Fait inédit, le Premier ministre israélien a refusé une invitation à Washington. La Maison Blanche a immédiatement réagi, se déclarant « surprise » par la nouvelle. Les raisons de cette annulation restent floues et l’évènement contribue à tendre les relations entre Israël et les Etats-Unis.
Officiellement, il s’agit d’un problème de calendrier au milieu des primaires américaines. Officieusement, médias et analystes y voient un problème d’ordre plus personnel entre Benjamin Netanyahu et l’administration Obama. La finalité reste la même, le chef du gouvernement israélien a annulé à la dernière minute son rendez-vous à Washington.
Une visite prévue au départ autour du 20 au 22 mars car le Premier ministre devait se rendre à la conférence du lobby de l’Aipac, un groupe pro-israélien très influent aux Etats-Unis. Mais comme le président Obama effectue un déplacement historique à Cuba les 21 et 22 mars, les Etats-Unis avaient proposé la date du 18 mars pour la rencontre bilatérale.
Une annulation qui surprend la Maison Blanche
L’annonce de l’annulation a d’abord filtré dans la presse israélienne via un article de Haaretz, avant d’être commentée par le bureau de Benjamin Netanyahu. Une nouvelle qui a fait tache à la veille de la visite en Israël du vice-président américain Joe Biden.
Le porte-parole du conseil à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Ned Price, a aussitôt déclaré que le gouvernement américain était surpris de ce refus de dernière minute, comme le rapporte le New York Times :
Nous nous préparions à accueillir la rencontre bilatérale et nous avons été surpris d’apprendre, via les médias, que le Premier ministre, plutôt que d’accepter notre invitation, a choisi d’annuler sa visite.
Quelles sont les véritables raisons de l’annulation ?
De son côté, le cabinet du Premier ministre a affirmé que le but n’était pas de snober le président américain mais que Benjamin Netanyahu ne voulait pas paraître interférer dans les élections américaines, étant donné que des candidats à la Maison Blanche risquaient de souhaiter le rencontrer lors de sa visite à Washington.
L’ambassadeur israélien aux Etats-Unis, Ron Dermer, avait en outre prévenu la Maison Blanche vendredi que le Premier ministre pourrait ne pas venir, a par ailleurs déclaré un responsable israélien.
Mais ce refus pourrait reposer sur d’autres raisons. The Times of Israel s’étonne tout d’abord du refus totalement inédit de Benjamin Netanyahu:
Il n’y a pas d’historique public d’un Premier ministre n’ayant jamais rejeté une invitation à rencontrer un président à la Maison Blanche. Et c’est tellement bizarre que cela laisse même les analystes les plus avertis sur la relation bilatérale souvent conflictuelle sidérés.
De son côté, le New York Times laisse entendre qu’il pourrait s’agir d’une sorte de revanche en soulignant que les raisons évoquées par Benjamin Netanyahu « font écho à celles données par Barack Obama il y a un an lorsqu’il avait refusé d’inviter le Premier ministre à la Maison Blanche ».
A cette époque, Benjamin Netanyahu était à Washington pour assister à la conférence de l’Aipac et avait accepté une invitation des Républicains à venir prononcer un discours au Congrès contre l’accord sur le nucléaire iranien que l’administration de Barack Obama était en train de négocier. Le président américain avait alors argué qu’il ne rencontrait pas de politicien en pleine campagne électorale (Benjamin Netanyahu était alors candidat à sa propre succession).
Analystes et spécialistes des relations israélo-américaines ont avancé plusieurs hypothèses sans pouvoir expliquer de manière certaine le refus du chef du gouvernement israélien.
Des tensions persistantes entre Obama et Netanyahu
Les relations entre le président américain Barack Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne sont pas un long fleuve tranquille. Les premières tensions sont survenues en 2009, l’année de leur accession au pouvoir.
En mai 2009, lors de la première visite Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, les responsables américains avaient été irrités par le refus du Premier ministre d’endosser l’idée de la création d’un Etat palestinien au cours de ses remarques à la presse. Un mois plus tard, Benjamin Netanyahu n’avait pas caché son mécontentement lorsque le président américain, lors d’un de ses premiers déplacements à l’étranger, s’était rendu en Egypte et en Arabie saoudite, mais pas en Israël. Circonstance aggravante: le président américain avait affirmé au Caire que les Etats-unis « n’acceptaient pas la légitimité de la poursuite des implantations israéliennes », dans les Territoires palestiniens.
Comme en réponse à la prise de position du président Obama contre les implantations, Israël a annoncé en mars 2010 – pile au moment de la visite de Joe Biden dans la région – un plan de construction de 1.600 logements dans un quartier de colonisation de Jérusalem-est occupée et annexée. En visite le même mois à la Maison Blanche, Benjamin Netanyahu s’était vu refusé la photo traditionnelle de la poignée de main avec le président.
Par la suite, d’autres accrocs ont eu lien entre l’administration Obama et le gouvernement Netanyahu, notamment lors de la campagne présidentielle en 2012, pendant laquelle il a été reproché au Premier ministre israélien son soutien affiché au candidat républicain Mitt Romney.
Obama prend vraiment Bibi pour une truffe . Qu’il fasse ses numéros de singe ailleurs .
Aprés tous les affronts , ses attaques personnelles , sa politique criminelle envers Israël , son soutien à notre pire ennemi qui ne se cache pas de nous faire disparaitre . Il s’attendait à quoi ? Qu’on lui baise les babouches ?
Sans parler qu’il pousse sa ministre dans les bras de barbus sanguinaires en la laissant encaisser 500 000 dollars pour trahir elle aussi son pays .
Il lui a tout appris . Si par malheur elle est élue nous aurions le clone d’Obama à la Maison Blanche .
Il pourra toujours nous amuser en déclarant cette fois » Yés we can » .
C est une querelle cree par les 2 leaders un media show pour accroitre mainmise sur respectif population