Dans moins de deux semaines, Mazone fêtera ses 20 ans. Vingts années au service des démunis, grâce au courage de leurs bénévoles et au soutien de leurs donateurs. Mais connaissez-vous l’histoire de cette association si particulière ?
Mazone est né dans l’esprit d’Eric Bendriem. Alors chef d’entreprise, responsable de plusieurs employés, Eric Bendriem menait une vie axée essentiellement sur le travail. A la fin d’une soirée de mariage à laquelle il était invité, au moment de quitter les lieux, il est marqué par une image, celle des employés de la salle jetant des sacs entiers de nourriture.
Qui n’a observé ce type de pratique ?
Surpris, il intervient alors et demande pourquoi est-il de coutume de jeter la nourriture non-consommée au lieu de la donner aux pauvres ? Ses pensées vont vers une famille qu’il connaissait et qui manquait de quoi se nourriture. Il prend alors un carton sur place et commence à le remplir avec l’accord des mariés.
C’était en 1995, c’est le début de Mazone.
Quelques mois plus tard, il mêle son activité de chef d’entreprise et celle de « récupérateur de nourriture non-consommée » pour les pauvres. Le temps lui manque. Ses actions le rendent populaire au sein des traiteurs et son désir de nourrir de plus en plus de personnes grandit en lui. Il ne veut faire que cela.
Eric décide en accord avec sa femme, de céder son entreprise et de construire dès 1996 le premier local Mazone.
C’est un risque sérieux pour quelqu’un qui est en charge d’une famille. Mais il prend le risque.
Les débuts sont difficiles, les bénévoles arrivent.
Eric Bendriem passe alors le plus clair de son temps à démarcher les fournisseurs de nourriture, les grandes surfaces, les chaines de supermarché comme Naouri, Franprix, Carrefour afin d’obtenir des produits de qualité non-vendus, afin de nourrir famille après famille. Il a besoin d’un livreur pour le seconder.
Mazone sort de l’alimentaire. On livre de la nourriture oui, mais on rentre aussi dans les familles. Chez Mazone on s’implique, s’attache, s’investit. Ils n’agissent pas comme une association « normale ». Toutes sortes de soutiens sont apportés aux familles, on se met à chercher un emploi pour un tel, trouver un frigo pour un autre, on négocie parfois pour eux, on paye les frais de scolarité des enfants… Mazone devient le grand frère de tout un monde invisible, le monde des « juifs dans la galère ».
La communication principale de Mazone est axée sur le « ne jetez pas, donnez ». En 2003, 7 ans après le début de Mazone le premier Gala est organisé. On espère récupérer un maximum d’argent pour améliorer la qualité des produits donnés au famille, on veut assurer aussi le repas des fêtes: Hannouka, Pourim, Pessah, Rosh Ashana.
L’association vit des hauts et des bas, on reçoit de grandes sommes, puis plus rien. On loue un grand local, puis on le quitte. On a plus assez d’argent pour alimenter en essence la voiture de livraison, puis un miracle, un don arrive. On reprend le travail en remerciant le ciel…
les galas sont organisés presque tous les ans, ils deviennent une garantie de subsistance pour l’ensemble de l’association.
Eric en veut plus. Il veut que les enfants aient des cadeaux pour Hannouka. Eux aussi on le droit de vivre de pleinement leur innocence. Il va alors démarcher les vendeurs de jouets et il y arrive.
En 2010, Eric rencontre Lynda Naim et fondent ensemble Mazone – La Femme. Lynda ouvre de nouvelles perspectives, change le visage de Mazone. Elle s’occupe des femmes en souffrance, débordées, s’étant oubliées dans les difficultés au combien connues de mères seules avec enfants. Lynda organise la Journée de la Femme (6ème édition cette année 2016), mais aussi des braderies de vêtements, elle se charge comme toute l’équipe, d’alimenter les familles dans le besoin.
Mazone s’ouvre à Créteil, à Boulogne, car même dans les quartiers dits riches, des juifs pauvres « s’y cachent ». L’expérience des membres de Mazone est telle, qu’ils détectent bien souvent les non-dits. Derrière une demande de colis alimentaire se cachent des familles brisées, des êtres en perte de confiance. En cela Mazone est unique, il utilise les colis alimentaires pour entrer dans les familles et pour prendre soin des gens.
Mazone s’étend, le travail ne manque pas, car plus sa popularité augmente et plus les pauvres affluent. Cela va de paire. En 2012 Eric rencontre Thierry Ohayon, un entrepreneur de grand talent et fondent ensemble Mazone Marseille pour venir en aide aux marseillais en souffrance. Le réseau existe déjà, les fonds sont là. Les bénévoles affulent. Mazone Marseille se déploie différemment et ça prend !
Sur le même modèle, des galas sont organisés pour récolter des fonds destinés aux marseillais dans le besoin. Il faut reconnaître qu’une ambiance bord de plage ça a de l’allure !
Aujourd’hui Mazone fête 20 ans d’efforts au service des juifs de France. Vingts ans d’ingéniosité, de patience, d’écouter, d’amour pour garder le cap malgré les difficultés, les craintes, la fatigue, l’été, l’hiver, la neige, les accidents de la vie. Vingts ans pour dire à nouveau à tout ceux qui souffrent:
nous sommes là pour vous, vous n’êtes pas seuls,
nous serons cette main qui ne s’est pas tendue,
cette famille qui vous manque parfois et l’assurance d’un lendemain pour doux.
Nous sommes là, parce que l’on vous aime tout simplement.
Venez nous soutenir le 3 avril pour nos 20 ans, nous avons énormément de surprises pour vous. Venez vivre cet instant unique.
L’équipe Mazone France pour europe-israel.org
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Evenement Facebook:
https://www.facebook.com/events/186802295030195/
Site Mazone:
http://www.mazone.org/fr/evenement/38-SOIR%C3%89E-PRESTIGIEUSE.html
Merci à toutes l’équipe Mazone:
Cela fait chaud au coeur de voir cette entraide et cette générosité. Merci à tous les bénévoles et surtout à ceux qui ont eu le courage et l’audace de faire naitre cette chaine de solidarité et d’espoir. Que cette entreprise puisse grandir et se fortifier pour aider toutes les personnes en difficulté. Par ces temps difficiles, la charité est plus que nécessaire. Le partage et la solidarité sont des atouts dans une société qui n’arrive plus à soutenir un peuple souffrant et laissé pour compte.