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Désengagement de Gaza: onze an après, et toujours pas d’examen de conscience des partisans


Désengagement de Gaza: onze an après, et toujours pas d’examen de conscience des partisans

Israël commémorera dans quelques jours le 11e anniversaire du Désengagement de la bande de Gaza, expression pudique qui désigne l’expulsion manu  militari de leurs maisons de huit-mille hommes, femmes et enfants juifs par un gouvernement israélien, avec à la clé la destruction de leurs maisons et villages, de leurs entreprises et leurs serres ainsi que de leurs cimetières. Quant aux synagogues, ce sont les barbares du Hamas qui s’en sont chargées en les incendiant aux cris traditionnels d’Allah ou-Akhbar une fois le dernier juif parti.

Ces événements ont profondément traumatisé une bonne partie de la société israélienne, y compris parmi les soldats et policiers chargés d’effectuer ce sale boulot décidé par un Premier ministre qui avait changé son idéologie à 180° pour des raisons encore obscures.

Onze ans après, la situation de nombre de ces familles n’a pas encore été réglée. Drames familiaux, divorces, chômage, dépressions, crises cardiaques, jeunesse détruite ou déboussolée, tant de conséquences tragiques malgré les promesses d’Ariel Sharon « qu’il y aura une solution pour chaque habitant ».

Sur le plan sécuritaire et politique, les conséquences ont été exactement aux antipodes de ce qui était annoncé par les partisans du plan: depuis la sortie de Tsahal et des habitants juifs, Israël a encaissé des milliers de roquettes, a dû livrer trois guerres avec le Hamas et on peut même y adjoindre la 2e Guerre du Liban provoquée par le Hezbollah après qu’Israël ait diffusé des signes de faiblesse en se retirant de la bande de Gaza. Sur le plan politique et diplomatique, le retrait d’Israël n’a pas « donné les mains libres » à Israël face au Hamas et l’Etat hébreu est toujours considéré comme responsable de la situation dans ce territoire et désigné comme coupable dès qu’il y a des tensions. Le Rapport Goldstone est venu prouver une fois de plus que l’expression « le monde verra enfin qui est l’agresseur et qui est la victime, et il sera de notre côté » est un leurre que seule la naïveté israélienne est capable de croire.

Mais onze ans après, extrêmement rares pour ne pas dire inexistants sont ceux qui ont eu le courage et l’humilité d’avouer qu’ils se sont trompés, qu’ils ont « cru que… », « espéré que… ». La même attitude s’observe que pour les Accords d’Oslo.

Pour illustrer cette amplitude entre l’arrogante assurance des partisans du désengagement et ce qui s’est produit par la suite, il faut citer quelques interventions lors des débats houleux qui eurent lieu à la Knesset avant le vote. On ne peut que frémir en réentendant ces paroles…

Meïr Chétrit (aile gauche du Likoud puis Kadima): « On entend un argument qui dit que le désengagement constituera une menace sur les localités du Néguev! Mes amis, je n’ai jamais entendu des propos aussi ridicules… »

Ran Cohen (Extrême gauche – Meretz): « Le désengagement est bon pour la sécurité d’Israël. Avec un air ironique: Des députés de droite se sont succédés avant moi ici à la tribune, et ont parlé de roquettes Qassam qui voleront dans tous les sens!! Je vous le dis, celui qui veut non seulement protéger Sederot mais aussi Ashkelon doit comprendre que si nous ne quittons pas la bande de Gaza, dans deux ou trois ans, peut-être même un an, ces roquettes atteindront effectivement Ashkelon… »

Orit Noked (Kadima): « Je veux croire qu’une fois que nous serons sortis de la bande de Gaza, le courant palestinien modéré sera renforcé et le terrorisme baissera en intensité… »

Shaoul Mofaz (Ministre de la Défense – Kadima): « Je suis convaincu que la démarche est à la fois nécessaire et juste. Elle apportera plus de sécurité aux citoyens d’Israël, réduira la charge qui repose sur les épaules des forces de sécurité, sortira le processus politique de l’impasse et amènera la région vers une autre réalité qui permettra un jour des pourparlers en vue d’une coexistence… »

Ofir Pines (Parti travailliste): « Chers amis, avant de venir ici à la Knesset, j’ai accompagné avec mon épouse notre fils à la base de recrutement de Tel Hashomer car il débute aujourd’hui son service militaire. Je voudrais dire merci à Ariel Sharon qui nous donne l’espoir, à mon épouse et moi-même, que notre fils n’aura pas à combattre dans la bande de Gaza… »

Depuis le départ de Tsahal de la bande de Gaza, 79 soldats et 13 civils ont été tués lors des conflits avec le Hamas, et plus de 2.500 blessés dont de nombreux civils.

Ces extraits, et il ne s’agit que de quelques uns parmi de nombreux autres, se passent de tout commentaire.

©Par Shraga Blum pour Europe-Israel.org







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