Des photos de troupes américaines en Syrie portant l’emblème des combattants kurdes de l’YPG, luttant contre Daesh et considéré comme «terroriste» par la Turquie, ont alimenté vendredi 27 mai les tensions diplomatiques entre Washington et Ankara.
«C’est de l’hypocrisie, du deux poids deux mesures», a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu lors d’une conférence de presse à Antalya dénonçant la présence en Syrie de membres des forces spéciales américaines, dont certains arborent l’insigne des Unités de protection du peuple (YPG) ce qui est jugé «inadmissible».
Les images en question ont été prises par un photographe de l’AFP dans un village syrien, à quelques dizaines de kilomètres au nord de Raqqa, «capitale» du groupe terroriste Daesh et cible d’une nouvelle offensive menée par les forces kurdes et arabes, soutenues par des conseillers militaires américains et des forces aériennes.
#Raqqa K24 footage of the US Special Forces today around Northern Raqqa, with the YPG/YPJ patches on their uniform. pic.twitter.com/UbD4swJEye
— Dr Partizan (@DrPartizan_) May 26, 2016
On y voit des soldats américains dans une camionnette Toyota équipée d’un lance-grenade. Au moins un soldat porte les deux insignes, l’américain bien sûr, mais aussi un écusson vert avec une étoile, drapeau des Unités de protection du peuple (YPG).
Si le colonel Steve Warren, porte-parole américain de la coalition internationale à Bagdad, a qualifié l’insigne de «signe de partenariat», les images pourraient causer des tensions avec la Turquie, allié de l’OTAN qui s’oppose au soutien américain à l’YPG, considéré par Ankara comme organisation terroriste.
Pics of U.S. soldiers, wearing Kurdish YPG patches, fighting ISIS in #Syria, N. #Raqqa countryside. V @afp @akhbar. pic.twitter.com/JLTgdBkaD2
— Jenan Moussa (@jenanmoussa) May 26, 2016
Le Pentagone s’explique
Interrogé sur l’insigne de l’YPG arboré par certains des soldats américains, le porte-parole du Pentagone Peter Cook a expliqué que des situations similaires s’étaient déjà présentées.
«Nos forces d’opérations spéciales ont porté dans le passé les insignes et d’autres marques d’identification avec leurs forces partenaires», a-t-il affirmé aux journalistes. Selon lui, elles «font ce qu’elles peuvent pour se fondre dans la communauté» et assurer leur propre protection.
Cet incident soulève aussi la question de savoir à quel point les troupes américaines sont proches de la ligne de front. Peter Cook a confirmé la présence de 300 soldats des forces spéciales en Syrie, mais, invoquant des raisons de sécurité, a refusé de dire où ils se trouvaient exactement.
cette unité américaine aide les Kurdes et la Turquie aide EI …..
donc que erdogan soit scandalisé …. j’en ai rien a foutre
quand erdogan verra les unformes kudes avec l’etoile de david et les avions d’israel avec le drapeau kude il aura fini de faire le kèkè vive le grand kurdistant et un etat comme israel
Tiens! On se plaint du deux poids deux mesures, alors qu’ils sont chouchoutés presque par tous ?
Toujours est-il, pour moi, les héros de la triste époque que nous vivons ce sont les Kurdes. Un hommage !
Après avoir été la plaque tournante du daechisme, la Turquie d’Erdogan se verrait bien reconvertie en distributeur automatique de e-visas. Pareil voisin aux portes de l’Europe est un brin inquiétant, d’autant qu’on ne sait trop ce qui se passe chez lui, là où vivent ses ressortissants Kurdes.
Le plus choquant c’est que des Américains portent un insigne kurde et pas que cet insigne choque les Turcs.