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Interrogé avant son déplacement en Israël, le premier ministre a par ailleurs jugé qu’il n’y avait «aucune raison» pour que le sulfureux islamologue Tariq Ramadan obtienne la nationalité française.
Interview complète de Manuel Valls sur Radio J :
Manuel Valls durcit le ton. Après s’être déjà montré très critique vis-à-vis de l’extrême gauche, qu’il a souvent accusée de connivences avec l’islam radical, le premier ministre vient de franchir un nouveau cap: il a repris à son compte l’expression controversée d’«islamo-gauchisme». Invité du «Forum Radio J» en marge de son déplacement en Israël et dans les Territoires palestiniens, le chef du gouvernement a ainsi dit citer «les mots justes» de son fidèle secrétaire d’État aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen.
«Il y a ces capitulations intellectuelles, ces ambiguïtés avec Les Indigènes de la République, les discussions entre Mme Clémentine Autain (porte-parole d’«Ensemble!», ndlr) et Tariq Ramadan, les ambiguïtés entretenues qui forment le terreau de cette violence et de cette radicalisation», a-t-il d’abord expliqué. Dans son viseur: le fait que le parti de la conseillère régionale d’Île-de-France ait, en décembre dernier, appelé à se rendre à un meeting controversé à Saint-Denis, où le sulfureux islamologue était – entre autres – invité à s’exprimer.
Autain menace de porter plainte
De même, Manuel Valls a fermement répondu à la provocation de l’universitaire suisse, qui a récemment demandé la nationalité française, en estimant qu’il n’y avait «aucune raison» pour qu’il l’obtienne. «Moi je pense que quand on aspire à être français, c’est qu’on aspire à partager des valeurs. Et ces valeurs sont, je crois, contradictoires avec son message», a-t-il martelé. Marié à une française depuis trente ans, le théologien pourrait toutefois, selon la loi en vigueur, jouir du droit de naturalisation presque automatiquement.
Si l’intéressé n’a pour l’heure pas réagi à la sortie du premier ministre, l’autre cible de ses attaques, Clémentine Autain, est immédiatement montée au créneau. «Je vais porter plainte contre (lui) s’il ne présente pas ses excuses», a affirmé l’élue francilienne à l’AFP. «Il faut que cela cesse. (…) Ces propos sont mensongers. Je n’ai jamais rencontré personnellement Tariq Ramadan, ni partagé de tribune avec lui. Ces accusations ineptes visent à dire que moi-même, et à travers moi ma famille politique, seraient le terreau du terrorisme», a-t-elle estimé.
Manuel Valls dénonce verbalement l’islamo-gauchisme. Mais que décide-t-il ? Quelles décisions prend-il ? Quelles mosquées salafistes sont-elles fermées ? Manuel Valls dénonce l’antisionisme et l’antisémitisme. Mais l’ambassadeur français à l’UNESCO vote le texte qui nie les liens qui unissent le peuple juif à Jérusalem. Or, Manuel Valls a dit que l’antisionisme ou l’antisémitisme, c’est la même chose. Et là, que fait-il à part regretter et commenter ? Est-il premier ministre ? N’est-ce pas une façon de dire aux islamo-gauchistes : « allez-y, même moi Premier ministre je ne fais rien d’autre que parler congre l’antisémitisme ».
Valls sait qu’il n’a aucune chance à continuer la politique de son parti, il ne fait que retourner sa veste ….