Le Dr. Ephraïm Herrera, spécialiste de l’Histoire des religions et orientaliste explique quels sont les intérêts de l’Egypte dans son net rapprochement avec Israël qui s’est illustré par la première visite à Jérusalem d’un chef de la diplomatie égyptienne depuis neuf ans. Et les raisons ne se trouvent pas seulement au Caire mais aussi à Jérusalem.
L’universitaire note d’abord que le peuple égyptien dans son immense majorité hait Israël car c’est ainsi qu’il a été éduqué depuis des décennies. Les médias comme le peuple et surtout les élites ressentent ainsi une certaine trahison dans le rapprochement entamé par le président Abd El-Fatah A-Sissi avec Israël. Mais le pouvoir égyptien a deux principaux intérêts à cette nouvelle politique. Pour le Dr. Herrera, la survie de ce pouvoir passe aussi par Israël. L’Etat juif apporte à l’Egypte une aide cruciale contre les forces qui menacent la stabilité du régime égyptien: Frères Musulmans et Etat Islamique. L’aide israélienne s’exprime dans le domaine des renseignements mais aussi par des moyens technologiques et même des opérations militaires ponctuelles si l’on en croit les révélations faites ces derniers jours.
Le deuxième intérêt égyptien est économique. L’Egypte est en proie à des difficultés économiques gigantesques principalement dues à la baisse du tourisme – principale source de recettes – conséquente aux attentats terroristes. Là-aussi, Israël vient en aide au pays des Pharaons, que ce soit de manière directe ou en intervenant auprès d’autres pays. Cela a été le cas lors de la visite du Premier ministre Binyamin Netanyahou en Afrique. L’Egypte craint plus que tout l’assèchement du Nil dans les autres pays qu’il traverse et vit une crise ouverte avec l’Ethiopie. La Caire est notamment très inquiet de la construction de l’immense barrage du Grand Renaissance entreprise par l’Ethiopie. Addis Abbeba est resté sourde aux appels de l’Arabie saoudite et des émirats. Le président A-Sissi a alors fait appel à Israël avant que Binyamin Netanyahou ne se rende en Afrique afin qu’il accepte d’intervenir auprès des autorités éthiopiennes.
Mais le Dr. Herrera pense que le changement d’attitude de l’Egypte est également dû à un changement de mentalité au ministère israélien des Affaires étrangères. L’arrivée de Dr. Dore Gold et de Tsipi Hotoveli a progressivement eu pour effet un changement d’état d’esprit vers une attitude plus offensive de la diplomatie israélienne et une affirmation de ses droits. Israël donne de plus en plus l’image d’un pays fort et qui s’affirme et non plus comme un pays prêt à se plier devant tout le monde pour obtenir la paix à tout prix. C’est ainsi, explique Dr. Herrera, qu’Israël a pu conclure un accord avec la Turquie sans céder face à l’exigence principale d’Ankara: la levée du blocus maritime de la bande de Gaza.
« Dans le monde et tout particulièrement au Proche-Orient on ne respecte que les forts », répètent souvent les responsables politique de la droite israélienne. Cet axiome se vérifie sous nos yeux avec la Turquie, l’Egypte et peut-être même l’Arabie saoudite et les pays du Golfe. Et lorsqu’Israël sera devenu une puissance énergétique, cela sera plus vrai encore.
©Par Shraga Blum pour Europe-Israel.org
Israel et l’Egypte ont les memes ennemis , le terrorisme et l’isis
Dommage que le rapprochement reste au niveau des gouvernants.
Parce qu’il me semble que le peuple égyptien nous hait fortement. Pourtant les israéliens ont été longtemps touristes chez eux…Mais pas de reconnaissance, on dirait.
J’espère qu’ils s’adouciront avec le temps.
Le regime netaniayhu protege les ennemis
Niet a niais hu empeche les pays arabs a s effondrer au lieu de proteger son pays
Il est grand temps que les pays arabes arrêtent leur hypocrisie et que le gouvernement israélien expose au grand jour cette hypocrisie. Officiellement ils détestent Israel mais profitent des largesses de leur « ennemi » (économique, militaire, etc…)