnations formelles de la communauté internationale? Nenni, point du tout! Le traitement médiatique de ces trois attentats en dit suffisamment long sur les sentiments que l’on porte aux Juifs.
– Le nombre d’articles : On le sait, il est révélateur de la position des médias dans tout conflit.
– Attentat de Québec Moins de 24 h après la tuerie à la mosquée de Québec, on trouvait sur Google pas moins de 12 pages (120 articles environ) avec à la une « Attentat dans une mosquée de Québec »
– Attentat en Judée-Samarie commis par des Juifs Pas moins de 13 pages traitant de ce seul sujet, soit un total de 130 articles environ.
– Assassinat de la famille Vogel : 6 pages, mais la majorité des articles provenaient de sites juifs et ou israéliens.
– La terminologie On sait également que le choix des mots a une importance considérable sur la perception d’un conflit. Il peut déformer la réalité et donner à voir une image aux antipodes de la vérité.
– Attentat à la mosquée de Québec : Une mosquée : un lieu de prières, un lieu qui parle de paix où les gens se recueillent, « se réfugient », nous dit-on. Sans doute pour échapper à la douloureuse réalité…
– Attentat commis par des Juifs : « Bébé palestinien brûlé vif » apparait dans la quasi-totalité des titres. Pourquoi le mot « Bébé »? Car ce mot est chargé d’une connotation positive qui suscite évidemment la compassion. Un bébé, c’est l’innocence même, la faiblesse, l’incapacité de se défendre. Seuls des lâches osent s’attaquer à un bébé ou à un enfant. Comment ne pas être indigné par le meurtre d’un bébé? Exception faite des ennemis d’Israël qui se réjouissent de la mort d’un enfant juif, tout être normal devrait être horrifié par le meurtre d’un enfant.
– Assassinat de la famille Vogel Quelques titres glanés dans la presse française sont très révélateurs de la position des médias
– « Une famille de colons israéliens assassinés en Cisjordanie » (Le Monde)
– « Les colons d’Itamar ne renonceront pas au rêve du « Grand Israël » (L’Express)
– « Un couple de colons israélien stués par balles près d’une colonie » (France 24)
– « Deux suspects palestiniens arrêtés pour le meurtre d’une famille de colons » (Le Figaro)
C’est le mot « colon » que l’on trouve dans les rares articles qui rapportent ce drame, terme très insultant, à forte connotation raciste puisqu’il désigne « celui qui va peupler et exploiter un lieu ». Et les médias sont conscients du message qu’ils transmettent avec l’emploi répété de ce mot. Ils vont même jusqu’à considérer que, contrairement au « bébé palestinien », le petit Fogel a commis un crime qui justifie sa mort : il est un « bébé colon »!
Le but des médias est évidemment de minimiser considérablement les meurtres commis par des « Palestiniens » en laissant entendre que les victimes ont couru à leur perte en s’installant sur un territoire volé aux « Palestiniens ». Et du même coup, évidemment, ils délégitiment Israël. Tout comme lorsqu’ils emploient, par exemple, le terme « Cisjordanie occupée » de préférence à « Judée-Samarie ». Le premier implique que la présence israélienne est illégale, que les habitants sont des « colons » alors que celui de «Judée-Samarie» rappelle le lien qui unit les Juifs à cette terre.
Donc, on le voit, si les victimes sont ne sont pas juives, on choisit des mots pour éveiller la sympathie, pour susciter une vive émotion. Si elles sont juives, il faut laisser entendre qu’elles ont une grande part de responsabilité.
Et nous, nous disons qu’il n’y a pas de « colons » en Judée-Samarie, qu’il y a des Juifs qui y vivent de plein droit. Et quand bien même ils seraient sur une terre qui ne leur appartient pas, est-ce une raison pour les assassiner?
Quelles que soient les raisons qu’on puisse invoquer pour atténuer la barbarie de ce geste, il n’en est pas une qui soit crédible. Pour être capable de commettre un crime aussi odieux, il faut n’avoir ni foi ni loi, il faut être un barbare, c’est-à-dire un être inhumain, d’une cruauté inqualifiable. Et force est de constater que des crimes comme celui de la famille Vogel ne sont pas un cas unique. Non seulement les « Palestiniens » multiplient sans scrupules ce type de crimes, mais leurs dirigeants les y encouragent et la communauté internationale ne les désapprouve pas : ils ne font que lutter avec de maigres moyens contre l’occupation, ils se vengent des exactions commises par Tsahal; ils sont la preuve du désespoir auquel les « colons » les ont acculés, la preuve que l’État juif pratique l’apartheid. En somme, ce ne sont pas des criminels, ce sont des martyrs!
En trouvant normal qu’il y ait en Israël des musulmans capables des pires horreurs alors que de tels crimes commis par des Juifs sont inadmissibles et impardonnables, la communauté internationale révèle, sans le vouloir, qu’elle a une haute opinion du peuple juif, que ce peuple est différent des autres peuples, qu’il leur est supérieur puisque incapable de se livrer à des violences qui dépassent l’entendement.
En conclusion souhaitons que l’attentat de Québec fasse prendre conscience à tous les Québécois que, si les musulmans ont maintenant peur d’aller à la mosquée de crainte de ne jamais en revenir, les Israéliens connaissent cette crainte tous les jours, tout simplement en vaquant à leurs occupations quotidiennes.
© Dora Marrache pour Europe-Israël
Ben moi, vivant à quelques coins de rue de la «fameuse» mosquée, qui était autrefois une Caisse populaire =(genre de banque), j’espère juste que cela va inciter les futurs migrants à s’insaller aileurs.
Il faut aussi établir le lien entre d’une part l’attitude vindicative et revendicatrice constante des (palestiniens) depuis la fondation d’Israël et la perception qu’en a maintenant le monde alors qu’il n’y a plus beaucoup de (palestiniens de 1948) ; et d’autre part les décrets récents de l’UNESCO niant l’antériorité judéo-chrétienne de Jérusalem : dans deux générations, la vérité du monde sera qu’Israël a toujours été arabe et musulmane ; comme aujourd’hui, les (palestiniens) sont cautionnés SCANDALEUSEMENT de tous leurs crimes, parce que « victimes éternelles » des autres religions, et surtout des Juifs israéliens…
ILS INVERSENT SYSTÉMATIQUEMENT TOUTES LES RÉALITÉS OÙ ILS NE SONT PAS TOUJOURS LES VICTIMES.
A Québec, ils ont semble-t-il eu le deuil un peu court en réclamant dès les premiers jours des aides financières de la part de la Ville… pour aller se faire enterrer dans leur pays d’origine… Drôlement intégrés, ils attendent de mourir pour retourner « chez-eux » au frais de leurs hôtes, après en avoir extrait la substantifique moelle sociale…
IL FAUT SAVOIR RAISON GARDER : s’abriter derrière nos lois et les obliger à les respecter ou partir. Je pense surtout aux prêches anti-humains qu’ils diffusent impunément comme au Collège de Rosemont dont on n’entend plus parler (6 départs pour Daech) … parce qu’il ne faut pas être islamophobes avec ces victimes… d’eux-mêmes et de leur fichue religion. C’est à ce titre et loin devant les Juifs, le peuples le plus religieux de tous les temps ; il ne leur manque qu’un dieu de paix et d’amour.
Je trouve moi-aussi que les Québécois en font un peu trop et il y a vraiment lieu de se demander quel aurait été leur réaction si on avait tué six juifs dans une synagogue… Probablement : « Ça ne nous regarde pas, on ne se mêle pas de ça ».
Quant à s’attendre de récupérer le territoire d’Israël, c’est aussi utopique que d’espérer rendre les Amériques aux amérindiens : « Ce n’était ni pays ni patrie » (Gilles Vigneault – Mon Pays), comme la (Palestine de 1948).
La solution à deux états va reproduire la situation de l’Inde et du Pakistan aujourd’hui : un état de guerre permanent… L’exact problème actuel!
C’est surréaliste de voire, nous les québécois, s’écrasers de la sorte, devant les musulmans!?, mêmes les lecteurs de nouvelles télévisée, montrent leur tristesse à l’écran!??, non mais le ridicule de la situation!
Esqu’ils montre autant de tristesse, pour les victimes non-musulmanes ou pour nos soldats qui meurs dans leurs pays de barbares, NON!!, j’ai honte d’être québécois, des aplatventristes stupides!!!
Ben moi je trouve tout ce cirque d’un grotesque écoeurant.
Et je suis tout à fait d’accord avec c.i.a et le commentaire de M. Ode