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Leonardo Tajabadi, chanteur d’Opéra iranien, menacé de mort par les services secrets iraniens parce qu’il chante pour la paix avec une israélienne


Leonardo Tajabadi, chanteur d’Opéra iranien, menacé de mort par les services secrets iraniens parce qu’il chante pour la paix avec une israélienne

TEMOIGNAGE

Leonardo Tajabadi nous a contacté pour nous raconter son histoire. Leonardo Tajabadi est un chanteur d’opéra iranien vivant en exil à Strasbourg. Il est menacé de mort par les islamistes iraniens pour avoir pris position sur la liberté des femmes en Iran et a enregistré une chanson avec une artiste israélienne.

En Iran, on ne peut chanter que des chansons d’amour. L’oratorio est interdit par la loi islamique.

Léonardo est arrivé en France en 2005 pour devenir baryton. Il a intégré pendant dix ans le conservatoire Rachmaninoff de Paris et s’est fait un nom à travers l’Europe en chantant dans des opéras de renom « Don Carlo », « La Traviata » en Italie, « Carmen » en France…

Mais récemment, malheureusement son rêve est en train de devenir un cauchemar.

« Cela faisait longtemps que je voulais écrire une chanson en hommage à l’artiste Fereydoun Farrokhzad, tué en  1992 par le régime iranien parce qu’il était homosexuel. 

Lorsque j’ai rencontré l’artiste israélienne Farzaneh Kohen et que je lui ai parlé de mon projet, il est apparu que nous devions la faire ensemble. Un duo, en persan et en hébreux, pour l’amitié entre nos peuples.

Depuis, j’ai reçu plusieurs menaces de mort, dans ma boîte aux lettres, ici, à Strasbourg, et par e-mails. »

Qu’il chante avec une israélienne ne plait pas aux fanatiques islamistes

Avant la révolution islamiste, à l’époque du Shah, beaucoup d’Iraniens juifs vivaient dans le royaume alaouite. Avec l’arrivée de l’ayatollah Khomeini, ils ont fui en Israël ou les pays d’Europe. C’est le cas de nombre d’amis de Léonardo qui vivait très proche des Juifs iraniens.

« C’est ce qui a été le moteur de ma collaboration avec Farzaneh Kohen : prôner la paix entre nos deux pays, dans nos langues respectives, pour que notre message soit audible par nos deux peuples.

Ça n’a pas plu aux fanatiques, qui avaient déjà commencé à s’en prendre à moi en octobre 2015, lorsque j’ai enregistré ma chanson « Ô, dame orientale« , sur les droits des femmes iraniennes. Dès sa sortie, elle a fait grand bruit dans l’ancien pays du Shah – les radios iraniennes ne diffusent pas mes chansons, mais n’importe qui peut les écouter sur YouTube et à travers les médias israéliens et persans, en dehors d’Iran.« 

Léonardo pourvuit « Ma mère s’est mise à recevoir des coups de fils anonymes dans notre maison de Téhéran. On l’a mise en garde : si son fils continuait dans cette voie, il lui arriverait quelque-chose.

J’ai donné des interviews pour faire la promotion de la chanson. Or le gouvernement a un œil sur tous les médias persans, mêmes sur ceux qui ne sont pas situés en Iran. Les menaces se sont précisées. »

La police française lui recommande de déménager

Léonardo Tajabadi soupçonne les services secrets iraniens d’être à l’origine de ces menaces : « Comment, sinon, réussir à trouver l’adresse de ma mère et son numéro de téléphone en Iran, et dans le même temps mes coordonnées, ici, à Strasbourg ? » explique-t-il.

Léonardo Tajabadi a porté plainte : « Au commissariat, on m’a conseillé de ne pas sortir de chez moi jusqu’à nouvel ordre. Les policiers m’ont même recommandé de déménager, en me disant que je ne devais pas me rendre dans des lieux trop fréquentés, ou au contraire trop vides. Il me fallait également changer de d’itinéraire à chaque fois que je rentrerais chez moi.« 

Léonardo a peur : « Je suis terrorisé. Je ne dors plus et guette ma boite aux lettres. J’ai pris un avocat et consulte un psychologue. Mais j’ai décidé que je ne céderai pas à la peur. Je reste prudent, mais ne renoncerai pas à mes idées. »

« Il est clair que je ne pourrai plus jamais retourner en Iran. J’ai demandé l’asile en France fin novembre 2015, mais je n’ai toujours pas reçu ma carte de séjour. D’ici là, je ne peux pas circuler librement dans le pays, travailler et reprendre mes tournées. »

Léonardo Tajabadi craint qu’avec la sortie du clip irano-israélien prévue cet été les menaces des islamistes ne soient mises à exécution.

Léonardo mérite une protection policière car c’est un vrai réfugié politique menacé par les islamistes.

© Sandra Wildenstein pour Europe Israël News





Avocate en droit international - Entre New York, Genève, Paris et Tel Aviv



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  • 4 thoughts on “Leonardo Tajabadi, chanteur d’Opéra iranien, menacé de mort par les services secrets iraniens parce qu’il chante pour la paix avec une israélienne

    1. francaispasnaif

      Lui mérite l’asile politique, pas ces migrants qui débarquent chez nous et foutent la merde

    2. MOLIERE

      Il y a comme un TWIST dan le potage , toute cette raclure à qui la France donne des cartes de séjour et qui font chier le peuple , c’est normal et ce gars qui n’est pas le dernier de la classe n’est toujours pas en possession de papier français .
      Quand je vous disais que l’on marche sur la tête. A moins que se soit pour de futures raisons électorales ???

    3. Aline1

      Ce sont de telles personnes qui méritent des prix d’Office des prix Nobel de la Paix.

      Son initiative artistique est belle et chaleureuse. Il ne connait pas la haine. C’est un homme qui n’a pas été perverti par la propagande abrutissant les peuples.

      Il est menacé et tout ce qu’on peut lui répondre sont quelques mesures de précautions de bases, le laissant seul à lui-même et face à de telles menaces.

      Oui un homme comme cela devrait être sous protection policière – Qu’à donc de mieux Gandhi ? Et ne parlons pas d’ Ob…

    4. Shahpour

      in memoriam Farrokzad, pourfendeur des ayatollahs

      Etrange « hommage » (?!) de l’auteur de l’article, le baryton Tajabadi, à son compatriote chanteur Fereydoun Farrokhzad !!!
      à la limite de ce que les Anglo-saxons qualifient de « character assassination » !
      En effet, Tajabadi prétend, à tort, que Fereydoun Farrokhzad aurait été assassiné en raison de ses moeurs (reductio ad mores!), profitant de cet article pour procéder à un infâme « outing » post-mortem de fort mauvaise aloi et relativement inédit !!!! (Son fils Rostam et sa veuve apprécieront !!!)
      Tout en passant sous silence la seule et UNIQUE raison de l’assassinat en question : le fait que Farrokhzad était un opposant politique de tout premier plan au régime des ayatollahs.
      Titulaire d’un doctorat en sciences politiques des universités allemandes, véritable cerveau politique, Fereydoun Farrokhzad était une star absolue sous le Shah, tout à la fois l’un des chanteurs les plus populaires d’Iran, un showman adulé et un artiste engagé, courageux et sans peur qui transformera systématiquement ses concerts en exil (après 1979) en meeting politique anti-ayatollah.
      Fereydoun Farrokhzad était un détonant et étonnant mélange de Johnny Hallyday (pour sa popularité en tant que chanteur), de Michel Drucker (pour ses émissions à la télé iranienne sous le Shah), de Renaud (pour son engagement et son magistère moral), de Coluche (pour son charisme et son côté terre-à-terre et pour sa carrière d’acteur), de Michel Onfray et de Jacques Attali (pour son QI et son cerveau politique). Une star comme il en existe peu au monde, et qui avait mis son talent au service de la lutte antitotalitaire anti-islamiste et qui le paya de sa vie.
      La manière dont l’auteur de l’article l’évoque est une insulte à la mémoire de ce grand résistant anti-islamiste!
      NB : Autre omission : Farrokhzad était royaliste.

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