Niloofar Rahmani a expliqué qu’elle craignait pour sa sécurité, après avoir reçu de nombreuses menaces. Son gouvernement s’y oppose et parle de «trahison» envers son pays.
On lui vole dans les plumes, si bien que la première pilote de chasse d’Afghanistan, Niloofar Rahmani, a demandé l’asile aux États-Unis. Lunettes d’aviateur, treillis et démarche fière, la «Top gun afghane» a expliqué qu’elle craignait pour sa sécurité, suscitant un vif débat sur le droit des femmes et la situation critique atteinte en Afghanistan. «Niloofar et sa famille ont reçu des menaces brutales, qui malheureusement ont confirmé que sa sécurité serait fortement compromise si elle revenait en Afghanistan», a expliqué son avocate Kimberly Motley à l’AFP.
La jeune femme de 25 ans devait retourner dans son pays le 24 décembre, à l’issue d’un stage de pilotage de 18 mois aux États-Unis. Mais la veille de son départ, elle y a renoncé, s’attirant les foudres de son gouvernement. «Ceux qui ont peur de la guerre ne doivent pas rejoindre l’armée», a critiqué un porte-parole du ministère de la Défense, Mohammad Radmanesh, rapporte le Wall Street Journal. «Elle devait être un modèle pour les autres jeunes Afghans. Elle a trahi son pays. C’est une honte», a-t-il fustigé à l’AFP. Dans un entretien au New York Times, le porte-parole réclame que la demande d’asile de la pilote lui soit rejetée, estimant «qu’en connaissance de cause, la vie du Capitaine Rahmani n’est pas du tout en danger.»
Mais l’avocate de la pilote n’en démord pas: «La vraie trahison à l’égard de l’Afghanistan vient de ceux qui menacent sa vie et celle de sa famille, et aussi de ceux qui continuent d’opprimer les femmes», explique-t-elle à l’AFP. En 2015, la jeune pilote évoquait déjà ces menaces. «Ils ont menacé de me faire du mal, ainsi qu’à ma famille», assurait-elle alors. «Ma seule réaction a été de les ignorer», ajoute celle qui a dû quitter le pays pendant deux mois en 2013, quand ces menaces s’intensifiaient.
Niloofar Rahmani suscitait l’admiration
La pilote a grandi à Kaboul. Avec l’approbation de ses parents, elle s’était inscrite à une formation au sein des forces aériennes en 2010, mais a dû faire face aux accusations de déshonneur dès son inscription. Deux ans plus tard, à l’âge de 23 ans, Niloofar Rahmani était devenue la première femme pilote d’avion dans l’histoire du pays. Par son parcours et son ascension fulgurante, Niloofar Rahmani incarnait l’espoir d’une jeunesse libre. Aux yeux de nombreuses Afghanes, la pilote était vue comme une femme irréductible qui ne courbait pas l’échine face aux menaces. Niloofar a même été récompensée par le prix international des femmes de courage décerné par le département d’État américain et son histoire a fait le tour du monde.
Elle a raison de ne pas retourner dans son pays de fous fanatiques et sexistes, où elle serait très certainement assassinée. Etre courageux/se ne signifie pas être stupide et téméraire.
Maintenant elle pourra entrer au FBI » chasser » les terroristes muzz en pilotant une belle américaine .
Vive la liberté et bravo Madame .
Bravo à cette pilote. Pas facile d’être pilote en Afghanistan. Elle reste un modèle pour son parcours. Les autorités devraient prendre des mesures pour stimuler ces vocations et changer la société.