Une ancienne usine d’Oskar Schindler, l’industriel allemand qui a sauvé plus d’un millier de Juifs, a été classée début novembre « monument culturel » et abritera un mémorial de la Shoah, a-t-on appris mardi au ministère tchèque de la Culture.
L’ancienne usine textile, aujourd’hui à l’abandon, se trouve à Brnenec (Brünnlitz en allemand), petite localité située à 15 km de Svitavy (Zwittau), ville natale d’Oskar Schindler, et à 200 km à l’est de Prague.
« Le statut de ‘monument culturel’ a été accordé aux parties de l’usine qui sont étroitement liées du point de vue historique à l’existence de la dépendance de l’ancien camp de concentration de Gross-Rosen à Brnenec », a indiqué la porte-parole du ministère, Simona Cigankova.
« Il s’agit de trois bâtiments datant du XIXe siècle ayant abrité un laboratoire, une filature et un dépôt de produits chimiques, ainsi que de la porte d’entrée authentique dotée d’une grande valeur symbolique, et de l’ancienne place d’appel », a-t-elle précisé.
Rendre l’aspect original
Oskar Schindler (1908-1974) honoré en 1967 du titre de « Juste parmi les nations » par le Mémorial Yad Vashem à Jérusalem, a sauvé quelque 1 200 Juifs de la mort en les faisant travailler dans ses usines en Pologne et en Tchécoslovaquie occupées par l’Allemagne hitlérienne.
En 1993, le film « La Liste de Schindler » de Steven Spielberg a rendu son histoire mondialement célèbre.
Une fondation tchèque se propose de restaurer l’immeuble délabré à Brnenec puis le transformer en un mémorial de l’Holocauste, avec l’ouverture prévue en 2019.
« Notre objectif principal est de rendre à l’immeuble son aspect historique original, y compris les tours de guet », a récemment déclaré à la presse Jaroslav Novak, le président de la Fondation de la Shoah et d’Oskar Schindler.
Une exposition relatant la vie de l’industriel allemand doit faire partie du mémorial.
J’étais récemment au Yad Vashem pour la première fois et j’ai été très impressionné par l’absurde violence de la propagande nazie. L’objectif de ce musée étant de rendre une humanité aux déportés Juifs, c’est mission accomplie et les nombreuses photos permettent de se plonger dans les regards des gens où l’on passe progressivement des visages interrogateurs des débuts aux expressions crispées de hantise en phase finale. Mais je ne sais comment, si ce n’est par une espérance indestructible dans le Dieu d’Israël, il y a toujours quelque part une lueur de vie dans ces corps décharnés et humiliés à l’extrême et dont on a sciemment tenté d’ôter toute humanité et tout souvenir d’existence.
Et dire que le nazisme existe toujours et pas seulement en Allemagne, loin de là !
Bravo pour cette initiative méritée.
Et puis le peuple Tchèque est après tout l’Ami le plus véritable et sincère d’Israël et du peuple juif.
Je les en remercie infiniment, et je prie toujours pour eux.