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Un camion piégé a explosé dimanche à un point de contrôle bondé aux abords de la ville de Hilla au sud de Bagdad, tuant au moins 60 morts, rapporte Reuters, citant des sources médicales et des services de sécurité.L’attaque a été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).
L’AFP fournit un bilan faisant état de la mort d’au moins 47 personnes, selon un nouveau bilan de sources policières et médicales. Selon un médecin à l’hôpital de Hilla, cité par l’AFP, 20 membres des forces de sécurité figurent parmi les 47 personnes tuées dans cet attentat qui a également fait au moins 72 blessées. Un précédent bilan faisait état de la mort de 29 personnes.
Des photos publiées sur les réseaux sociaux montrent des dégâts importants autour du checkpoint, où se forment habituellement de longues files de voitures à cette heure de la journée, en attendant de passer les contrôles de la sécurité.
En mars 2014, un attentat suicide à la périphérie de Hilla avait tué 50 personnes et blessé plus de 150 autres.
L’EI, responsable de la quasi-totalité de ce type d’attaques, n’a plus de bases fixes au sud de Bagdad depuis que les forces gouvernementales et leurs milices alliées ont lancé une contre-attaque visant les jihadistes fin 2014. A ce moment-là, la priorité avait été de sécuriser les villes saintes de Najaf et Kerbala au sud de Bagdad.
Depuis près d’un an, les jihadistes ont perdu du terrain en Irak et la dernière vaste opération des forces irakiennes soutenues par l’aviation de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis a pour objectif de reprendre des zones à l’ouest de la ville de Samarra, au nord de Bagdad.
Dans les villes toujours sous contrôle de l’EI, des tensions internes prennent apparemment de l’ampleur et des pénuries d’approvisionnement se font durement sentir. Selon des experts, les combattants de l’EI auront de plus en plus recours aux attentats suicide contre des civils tant que leur autoproclamé « califat » continue de perdre du terrain.