Dans les semaines qui ont précédé et suivi le départ du gouvernement de Moshé Yaalon, ancien ministre de la Défense, il semblait que celui-ci avait décidé de se « recentrer » politiquement et de se positionner à « la gauche du Likoud ». Ses différentes déclarations depuis qu’il a annoncé son intention de briguer le poste de Premier ministre lors des prochaines élections donnaient à penser que cet ancien kibboutznik travailliste devenu lucide et passé au Likoud était désormais tenté par un certain « retour aux sources ». Mais si l’on s’en tient au discours qu’il a prononcé mardi soir au Congrès de l’Université Bar-Ilan, il semble qu’il reste bien campé bien à droite, et plus que jamais débarrassé des illusions de la gauche. Et ayant quitté ses responsabilités politiques, il se permet d’exprimer sans détours sa vision de la situation dans le conflit israélo-palestinien.
Lors de son intervention il a commencé par attaquer sévèrement l’Autorité Palestinienne et appelé les dirigeants israéliens à abandonner la distinction factice établie entre Autorité Palestinienne et Hamas: « Abou Mazen et le Fatah veulent tout le territoire israélien et pas seulement la Judée-Samarie. Lorsqu’ils parlent ‘d’occupation’ ils précisent 1948. Dans les écoles de l’Autorité Palestinienne, ils enseignent à la jeunesse que la plus grande ‘colonie’ est Tel-Aviv. Nous n’avons pas en face de nous une organisation terroriste – le Hamas – et un partenaire – Mahmoud Abbas – mais nous avons deux entités ennemies qui refusent chacune de reconnaître le droit d’Israël à exister en tant qu’Etat juif. Dès lors, la confrontation gauche-droite en Israël sur cette question n’est plus justifiée ».
L’ancien ministre a ensuite rappelé ne croyait plus depuis longtemps à la formule « la terre contre la paix » mais qu’il fallait plutôt parler de « la terre contre des roquettes ». « Jusqu’à présent les concessions territoriales israéliennes n’ont eu comme seul effet la mort de nombreux Israéliens », a-t-il constaté avec raison.
Moshé Yaalon notait ensuite avec justesse que les arabes palestiniens et les arabes israéliens auraient eu à plusieurs reprises l’occasion de créer une structure étatique, avant 1948, entre 1949 et 1967 ou après les Accords d’Oslo. « Ils ne l’ont pas fait car leur but est moins de créer un Etat à eux que de voir disparaitre l’Etat d’Israël ».
Sur le plan politique, Moshé Yaalon s’est défini comme « faucon sécuritaire lucide ».
Il a également critiqué l’idée en vogue d’une « séparation » d’avec les arabes palestiniens. « Nous sommes étroitement liés les uns aux autres économiquement et sécuritairement. Sans Tsahal en Judée-Samarie, le pouvoir de l’AP à Ramallah s’écroulerait en quelques jours. Peut-être même la Jordanie aussi. De même, nous nous sommes désengagés de Gaza, et pourtant nous continuons à leur fournir électricité et eau et sommes considérés par la communauté international comme responsables de ce qui s’y passe ».
Que propose-t-il alors? « Comme nous ne voulons pas les contrôler et que nous ne pouvons pas non plus nous séparer d’eux il faut susciter des accords régionaux. Il ne faut déplacer aucun juif de chez lui mais permettre aux arabes de Judée-Samarie de travailler en Israël. Et surtout, il ne faut en aucun cas accepter des initiatives fantaisistes et dangereuses venues de l’étranger ».
Ce discours de l’ancien ministre ressemblait à s’y méprendre à une profession de foi d’un homme politique qui souhaite devenir le leader de la droite israélienne, au même titre que Naftali Benett ou Avigdor Lieberman. Sans oublier Binyamin Netanyahou qui entend bien rester encore aux commandes du pays pendant un bon moment.
©Par Shraga Blum pour Europe-Israel.org
Ce type, c’est ni de la viande, ni du poisson !
Qu’il reste dans sa villa de luxe et dégage, on les connait les anciens socialos retourneurs de vestes !!