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Les GI’s votent Trump ! Le candidat républicain actuellement en tête des primaires pour l’élection présidentielle américaine apparaît comme le plus populaire chez les militaires, du moins selon un sondage réalisé pour le journal spécialisé Military Times. Ainsi, 27 % des troupes déclarent qu’elles voteraient pour lui si le scrutin avait lieu maintenant.
L’enquête d’opinion a été conduite du 9 au 14 mars, et se fonde sur les réponses de 931 personnes, soldats d’active, réservistes et membres de la garde nationale. Les deux tiers des sondés relèvent du rang, un tiers sont identifiés comme officiers. « Les résultats ne présentent pas d’analyse scientifique des préférences électorales de l’armée », prévient le Military Times, « mais ils témoignent du fait que les messages des candidats outsiders résonnent chez les personnes qui portent l’uniforme ».
Bernie Sanders, le sénateur démocrate du Vermont aux idées socialistes, que Military Times qualifie d’« indépendant », arrive en deuxième place, avec 22 % des sondés. Suivent le républicain Ted Cruz avec 17 %, et la démocrate Hillary Clinton avec 11 %. « Le sénateur républicain de Floride, Marco Rubio, qui a fait des questions de sécurité nationale un point fort de sa campagne, est presque le dernier avec seulement 9 % des intentions », souligne le site d’information.
Des résultats à mesurer
Le résultat de Trump a de quoi faire de nouveau grincer les dents d’un célèbre ancien combattant, le pilote et sénateur John McCain, président de la commission des forces armées du Sénat, que le magnat avait étrillé il y a quelques mois. « Je n’aime pas les perdants », avait lâché Trump en juillet 2015, en référence à l’échec du sénateur républicain contre Barack Obama lors de la campagne présidentielle de 2008. Questionné sur le pugnace vétéran du Vietnam, grièvement blessé et capturé en 1967, il avait ajouté : « Il n’est pas un héros de guerre. » Début février, M. Trump a dénié avoir émis de tels commentaires.
Et en France ?
« Nous avions mis en lumière un survote assez prononcé des gendarmes pour Marine Le Pen à l’élection présidentielle de 2012. Les attentats et le contexte sécuritaire sont venus amplifier cette tendance », ont souligné Jérôme Fourquet et Sylvain Manternach dans leur analyse pour la Fondation pour l’innovation politique. Aux élections régionales, ces experts ont constaté des niveaux de vote FN très élevés dans les bureaux auxquels sont rattachées les casernes de gendarmerie mobile ou de la garde républicaine : 64 % pour les candidats du parti d’extrême droite au bureau 19 de Hyères (contre 42 % pour Mme Le Pen au premier tour de la présidentielle en 2012), ou encore 47 % des voix au bureau 11 de Versailles Satory (contre 35 % pour la candidate FN en 2012).