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Un professeur rennais a contesté devant le conseil d’Etat son assignation à résidence à Rennes. Sa demande vient d’être rejetée.
Connu des services de renseignements pour « son rôle prépondérant au sein du milieu salafiste rennais », un professeur de Rennes avait demandé au tribunal administratif de Rennes l’annulation de l’ordonnance qui l’astreint depuis le 18 novembre 2015 à résider à son dernier domicile de Rennes.
Il a notamment l’obligation de se présenter trois fois par jour à des horaires déterminés au commissariat, tous les jours y compris fériés, et de demeurer chez lui de 21 heures à 5 heures.
Débouté par le tribunal de Rennes, il revenait devant le Conseil d’Etat afin de se faire entendre.
Selon lui, cet arrêté « porte une atteinte grave et manifestement illégale à sa liberté d’aller et venir dès lors qu’il n’existe aucune raison sérieuse de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics. »
Propagande sur des forums jihadistes
Mais la plus haute juridiction a confirmé les éléments du tribunal rennais. La « note blanche » sur laquelle le ministère de l’Intérieur s’est fondé pour prendre sa décision, signale que le requérant est notamment « suspecté d’avoir traduit de nombreux communiqués de revendication d’actes terroristes à compter de mai 2010 pour plusieurs forums jihadistes sous un pseudonyme.
Il aurait également « incité plusieurs personnes », dont il apparaissait comme le mentor, à partir en Syrie et est en lien avec plusieurs personnes connues pour l’extrême radicalité de leurs convictions. Au vu de ces différents éléments, le Conseil d’Etat a rejeté du professeur et maintient l’assignation à résidence.