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Un haut responsable de la police bruxelloise a exprimé son exaspération face à la surcharge de travail des forces de l’ordre cumulée à un grave manque de moyens, en cette période de fortes tensions.
Concentrée sur la lutte anti-terroriste, la police belge manque cruellement de moyens pour mener à bien ses autres missions : c’est le constat qu’a dressé Jean-Marie Brabant, chef de corps de la zone de Montgomery à Bruxelles, au média belge Bruzz.
En réponse à ce cri de détresse, le cabinet du ministre de l’Intérieur belge Jan Jambon a rappelé l’engagement pris par le gouvernement de recruter 1 200 nouveaux fonctionnaires au sein de la police fédérale. «Il s’agit d’une vaste opération structurelle de rattrapage. Mais ces agents n’arrivent pas du jour au lendemain. Ces personnes doivent être choisies et formées», a précisé le cabinet.
Comme d’autres pays d’Europe, la Belgique doit actuellement faire face à d’importants risques d’attentats. En juin dernier, les autorités du pays ont décidé de maintenir le niveau de menace terroriste au niveau 3 (sur 4), trois mois après une série d’attentats-suicides qui avait causé la mort de 32 personnes à Bruxelles.
La police française également à bout de nerf
En France aussi, la police dénonce régulièrement le manque de moyens pour surmonter la charge de travail supplémentaire due à l’état d’urgence. En avril dernier, plusieurs milliers d’agents avaient manifesté à Paris pour exprimer leur mécontentement à ce sujet.
Depuis, l’organisation de l’Euro 2016 et l’attentat du 14 juillet sur la Promenade des Anglais à Nice n’ont fait qu’accroître la pression pesant sur les forces de l’ordre.