La ministre de la Santé affronte la colère de l’administration de l’institut de cancérologie Gustave-Roussy pour avoir essayé de forcer la nomination de Frédéric Varnier au poste de directeur général adjoint.
Une fin de mandat, surtout quand le président sortant ne se représente pas, c’est souvent la perspective du chômage qui se profile pour les collaborateurs d’un gouvernement. Les ministres consciencieux essaient donc parfois de profiter de leurs derniers mois aux responsabilités pour chercher des débouchés à ceux qui les ont servis, des recasages qui ne manquent jamais de soulever de vives critiques. La ministre de la Santé Marisol Touraine en a récemment fait l’expérience, comme le relate Le Parisien ce mercredi 7 décembre. La ministre a souhaité voir nommer un conseiller de son cabinet à un poste de directeur adjoint de l’institut Gustave-Roussy (IGR), dans le Val-de-Marne.
Fleuron européen de la recherche contre le cancer, cet établissement de prestige pourrait ainsi être dirigé par Frédéric Varnier, ancien inspecteur des finances. Une proposition qui s’est pourtant heurtée à l’opposition du patron de l’institut en question, Alexander Eggermont. Un avis outrepassé par Marisol Touraine qui a directement demandé au Préfet, président du conseil d’administration de l’établissement de convoquer un conseil d’administration extraordinaire le 14 décembre prochain pour entériner la décision. Frédéric Varnier bénéficierait ainsi d’un jeu de chaises musicales en remplaçant Charles Guépratte, opportunément transféré au CHU de Nice en août dernier. Une nomination si ardemment souhaitée que la ministre a rédigé par avance l’arrêté ministériel de nomination, explique le quotidien.
Si ce genre de nomination se fait bien par un arrêté du ministre, l’usage veut que le directeur de l’IGR choisisse généralement lui-même ses adjoints. L’ingérence de Marisol Touraine dans cette affaire ne manque de soulever l’indignation au sein de l’établissement. Le ministère de la Santé explique que c’est le ministre qui nomme le directeur général adjoint de l’IGR, après avis (consultatif) du conseil d’administration, et soutient que «Frédéric Varnier faisait partie des candidats présélectionnés par le directeur général de l’IGR». Une version fermement contestée dans l’établissement concerné.
Une pratique courante sous François Hollande
Marisol Touraine n’est pas la seule à essayer de dépanner son entourage, Ségolène Royal, elle aussi, est inquiète pour l’avenir de ses collaborateurs. Au mois de novembre dernier, la dame du Poitou a ouvert les portes de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) à son ancien conseiller budgétaire Noam Léandri. Le poste de secrétaire général avait été laissé vacant pendant plusieurs mois pour préparer ce recasage. Elle a par ailleurs imposé son ancienne directrice de cabinet Elisabeth Borne à la direction de la RATP en 2015 .
Si ces arrangements semblent tout à fait contraires à l’esprit de la République exemplaire promise par François Hollande, ce n’est pas la première fois que les cercles du pouvoir en place sont épinglés pour de telles pratiques. En ce qui concerne la présidence de la République, on retiendra notamment le placement de l’ancien secrétaire général de l’Élysée Pierre-René Lemas à la Caisse des dépôts et consignations, celui de l’ex-ministre Marie-Arlette Carlotti à la présidence du Haut Comité pour le logement des personnes défavorisées ou encore la promotion de Sylvie Hubac, ancienne directrice de cabinet de Hollande, à la tête de la RMN-Grand Palais. Mais l’Élysée n’est pas seule à accorder ce genre de faveurs: Manuel Valls et Laurent Fabius ont également été épinglés pour des faits similaires au cours du quinquennat.
Tous ces énarques (inspecteur des Finances = énarque, en principe) ne savent rien faire de leurs dix doigts, ils sont même incapables de trouver un job par eux-mêmes, la preuve : il leur faut un coup de pouce de leurs petits copains coquins, et pas pour n’importe quel poste, s’il vous plaît. On n’émarge pas à moins de 10.000 euros par mois, dans le petit monde de la nouvelle aristocratie.
La plupart de ces gens « recasés », parasites non seulement inutiles mais nuisibles à notre pays, sont comme par hasard énarques.
Suppression de l’ENA !
Et bien sûr, en parallèle, dégraissage conséquent de la fonction publique, sans laquelle ces incapables n’auraient aucune justification aux postes qu’ils occupent.
il est grand temps que ces guignoles du PS dégagent du paysage politique de la France !! les ministres ont presque tous casés leurs enfants dans postes élevés des administrations ! c’est trop facile quand on est fils DE …
y a qu’à voir le fils de Fabius ,Touraine et Taubira ils sont tous en taule !!!
Les muzz et les gauchos avec leurs proches et leurs intimes vivent sur la bête que l’on est en train de dépecer .
De vrais charognards .
Je ne connaissais pas le mot « Bronca », c’est une terme de tauromachie qui veut dire manifestation bruyante (je viens d’aller voir)
Alors on pourrait dire aussi qu’il a soulevé un lièvre ou dénoncé une pratique scandaleuse.
c’est proche de l’autocratie si tous les hommes ayant des responsabilités sont placés par lui ou ses proches.
Rien d’étonnant !
Trump, lui n’y a pas été par 4 chemins, d’office il a mis sa fille et son gendre – mais c’est la faute des conservateurs qui se sont mis contre lui. là !
Sans oublier le recasage de Bruno Leroux au ministère de l’intérieur.