Ce prisonnier est soupçonné d’avoir projeté un attentat à Lyon. Les surveillants réclament son isolement pour éviter « l’embrigadement » d’autres détenus.
La situation de ce détenu inquiète les surveillants de la prison de Bourg-en-Bresse (Ain). L’équipe dénonce, mercredi 10 août, le régime de détention classique d’un prévenu radicalisé, fiché S, soupçonné d’avoir projeté un attentat à Lyon, et réclament sa mise à l’isolement pour éviter « l’embrigadement » d’autres détenus.
Karim Bekhaled, 25 ans, incarcéré jusqu’à présent à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) dans l’attente de son procès, a obtenu la semaine dernière son transfèrement en Rhône-Alpes pour rapprochement familial.
« Il a été placé mardi en cellule individuelle, mais en régime de détention classique. Il est donc parmi les autres détenus pour toutes les activités, le sport, la promenade… Avec tous les risques d’embrigadement que cela comporte », dit à l’AFP Romain Bernier, secrétaire adjoint du syndicat Ufap-Unsa à Bourg-en-Bresse, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.
« Un rayonnement néfaste »
« On estime que de par son profil dangereux, il ne devrait pas être au contact des autres détenus. Il va avoir un rayonnement néfaste sur les autres. On sait comment ça se passe », poursuit-il en plaidant pour « de nouvelles structures adaptées à ces individus radicalisés ».
La prison de Bourg-en-Bresse comporte à ce jour un quartier d’isolement de 12 places.
« C’est une situation qu’on ne peut pas gérer du point de vue de la sécurité, d’autant qu’il nous manque une soixantaine d’agents », ajoute le représentant du syndicat majoritaire dans ce centre pénitentiaire qui compte quelque 700 détenus, dont plusieurs signalés comme radicalisés ou en voie de radicalisation.
Les détenus avec ce profil « ont un suivi individualisé et sont particulièrement surveillés. Ils sont accompagnés par un conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation », a précisé l’administration pénitentiaire.
Karim Bekhaled avait été interpellé à Vaux-en-Velin, près de Lyon, le 16 septembre 2014, suspecté d’avoir préparé un attentat dans la métropole lyonnaise avec son frère Reda, ancien membre du groupe Forsane Alizza (« Les Cavaliers de la fierté », dissous en 2012), arrêté lui deux jours plus tard.
Trois autres frères Bekhaled – Mohamed, Farid et Rafik – avaient rejoint la Syrie au second semestre 2013, selon la justice, afin de combattre dans les rangs djihadistes.
Tres fort !
A ne rien comprendre.
Ils vont d’un excès à l’autre. plusieurs cellules pour l’un en isolement, avec salle de gymnastique, et l’autre gentiment mêlé à d’autres qu’il pourrait embobiner, en deux temps, trois mouvements.
Il doit bien y avoir des solutions adéquates selon les cas qui ne soient pas excessives ni d’un sens, ni dans l’autre ?