Il existe un quasi-consensus en Israël sur la nécessité de l’aide traditionnelle fournie annuellement par les Etats-Unis à Israël. Cette aide, qui dépasse les trois milliards de dollars annuels, sert essentiellement à assurer la supériorité stratégique d’Israël sur les autres pays de la région. Dans quelques jours, le directeur du Conseil de la sécurité nationale, Yaakov Nagel, va s’envoler pour Washington afin de finaliser et signer avec son homologue Suzanne Rice le nouveau protocole d’aide américaine pour les dix années à venir.
C’est le moment qu’a choisi le général se réserve Gershon Hacohen pour jeter un pavé dans la mare et affirmer dans un media américain que l’aide américaine est nuisible au gouvernement israélien. Même si le moment est mal choisi pour prendre le contrepied du gouvernement israélien sur un dossier si important et sensible, il convient de méditer les arguments apportés par ce général qui a occupé de nombreux postes de commandement et qui est aujourd’hui chercheur au Centre Begin-Sadate d’Etudes stratégiques.
Sur le site d’informations américain Defense News, Gershon Hacohen a estimé que la coopération israélo-américaine serait en réalité beaucoup plus forte et plus authentique s’il n’y avait pas cette aide au milieu, et qu’Israël devrait chercher à se sevrer progressivement de cette aide. Il reproche donc au gouvernement d’avoir déployé des efforts sisyphiens depuis des mois pour augmenter cette aide alors qu’il aurait dû au contraire voir cette aide à la baisse. Il précise toutefois que l’inversion de la courbe devrait se faire progressivement et en concertation avec l’Administration américaine.
Pourquoi? Le général Gershon Hacohen considère que l’aide américaine a fortement réduit la souveraineté et la marge de manoeuvre des gouvernements israéliens successifs tout comme elle a porté atteinte aux industries israéliennes. Il donne un exemple concret: la dépendance israélienne à l’argent et au matériel militaire américains ont forgé au sein de Tsahal depuis longtemps une conception militaire fondée sur une préséance absolue de l’armée de l’air et de la préférence pour les attaques aériennes lors de conflits, au détriment des offensives terrestres avec infanterie et blindés. Il pense aussi que cette conception a quelque peu paralysé l’esprit créatif des stratèges militaires israéliens qui font pourtant face à des ennemis qui changent souvent de tactique.
L’officier conclut que l’aide financière américaine – aussi généreuse soit-elle – sert beaucoup plus les intérêts américains que ceux d’Israël.
Sur ce point, on ne peut qu’être d’accord avec lui. L’Administration Obama aura été l’une des plus généreuses qui ait existé envers Israël mais elle aura aussi été celle qui a exercé le plus de pressions politiques sur le gouvernement élu de l’Etat juif. Les livres qui racontent la Guerre de Kippour de 1973 témoignent à quel point le Secrétaire d’Etat de l’époque, Henry Kissinger a voulu jouer la carte de l’aide américaine lors du conflit afin de soutirer un maximum de concessions politiques d’Israël par la suite.
Il s’agit d’une constante dans l’histoire des relations israélo-américaines, où Washington se permettait de dicter parfois à Israël la marche à suivre sachant que le gouvernement israélien redevable ne pourra refuser. Tout le monde se rappelle l’arrogance condescendante du couple George Bush (père) et James Baker envers le Premier ministre Itshak Shamir lorsqu’ils avaient bloqué des garanties d’emprunt tant que le Premier ministre israélien refusait de se rendre à la Conférence de Madrid.
©Par Shraga Blum pour Europe-Israel.org
» Il pense aussi que cette conception a quelque peu paralysé l’esprit créatif des stratèges militaires israéliens… » pas étonnant car le jeune David ne s’est pas encombré de l’armure que Saul voulu lui faire porter pour relever l’affront de Goliath.(1Sam.17:38) . Si un « mieux vaut le peu du juste que l’abondance de beaucoup de méchants »( Ps. 37:16) peut sembler folie pour le commun des mortels, il semble que cette parole se soit déjà vérifiée, non?
L’aide américaine qui est en réalité un tribut à payer pour les intérêts américains (on parle d’aide alors que les Américains obtiennent gratuitement des informations qui pèsent leur poids en or, ce qui leur a permis pendant la guerre froide de ne pas prendre un retard considérable sur les Russes).
Est-ce bien ce même Guershon qui a supervisé l’expulsion des Juifs de Gaza en faveur de l’ennemi arabe d’Israël? Quelle est la logique suivie par cette homme? Une aide étrangère implique comme il l’explique une ingérence dans les affaires intérieures d’Israël. Cette ingérence sert des intérêts ennemis. Or, ce monsieur a servi les intérêts ennemis en utilisant tout le poids de son propre système pour se tirer en fait une balle dans le pied.
A moins qu’il ne s’agisse d’un homonyme, auquel cas je retire ce que j’ai dit.
@Yéochoua,
Cherchez un article « Le commandant du retrait de Gaza… » du 16 juin 2015 (Times of Israël), pour mieux comprendre sa logique. Il y a une belle citation concernant « l’agriculteur sur sa terre ».
On ne peut pas juger de questions aussi complexes que les intérêts des uns ou des autres hors sol.
Israël dépend pour beaucoup, du monde Occidental et de tout le monde, quand l’antisémitisme domine tous les débats dans les instances internationales à la botte de ses ennemis. Par le moment, Israël se défend bien des ingérences extérieures et mène une bonne politique pour ses intérêts et renforcement: (à court, moyen et long terme). Ce qui est extraordinaire ; car autrement il aurait disparu de la carte du Monde il y a longtemps !
C’est partout pareil et presqu’en toute circonstance, à partir du moment qu’on accepte l’argent et ou l’aide d’une tierce, on lui devient redevable et on se retrouve les mains liées.
DEPUIS L’embargo DE DE GAULE ISRAËL CONSTRUIT SES AVIONS SES TANKS SES MISSILES ET TOUT SON MATÉRIEL MILITAIRE
ALORS LES 3 MILLIARDS DE DOLLARS DES USA ???
LE GÉNIE ISRAÉLIEN D’ISRAËL EST CAPABLE DE TOUT.
Quand Israël a été recréé, en 1948, il n’y a pas eu d’aide américaine, alors que l’Europe bénéficiait du Plan Marshall pour se reconstruire et s’industrialiser, mais une aide de Staline qui n’était probablement pas gratuite. Ben Gourion a toujours soutenu le principe, parfaitement Juif, d’indépendance, qui l’a amené à faire nucléariser le pays à tout prix. Cette capacité nucléaire a donné à Aban Eban, en octobre 1973, un pouvoir de négociation face à Kissinger. Israël non nucléaire en 1973 aurait-il survécu à la guerre? Ben Gourion n’avait-il pas vu juste dès 1945? L’Histoire a montré que le Peuple Juif a suffisamment de matière grise, dans quel que domaine que ce soit, pour fonctionner de manière autonome. Alors renforçons la cohésion de la Nation Juive et arrêtons de dépendre des autres Nations!
Merci à Shraga Blum pour cet article.
Ce général israélien est mieux placé que quiconque pour avancer cette réflexion. C’est une analyse sur le terrain et elle est à prendre en considération.
De plus, il est bien prouvé que plus il y a des aides et moins il y a de « courage », sans parler de la corruption.
C’est comme la solidarité, plus il y en a et moins il a de fraternité.
tout à fait d’accord avec G HaCohen. Le Hamas n’aurait pas pris autant d’ampleur si Tsahal n’était pas pieds et poings liés à cette politique d’Obama proislamiste
Obama a une passion pour les frères musulmans, et déteste Israëll depuis toujours. Il essaye souvent de le cacher, car l’Amérique aime Israël, mais sa haine ne passe pas inaperçue.
ENFIN UN GÉNÉRAL ISRAÉLIEN CLAIRVOYANT
NOTRE LIEN AVEC L’AMERQUE NOUS CAUSE ÉNORMÉMENT
DE TORD AVEC LES NATIONS ARABES OU OCCIDENTALES.
LA PROTECTION QUE NOUS OFFRE L’AMÉRIQUE
EST COMPARABLE À CELLE QU’OFFRAIT AL CAPONE
A TOUS LES COMMERÇANTS DE CHICAGO.
AU TEMPS DE LA PROHIBITION.
L’AMERIQUE EST FINIE ET ELLE VA PROBABLEMENT
ET TRÈS PROCHAINEMENT PROVOQUER UNE GUERRE
AVEC LA CHINE POUR CONSERVER SA DOMINATION
SUR LES NATIONS.
QUE DIEU NOUS DEBARASSE DE CET. ALLIÉ-NATION.
Monsieur Journo vous faites sans aucun doute partie de ces gens qui prennent position sur un sujet sans avoir étudié en détail les tenants et aboutissants dudit sujet. Ce général est manifestement quelqu’un de cynique. En effet il préconise, sans aucun scrupule pour la vie des soldats israéliens, une plus grande proportion de l’action terrestre et blindée au détriment de la force aérienne. A chaque fois que cela a été le cas le nombre des morts dans Tsahal a augmenté dramatiquement.
si les amerlocs prètent une main ils vous demanderont de leur rembourser le bras vous avez chez vous des génies utilisez-les sans avoir recours aux USA qui aident on le sait les arabes , ils vous donnent d’une main et vous reprennent de l’autre c’est bien connu ils font çà avec tout le monde et foutent la pagaille partout sous prétexte d’aider REFUS CATEGORIQUE
Rony, à chaque fois que Tsahal ou n’importe quelle armée a gagné une guerre c’était surtout par l’action des blindés et des hommes sur le terrain, et au prix de vies humaines. L
L’armée de l’air contre un état peut-être très puissante, car elle peut cibler de gros objectifs stratégiques. Mais face à des terroristes qui se cachent dans des tunnels ou se protègent au milieu de civils, son efficacité est plus limitée.
L’innovation et la créativité peut porter sur l’occupation du terrain en minimisant le nombre de victimes (ils le font déja), mais il faut malheureusement les accepter.
@Rony d’Alger
Vous êtes manifestement un très grand stratège. Vous raisonnez comme les français et certains Américains. Peut-on gagner une guerre sans aucune perte? Vous n’avez probablement pas vécu réellement la guerre. Je pense que si on avait eu besoin de combattants pour les guerres Juives de 1948, 1956, 1967 et 1973, on ne serait pas venu vous chercher. La force aérienne n’est pas le garant de la victoire. En 1948, les Juifs ont gagné presque sans force aérienne. En 1954, à Dien bien Phu, Giap, sans force aérienne, a fait tremper la gueule des francaouis, qui se croyaient supérieurs avec leur aviation, dans la bouse de vache. Ce Général Ha-Cohen a un raisonnement réaliste. La guerre c’est par principe « la tête de l’autre ou la mienne ». Quand un soldat va au combat en sachant que s’il ne tue pas il sera tué, il a une certaine motivation à gagner. Celui qui fait dans son froc au moment de tirer, c’est dommage pour lui!