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Alain Finkielkraut : « Si on ne ralentit pas l’immigration, ce sera la soumission ou la guerre civile »


Alain Finkielkraut : « Si on ne ralentit pas l’immigration, ce sera la soumission ou la guerre civile »

Alain Finkielkraut a conservé toute la capacité d’indignation de sa jeunesse. Et une certaine propension à l’inquiétude. Le philosophe et essayiste français, membre de l’Académie française, est habité par une subtile nostalgie pour un passé qui n’est plus.

De nombreux intellectuels rejettent la théorie de Samuel Huntington se basant sur le présupposé « choc des civilisations ». Le font-ils parce qu’ils la considèrent infondée d’un point de vue historico-scientifique ou parce qu’elle est si intrinsèquement en contraste avec leur vision d’une société égalitaire et pacifiée?
De nombreux intellectuels européens sont encore hantés par l’histoire du vingtième siècle et particulièrement par la Seconde Guerre mondiale. La religion qu’ils professent est la religion de l’humanité. Par peur de réveiller les vieux démons, ils refusent de prendre en compte la division de l’humanité en civilisations. Or, le multiculturalisme qui est souvent proposé aujourd’hui n’est que le simple métissage des musiques et des cuisines. On célèbre d’un côté le multiculturalisme et de l’autre on ne prend plus les cultures au sérieux.

L’identité, lue à travers le prisme de la culture, n’est donc pas morte?
Le grand penseur polonais Czesław Miłosz, dans son livre « Une autre Europe », déclarait que le XXe siècle, pris de panique devant les sottises des nationalistes et des racistes, s’est efforcé de combler les abîmes du temps par des statistiques de production et quelques noms de systèmes politico-économiques. C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui. Pourtant, comme l’a précisé Huntington, l’individu n’est pas seulement la somme de ses besoins et de ses désirs. L’homo oeconomicus n’est pas une définition qui peut expliquer la nature humaine dans sa complexité.

Vous avez déclaré qu’ »une société multiculturelle est une société multiconflictuelle ». Une nation, aujourd’hui, n’est-elle pas condamnée à l’ouverture?
Je n’aime pas l’idée qu’une nation soit condamnée à quoi que ce soit: c’est la preuve qu’elle n’est plus maîtresse de son destin. Prenons le cas français. La France a choisi la voie de l’assimilation. Elle voulait offrir aux nouveaux arrivants la possibilité de s’imprégner de l’histoire et de la culture nationales, pas les fondre dans le même moule. Or, cette assimilation est remise en question par un nombre grandissant d’immigrés et d’enfants d’immigrés qui s’insurgent contre la civilisation française.

Le résultat: la société crispée et violente et le séparatisme culturel croissant d’aujourd’hui. Les Français autochtones des classes moyennes ou pauvres se sentent devenir minoritaires. Ils ne se sentent plus chez eux. Je ne sais pas si une société multiculturelle est toujours multiconflictuelle mais je ne peux qu’être inquiet de la fragmentation et de la dislocation du tissu social, en France comme dans d’autres pays européens.

Le Brexit et la victoire de Donald Trump soulignent-ils une intolérance croissante d’une partie des opinions publiques occidentales vis-à-vis de la mondialisation?
Il faut distinguer les deux phénomènes. Certes, dans les deux cas, on a à faire à la colère des peuples contre l’abolition des frontières et une mondialisation qui ne tient pas ses promesses et qui, au contraire, fait beaucoup de dégâts. Les Britanniques ont voulu, face à une Europe à la fois tatillonne et lointaine, retrouver la maîtrise de leur destin. C’est tout à fait compréhensible et légitime puisque l’Union européenne ne se soucie absolument pas de perpétuer la civilisation européenne telle qu’elle a été façonnée par la diversité de ses nations. L’Union est fondée sur la détestation de toute forme de nationalisme, c’est une Europe des normes, des procédures et du marché. Les Britanniques ne sont pas anti-européens mais veulent que l’Europe et la Grande-Bretagne restent elles-mêmes.

Et dans le cas des États-Unis?
Les Américains qui ont voté pour Trump ont toutes les raisons d’exprimer leur fureur. La majorité blanche se sent devenir inéluctablement minoritaire; des régions entières se désindustrialisent et les gagnants de la mondialisation ont vis-à-vis des perdants, aux États-Unis comme en Grande-Bretagne, une attitude stupidement arrogante. La différence est que Trump, celui qui a su canaliser ce désespoir, est un pitre, un histrion, un homme violent et pulsionnel. Avec le prétexte de combattre le politiquement correct, il combat le tact, la nuance, la complexité, le savoir, la civilisation elle-même. C’est un très dangereux démagogue.

Pourquoi la victoire de Trump a été si difficile à prévoir?
Je ne partage absolument pas la jubilation de ceux qui se réjouissent de la déconfiture des grands médias dans leurs prévisions erronées de ces élections. Les journalistes qui n’ont pas su prévoir la victoire de Trump ne méprisaient pas nécessairement les électeurs qui ont voté pour lui mais ne pouvaient pas imaginer qu’un homme aussi grossier et brutal puisse être élu Président des États-Unis.

Comment expliquer alors ce succès inattendu?
Une telle élection ne pouvait être possible qu’au temps où triomphent les jeux vidéos et la téléréalité. Elle est, pour parler comme Régis Debray, l’une des conséquences du passage de la graphosphère à la vidéosphère et même à la numérosphère. Aujourd’hui la seule chose que l’on puisse espérer est que Trump soit entouré de conseillers qui le calment et l’empêchent de mettre en pratique son programme politique complètement délirant.

L’Italie et la Grèce, pour des raisons essentiellement géographiques, sont en train de porter le poids des récentes vagues migratoires alors que plusieurs pays de l’Union refusent la répartition des migrants selon le système de quotas établi. Que faire?
C’est une question extrêmement délicate. Il faut absolument ralentir l’immigration et se donner même pour objectif de l’arrêter. Certes, le droit d’asile doit continuer d’être appliqué mais l’immigration économique ne doit plus être favorisée de quelque façon que ce soit. Sinon nous avons deux avenirs possibles: la soumission, pour parler comme Houellebecq, ou la guerre civile. Il faut un ressaisissement de l’Europe. Elle se pensait comme une sorte de processus en expansion indéfini, elle doit maintenant tracer ses frontières et savoir les défendre.

Peut-on raisonnablement espérer en Europe une intégration des communautés musulmanes qui soit entière, pacifique et pleinement égalitaire?
On peut l’espérer mais à condition que les règles du jeu soient fixées de la manière la plus claire. Il faut demander aux musulmans d’accepter l’apostasie, c’est-à-dire le droit pour chaque musulman de changer de religion ou de ne plus en avoir du tout, et leur demander, dans le même cadre, d’admettre le mariage avec des non-musulmans. Si ces conditions sont respectées, la preuve sera faite de la volonté des musulmans de vivre dans les sociétés européennes en acceptant leurs principes et leurs règles.

Vous ne cessez de déclarer qu’une École laïque et la formation qu’elle doit offrir sont les vrais instruments d’une pleine intégration. Pourquoi en êtes-vous si convaincu?
Je ne suis convaincu de rien parce que l’École française par exemple s’effondre. L’École, qui m’a permis d’assimiler une partie de la culture française, a révoqué cette promesse et aujourd’hui, loin d’assimiler les nouveaux arrivants, elle désassimile tout le monde. La seule chose que les membres de la nation partagent est la culture de masse, ce n’est plus la culture nationale. Et actuellement rien ne semble remplacer l’École dans sa tâche de transmission de l’héritage national, ou plutôt le rien la remplace.

Croyez-vous que l’Occident, après avoir influencé pendant des siècles le reste du monde avec sa vision, sa technique et sa volonté de puissance est en train de s’engager sur la pente descendante de son histoire?
Il est clair que l’Occident aujourd’hui bat en retraite et qu’il est de plus en plus contesté. Une minorité au sein de l’Islam pense que, l’Islam ayant été à l’origine une religion conquérante, l’heure est venue aujourd’hui de la reconquête. Et cet islamisme joue sur le sentiment de culpabilité d’un Occident naguère encore colonialiste et impérialiste. Ce que je vois se développer en France est un islamo-gauchisme qui ne promet rien de bon.

À quels espoirs se rattacher pour l’avenir?
L’espoir ne peut venir que d’un diagnostic lucide. Ce qui est particulièrement désespérant c’est l’aveuglement, le déni. Or, quand on ne sait pas faire face à une réalité inquiétante et déconcertante, celle-ci se développe et les seules incarnations de l’opposition, comme le montre le cas de Trump, sont des tribuns populistes eux-mêmes dangereux et inquiétants.

par Silvia Benedetti






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  • 19 thoughts on “Alain Finkielkraut : « Si on ne ralentit pas l’immigration, ce sera la soumission ou la guerre civile »

    1. Salmon

      Comment cet homme peut etre lucide sur la France et ne pas comprendre que Trump correspond à la demande du peuple US

    2. yacotito

      Ne revez pas, Alain:
      les occidentaux ne comprennent rien, ils vont persister dans leurs errements, ce sera la soumission sans l’ombre d’un doute, et ils ne l’auront pas volé.

      Ils vont souffrir des mêmes maux que ceux qu’ils ont voulu nous infliger.

    3. yacotito

      Alain, encore

      L’election de Trump est la consequence du fossé qui s’est creusé entre la société civile et ses dirigeants. Regardez ce que fait Obama au mepris de l’avis des deux chambres. Regardez ce que la presse est devenue, au lieu de relater les faits (après les avoir verifiés) elle donne son avis (de gauche, bien sûr) en deformant la verité en ne presentant qu’une face des problemes.

      C’est à cause de gens comme vous qui pensez que le peuple est idiot et qu’il faut le sauver malgré lui que des gens comme Trump sont elus.
      J’avoue sans honte faire parti de ce peuple que vous meprisez, peuple doué du bon sens primaire qui vous manque tant.
      C’est vous qui faites monter les Marines Lepen, par votre refus d’entendre le petit peuple qui fini par désespoir, par utiliser la seule arme qui lui reste: le vote

    4. popi soudure

      dommage que le militantisme de gauche de finkelkraut allège certaines constations et remarques de son discourt toujours des plus intéressant au demeurant !

    5. alauda

      Remarque :
      La phrase du rapport ainsi formulée « La mention du droit de changer de religion est notamment retirée à la demande de l’UOIF » figure à la page 87, dans le chapitre V. QUEL INTERLOCUTEUR REPRÉSENTATIF DU CULTE MUSULMAN POUR LES POUVOIRS PUBLICS ?

    6. Jacques B.

      Alain Finkielkraut : « Si on ne ralentit pas l’immigration, ce sera la soumission ou la guerre civile »

      Depuis le temps que je le dis… Finkielkraut doit lire Europe-Israël pour en être arrivé à cette conclusion !

      Blague à part, c’est évident, malheureusement, vu le caractère violent et conquérant de l’islam, système politico-religieux totalitaire.

      Pas exactement une guerre civile, mais une guerre de civilisation, de la civilisation vs l’oppression, avec un caractère religieux voire ethnique marqué.
      En espérant, si cette hypothèse funeste devait se produire, que les responsables de cette catastrophe, les politiciens et leurs relais serviles, les journalistes, seront les premiers à payer pour leurs trahisons et leurs forfaitures.

    7. alauda

      Note :
      L’UOIF a été créée à Nancy en juin 1983.

      Actuellement, l’UOIF est la fédération d’associations musulmanes la plus puissante de France (un tiers des sièges au CFCM).

      En amont, l’UOIF dépend de l’UOIE (basée à Londres) qui est assistée d’un Conseil européen pour la fatwa et la recherche, composé de 29 oulémas et présidé par Youssef al-Qaradawi (ce dernier étant interdit de séjour depuis 2012).

      Il se dit Trump œuvrera à l’adoption de la loi désignant les Frères musulmans comme organisation terroriste. Or, l’UOIF est une émanation des fréristes.

      Le « pitre », « l’histrion » met peut-être le doigt là où ça fait mal…
      Il n’a pas encore pris les rênes des USA. Il faudrait peut-être attendre de voir ce qui sortira de son chapeau avant de se moquer de ses diagnostics.

    8. Jacques B.

      alauda, commentaire 5.

      Cette trahison des politiciens date de 1999, si on lit bien le texte en question.
      Il me semble que c’est Chevènement, en tout cas un gouvernement Jospin, qui a accepté cette ignominie.
      Ignominie non remise en cause depuis par les gouvernements de droite qui se sont succédé…

      La possibilité d’apostasier d’une part, de critiquer l’islam et le « prophète » d’autre part, deux « marqueurs » que personnellement je considère comme fondamentaux pour juger du caractère acceptable ou non d’une religion ou plus largement, d’une doctrine politique, religieuse ou autre.
      Deux conditions non réunies dans le cas de l’islam, qu’il soit « de France » ou pas, et qui devraient suffire à faire classer cette religion comme secte dangereuse, au même titre que le nazisme (ou le communisme, d’ailleurs).

    9. capucine

      oui il faut STOPPER la venue des migrants en Europe et surtout fermer nos frontières et renvoyer les clandestins économiques qui sont juste venu pour profiter des avantages sociaux … c’est déjà la soumission , alors ?
      combien de mosquées salafistes Cazevide a t ‘il fermées sur la bonne centaine qui existent en France , deux ou trois ? et combien d’imams salafistes a t ‘il
      renvoyés dans leur pays ??

    10. Sara

      @Alauda

      Merci pour cette information.
      Retirer le droit de changer de religion d’un projet « d’islam de France » montre que ce dernier n’est qu’une blague.

      Le fait de ne pas pouvoir en sortir fait partie des critères définissant une secte (en France, où ce mot est péjoratif) et pour l’interdire.

      Il n’y a qu’un seul islam. Il peut y avoir des pays où la charia n’est pas appliquée totalement mais il n’y a qu’un seul islam.

    11. Sara

      @Jacques B.

      Je pense comme vous qu’il n’y aurait pas de guerre civile, mais une oppression, comme vous dites à la fois de caractère religieux et ethnique, de plus en plus grande. Peut-être quelques manifestations voire révoltes, vite réprimées.

      Et une situation des non-musulmans comparable à celle que vivait déjà les minorités religieuses en Syrie avant la guerre civile, avec des hauts et des bas, même si c’est pire maintenant.

    12. alauda

      @Jacques B.,

      Chevènement, oui. J’ai failli l’ajouter.

      Dans son livre La Question musulmane en France, paru le18 février 2015, juste après les attentats, M. Bernard Godard, si ma mémoire ne me fait pas défaut, imputait la seule responsabilité de ce caviardage à M. Sarkozy (qu’il aurait, selon une autre source, conseillé !).

      Dans les commentaires sous l’article original que je cite (5), certains se renvoient le ballon…

      Reste que le CFCM existe, qu’il a signé en Juin 2014 une « Convention Citoyenne des Musulmans de France pour le vivre‐ensemble » qui est monument de taqîya.

      Il y est notamment question de ce point qui me semble tout aussi fondamental : « Les musulmans de France considèrent que le voile est une prescription religieuse », alors que bon nombre de musulmanes n’éprouvent pas le besoin d’afficher leur foi (6ème point, page 3)

      Si ce droit semble être reconnu pour le musulman (masculin ?), comme le stipule l’article 2, parlant de citoyenneté (« Le musulman est d’abord un citoyen. Il affirme ou non, ensuite, son appartenance religieuse. »), il semble ne s’appliquer qu’avec des restrictions pour les femmes, auxquelles sont consacrés l’article 3 et l’article 5 sur les tenues vestimentaires qui rappelle la prescription coranique du voile… Au regard du volume occupé par cette question, le voile confine à l’obsession autoritaire.

      L’article 10 sert une tartine indigeste sur l’islamophobie dont souffriraient les musulmans stigmatisés blablabla, tartine victimaire où apparaît néanmoins noyé dans le reste un élément probant: « En définitive, les musulmans ne peuvent se dédouaner de leur propre part de responsabilité dans l’existence et le développement de ces sentiments » [islamophobes].

      L’affaire du voile a débuté voici plus d’un quart de siècle.
      On commence par voiler ses femmes, ses filles, ses gamines.
      Et puis on signe une convention pour le vivre-ensemble en faisant entendre à mots couverts le caractère transitoire de la convention.

      Car la laïcité telle qu’elle est entendue dans la convention (ARTICLE 1 : LA LAÏCITÉ, PRINCIPE DU VIVRE ENSEMBLE ET DE LA NON-DISCRIMINATION DES CITOYENS DE TOUTES CONFESSIONS) n’exprime clairement que la reconnaissance de « la liberté de croyance pour tous les citoyens ».

      La composante « impie » de la communauté nationale est mentionnée dans l’article 16 (dialogue interreligieux) : « La liberté de conscience est chose tellement recommandable que les monastères, les églises, les synagogues tout comme les oratoires des Musulmans sont dignes de protection A L’ENCONTRE DES IMPIES ».

      Les impies, voici l’adversaire désigné : non-croyants, blasphémateurs, apostats… Au XVIIème, ils auraient employé aussi bien le mot « libertin », ces tartuffes.

    13. alauda

      Et puis, comme je n’ai jamais pu m’empêcher d’ironiser, je relève encore un détail significatif dans cette fameuse Convention :

      « La génération actuelle inhume de plus en plus ses proches sur le territoire. Les traditions musulmanes qui prévoyait que le défunt musulman soit enterré dans son pays d’origine ont évolué et les besoins se font ressentir au sein de la communauté musulmane qui souhaite de plus en plus obtenir des carrés musulmans au sein des cimetières sur le territoire national.

      Cette volonté est une preuve d’intégration croissante. »

      Le vivre-ensemble dans la paix des cimetières, comme « preuve d’intégration », il fallait l’inventer.

    14. Asher Cohen

      Mr Finkielkraut, en tant que Juif Séfarade d’Algérie, je porte dans ma mémoire, donc mon identité, au moins 3000 ans d’Histoire Juive antérieure au débarquement des Français à Sidi-Ferruch en 1830. Sans le Rationalisme développé par nos ancêtres dans l’Espagne Médiévale, votre Europe n’aurait-été qu’un continent de barbares. Je ne vois donc pas du tout en quoi mes ancêtres auraient pu être les gaulois, ni ce que pourrait m’apporter votre « culture nationale française » qui n’est en Réalité qu’une culture d’emprunt. Jusqu’en 1870, nous étions considérés, au même titre que les Juifs Allemand, comme des membres de la Nation Juive. Nous n’avons jamais demandé l’ « assimilation » à une fausse Nation de pervers et de corrompus comme la France, mais avons toujours vécu dans des communautés étanches et fermées, à défaut d’autoémancipation au sens de Pinsker. Nous ne sommes pas intéressés par l’histoire de France, ni la « culture nationale » française. Nous n’avons jamais demandé le « métissage », ni le multiculturalisme qui nous est imposé. De plus, nous n’avons pas laissé en 1962 l’Algérie qui devenait islamique, pour vivre dans un autre pays musulman. Donc votre « vivre ensemble » avec les arabes et les enfants des collaborateurs et autres antijuifs cathos ne nous intéresse pas. Par conséquent, votre alternative, soumission ou guerre civile, ne nous concerne pas, car nous avons une autre solution bien plus valable: l’émigration, et c’est ce que nos ancêtres ont toujours fait durant les siècles précédents. Alors,cessez donc d’émettre des stupidités et de vous écouter parler. Vous ne parlez que pour vous!

    15. alauda

      @Asher Cohen,

      « Le Rationalisme développé par les Séfarades dans l’Espagne Médiévale »…

      Et la poésie aussi, sans doute !

      « Où est la très sage Héloïs,
      Pour qui fut châtré et puis moine
      Pierre Esbaillart à Saint-Denis ?
      Pour son amour eut cette essoine »
      Jacques Villon

      « Dans une de ses lettres à Héloise, Abélard lui raconte des discussions qu’il a eues avec un juif sur la signification d’une pièce d’argent mentionnée dans le Livre des Rois ». Harry Freedman (traduit par Google) ajoute même :

      « Il semblerait, d’après le style dans lequel les tosafistes ont écrit, que ce ne sont pas seulement les érudits chrétiens qui étudient des textes juifs. Les tosafistes apprenaient de nouvelles méthodes d’analyse de leurs homologues chrétiens ».

      « culture d’emprunt »… à savourer avec les bulles du vin local.
      Santé !

    16. Asher Cohen

      @alauda
      Comparez les poésies chrétiennes avec celles d’Ibn Gabirol ou de Yéhuda Halévi, du 11ième siècle, par exemple. Comparez le niveau philosophique Séfarade des 9ième-11ième siècle avec les Malebranche et autres Descartes postérieurs de bien des siècles. Comparez les grammaires hébraïques des 9ième-10ième siècles avec les grammaires Françaises du… 16ième? Si tôt? Comparez la Médecine Hébraïque des 4ième-10ième siècles avec? quelle Médecine française au Moyen-Âge? Comparez les mathématiciens Séfarades médiévaux avec quels mathématiciens français à l’époque? Et j’en passe! Ceci pour vous préciser que le Moyen-Âge n’est pas, pour nous, une époque d’obscurantisme, au point que nous l’avons simplement appelé « yémé Ha-benaïm » (les jours intermédiaires).

      Des érudits chrétiens étudiant les textes Juifs au Moyen-Âge? Les premiers chrétiens écrivant sur la grammaire Hébraïque ont été des Protestants, Buxtorf et Reuchlin, au 16ième siècle. Pendant les 16 premiers siècles quel chrétien avaient lu la Bible en Hébreu?

      Pour le reste, les Tosafistes de Champagne. n’étaient pas les Séfarades d’Espagne. Qu’ont-ils produit en Philosophie, Sciences, Grammaire, Médecine, etc..?

      Donc savourez votre vin mousseux car même le champagne, comme l’introduction du papier et du chocolat en France, sont le fait des Juifs. Et continuez à vous la jouer théâtral et à me faire rire avec votre culture d’emprunt!

    17. alauda

      @Asher Cohen,

      J’ai fini par trouver ce que je cherchais.

      En Bourgogne, Etienne Harding, abbé de Cîteaux, commande en 1109 une copie de la « Vulgate » qui s’avère pleine d’erreurs. Il fait alors appel à des rabbins de Dijon pour corriger le manuscrit en le comparant au texte hébreu.

      Étienne, parlant quatre langues, l’anglo-saxon, le normand, le français et le latin, pouvait aisément communiquer directement avec des rabbins, sans recourir à une grammaire.

      Source consultée d’un livre numérique sur le web : Juifs et chrétiens: Repères pour dix-neuf siècles d’histoire (du Ier au XIXe siècle) Par Béatrice de Varine, Jean Dujardin. Page 201

      Dans la même page, une référence chrétienne dans un commentaire de Raschi :
      – Pour un passage d’Ezéchiel, il est dit : « tout ceci, c’est un chrétien qui l’a expliqué au maître et celui-ci en fut bien satisfait. »

    18. o.icaros

      Le mot multiculturel a été inventé par les turcologues ces dernières années pour qualifier le « vivre ensemble » paisible et harmonieux dans l’empire ottoman, devenu sous leur plume un empire multinational. Bel exemple, donc, de multiculturalisme!!!!!!!!
      L’empire ottoman l’était, multinational, de fait mais cela n’a jamais été conceptualisé comme tel par les turcs eux-mêmes mais par des historiens de la fin du XXe siècle favorables aux Turcs et à l’adhésion de la Turquie dans l’Union européenne.
      Empire paisible et harmonieux, vivre ensemble tellement harmonieux que cela s’est terminé dans un bain de sang.
      Tous les problèmes aujourd’hui, Proche orient, Koweit, ancienne Yougoslavie ce sont les séquelle de l’empire ottoman qui, pendant des siècles, a empêché ces pays de se construire eux-mêmes selon leurs règles d’occupation et de domination.

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