C’est la nouvelle mode à droite : défendre Bachar el-Assad et en faire le saint protecteur des chrétiens d’Orient.
J’ai même vu une vidéo sur TV-Liberté où on vante la beauté des syriennes pro-Bachar, tellement ça doit rendre belle de le soutenir (cf : le reportage de l’islamôlatre, Julien Rochedy). On attend avec impatience la tournée de Bachar, le victorieux, au Stade de France, entouré de sublimes syriennes émancipées exécutant la danse du ventre.
Au royaume des amnésiques, la génération « Réconciliation avec les gentils musulmans », initiée par Soral et Dieudo dans les milieux droitistes, est reine. Surtout si ces gentils musulmans donnent de l’argent, comme cet ancien général syrien (Manaf Tlass) ou son allié iranien pour aider un éphémère parti antisioniste en France.
Oubliée, la persécution de la principale communauté chrétienne du Moyen-Orient, au Liban, par le régime de Damas au nom du gentil impérialisme pan-syrien !
Oubliée, le martyr de ces dizaines de milliers de combattants maronites, tombés sous les balles des supplétifs syriens (palestiniens, chiites Amal, chiites Hezbollah et druzes socialistes) pendant les deux guerres civiles ! Oublié, le grand remplacement religieux au pays du cèdre, et l’exode massif des chrétiens (il y a plus de chrétiens libanais en exil qu’au Liban) ! Majoritaires à la fin des années 70, les chrétiens sont désormais minoritaires.
Oubliés, ces 58 soldats français morts dans l’attentat du drakkar, revendiqué par les protégés de la Syrie, à savoir le Hezbollah !
Oubliée, la vague d’attentats aveugles à Paris, bien avant ceux des Merah et autres Kouachi, par ce même Hezbollah, en 1986 (environ 15 morts et des dizaines de blessés) !
Et ne venez pas me dire que la guerre civile libanaise fut le fruit des rivalités géopolitiques complexes de l’époque ! Ceux qui ont ouvert les hostilités en mitraillant une église, ce fameux 13 avril 1975, étaient des membres du PSNS (Parti social nationaliste syrien) favorables aux palestiniens. Le PSNS sera d’ailleurs le fer de lance de la lutte contre les chrétiens phalangistes. Pour mémoire, la Syrie avait déjà tenté de donner le Liban aux palestiniens en 1958, déclenchant l’intervention des USA à la demande des chrétiens.

A gauche, militante chrétienne des Kataëb en 78 (© histoiredesforceslibanaises.wordpress.com) A droite, combattante chrétienne des Forces Libanaises (Magazine Raid – oct 89)
Le droit à l’oubli ou celui de tourner la page, par les mêmes qui nous saoulent à longueurs de débats avec les dégâts de l’interventionnisme américain au Vietnam, à Cuba ou en Irak, fait doucement sourire.
Faire croire que la politique du papa n’a rien à voir avec celle du fiston, quand ce dernier fait assassiner en 2005 le 1er ministre du Liban (Rafiq Hariri), hostile à l’occupation syrienne et au Hezbollah, est aussi une vaste blague.
Quant au prétendu bien-être des chrétiens syriens, sous la houlette du régime des el-Assad, avant la guerre civile, c’est là aussi de la propagande d’amnésiques ! Certes, la coexistence était largement meilleure que sous Daesh ou Al Nostra, mais elle était la même que celle de tous les dhimmis en terre d’islam avec des citoyens chrétiens de seconde zone.
Le rôle moteur des chrétiens syriens dans la naissance et l’affirmation du nationalisme arabe laïc (PSNS et Baas) n’a pas fait long feu tellement l’arabité est consubstantielle à l’islam. Pour plaire aux autorités musulmanes et donner des gages de respectabilité, les patriarches chrétiens rivalisaient même de propos anti-sionistes et antisémites.
Bachar, ami des chrétiens, c’est comme Erdogan ami de l’OTAN ou l’Egypte amie d’Israël (la récente résolution onusienne anti-israélienne émanait de l’Egypte) : de la bonne vielle taqiyya sauce Proche-Orientale.
Le seul salut pour les chrétiens de Syrie est de faire comme les Kurdes, les Israéliens et autrefois les maronites : s’armer et faire évoluer les alliances au gré de leurs seuls intérêts. En terre d’islam, un chrétien sera toujours un dhimmi, sauf pour les nouveaux bobos de la droite nationaliste française !

Hommage aux chrétiens libanais qui ont résisté durant une décennie à l’impérialisme islamique pan-Syrien
hollande, pétain, mêmes alliances !!!
Bel article.
Désolé de vous le dire, mais vous êtes dans la basse propagande tendancieuse anti-Bachar El Hassad.
Il se trouve que dans le début des années 2000 je suis allé en Syrie pour rencontrer des chrétiens orthodoxes et parfaire ma pratique de l’arabe littéraire . Ceux-ci m’ont vanté la Syrie comme un modèle de vivre ensemble des différentes communautés religieuses ( Sunnite, Alaouite, Chrétienne et Druze.) Certes du fait de la pratique de l’endogamie, les communautés ne se mélangeaient pas , mais dans le même village très souvent les mosquées cohabitaient très souvent des églises vieilles de plusieurs siècles.
Certes le parti bassiste-alaouite dominait l’espace politique, mais consultez vos archives et vous constaterez que les 4 communautés religieuses étaient représentées dans le gouvernement syrien, car la Syrie est une nation composée de plusieurs grandes communautés religieuses :
– Sunnites : 10.000.000 ; 7(*)
– Alaouites : 1.500.000 ; 1
– Druzes : 120.000 ; 1
– Chrétiens Grecs orthodoxes : 700.000 ; 1
– Chrétiens Grecs catholiques (Melkites) : 200.000 ; 1
– Chrétiens Syriaques orthodoxes : 100.000 ; 1
– Chrétiens Syriaques catholiques : 50.000 ; 1
– Chrétiens Assyriens : 30.000 ; 1
– Chrétiens Chaldéens : 10.000 ; 1
– Chrétiens Maronites : 40.00
Chrétiens Chaldéens : 10.000 ; 1
– Chrétiens Maronites : 40.000 ; 1
– Chrétiens Araméniens catholiques : 30.000 ; 1
– Chrétiens Latins : 12.000 ; 1
– Chrétiens Protestants : 5.000. 1
C’est ainsi que les églises chrétiennes orthodoxe comme grecque catholique se sont toujours revendiquer arabes. Conscientes du rôle joué par les chrétiens dans la naissance du nationalisme arabe, pleinement solidaires du sort de la nation arabe, elle ne se conçoivent pas comme extérieure mais comme des composantes à part entière, les plus anciennes mêmes, du pays.
Bachar al-Assad l’a plusieurs fois rappelé lui-même en soulignant que la Syrie était l’un des berceaux du christianisme et que celui-ci était une composante de la nation syrienne.
De fait, les relations étaient bonnes entre les Eglises et l’Etat, influencé par l’idéologie laïque du Baas mais aussi méfiant à l’égard de toute menace islamiste. Si, ici et là, des cas de brimades de chrétiens ont pu être relevés, ils semblent rester encore isolés. Plus encore, l’Etat accorde une place aux Eglises chrétiennes, par exemple, en donnant, à l’occasion de la construction de nouveaux quartiers, deux terrains : l’un pour construire une mosquée, l’autre pour bâtir une église.
S’il y avait de réelles inégalités cependant entre chrétiens et musulmans dans tout ce qui touche au statut des personnes, elles relevaient non de l’Etat mais des communautés religieuses. En effet, dès lors que survient un problème de relations avec l’Islam, c’est ce dernier qui l’emporte.
A titre d’exemple : une femme chrétienne peut être déshéritée et répudiée librement si elle n’adopte pas la religion de son mari musulman. Ou encore, un musulman n’a pas le droit de se convertir au christianisme quand l’inverse est possible.
Néanmoins, en dépit de ces réelles difficultés, les Eglises chrétiennes étaient reconnaissantes au régime d’avoir maintenu la stabilité du pays, et d’avoir assuré la coexistence des communautés et d’avoir combattu l’islamisme.
Il y avait toutefois un fort courant d’émigration des chrétiens fragilisant communautés syriennes et l’équilibre confessionnel syrien.
Et que dire de celui qui avait fait assassiner 28 prisonniers israéliens et responsable de la mort de 241 US troops au Liban et qui vit en France avec des subventions X et avec des comptes en Suisse pour plusieurs dizaines de millions et dont la fille anime la gauche caviar dans son son hotel particulier 90 rue Henri Martin ?
Vous savez le célèbre tortionnaire de la prison de Mezzeh, celui qui lors de ses insomnies se levait à point d’heure, débarquait dans la salle 111 et torturait à mort des jeunes femmes sans épargner les parties génitales !!
Vous savez, moustapha tlass qui vit, moitié à Paris et moitié à Marbella !
Grand ami de Jack Lang, de Fabius, de Madame Chirac etc…
« Maitre Huineng », quel dommage, vous avez négligé de prendre des leçons de cambodgien sous pol pot. Vous auriez adorer !!!
Saviez-vous, qu’en 2’000 pendant votre séjours que plus de 3’000 syriens (amnesty International) ont disparus sans laisser la moindre trace, comme les autres 350’000 qui ont disparus sous la dictature el assad, je parle de ceux qui ont disparus avant 2011 !!!
J’oubliais, en ce concerne l’ami et l’invité spécial du PS français et de nicolas, moustapha tlass, c’était à lui que hafez el assad avait confié la mission de tuer 40’000 civils à Hama en février 1982 !!
Certes je suis un peu eloigné du Moyen Orient,mais le commentaire de Maitre Huimeng serait contraire à ce que nous observons aux médias,à la réalité même de la situation du Chretien dans ce monde dominé par les musulmans.
difficile de comprendre dans ces pays :
pour ou contre bachar el assad ???
il vaut mieux lui que les islamistes, non ?