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Le gouvernement polonais a approuvé mardi un projet de loi visant à condamner tout propos associant la Pologne au régime nazi, rapporte le quotidien britannique The Guardian. Varsovie craint que les générations futures pensent que l’Etat a une part de responsabilité dans la Shoah.
Cette législation prévoit des poursuites judiciaires allant jusqu’à 3 ans de prison pour quiconque associerait le régime nazi à la Pologne.
Une fois la loi approuvée, une phrase comme « un camp de concentration polonais », pourrait être passible d’emprisonnement.
Le but de cette mesure est, selon le gouvernement polonais, de stopper l’utilisation de termes qui laisseraient entendre que la Pologne a joué un rôle dans l’occupation nazie.
Les Polonais craignent qu’avec de tel propos, les générations futures pensent que leur Etat a une part de responsabilité dans la Shoah.
La nouvelle loi qui prévoit trois ans de prison pour quiconque utiliserait le terme « camp de concentration polonais » au lieu de « camp nazi en Pologne occupée », constitue le dernier cheval de bataille dans la guerre lancée par le gouvernement nationaliste polonais pour protéger son image, déjà bien ternie.
Et ils ont raison sur un point: il y avait bien des camps nazis et la Pologne était occupée mais il existe une frontière très mince entre la rectification de faits historiques et une réécriture de l’Histoire.
Le gouvernement d’extrême droite polonais (le PiS) applique les deux, motivé par un puissant sentiment nationaliste déguisé en patriotisme. Et comme souvent en Pologne, nationalisme et antisémitisme vont de pair.
Deux incidents, assez révélateurs de ce climat délétère, ont récemment eu lieu en Pologne.
Le premier, dans une banque. Un citoyen polonais a refusé de se faire prendre en charge par un guichetier portant un collier avec une Etoile de David. L’employé n’était d’ailleurs même pas de confession juive mais appréciait seulement la forme du bijou.
Le deuxième lorsqu’un jeune prêtre catholique a prononcé un sermon tenant pour responsables les Juifs, les impérialistes et les Francs-Maçons pour tout le mal fait à l’Eglise polonaise et les méfaits de l’univers.
Les Juifs, d’après le Père Jacek Miedlar, 28 ans, voient tous les Chrétiens comme des moutons à égorger par les loups juifs. Une grande partie des Polonais ont adhéré à ces propos.
Par ailleurs, un célèbre jeune journaliste polonais a écrit un article intitulé « Je suis un antisémite, et fier de l’être ».
Mettre l’accent sur l’âge du prêtre et du journaliste est important car si ce genre d’antisémitisme de base et primitif est ancré depuis longtemps dans la traditionnelle Eglise polonaise, ce n’est toutefois plus le cas.
Le gouvernement polonais condamne désormais officiellement ces situations, mais quand il le fait, il est accusé de céder aux pressions du « pouvoir juif ».
Lorsque le Président Andrzej Duda et la Première ministre Beata Szydlo réaffirment la culpabilité de la Pologne dans deux célèbres pogroms, ils sont accusés d’être sous l’influence du lobby Juif.
Les Polonais ont raison mais les confondre avec une attitude anti-juive est ridicule. Nous avons nos Propres salauds avec de bons Ashkénazes pur Kosher avec nos Gauchistes et Haredim anti sionistes. Ce n’est pas une raison de dire qu’ils représentent le Peuple juif! Les quelques Polonais anti juifs ne disparaitront pas davantage que les juifs fous et pervers qui empoisonnent le monde depuis l’époque de nos Prophètes qui tempêtaient contre eux déjà!