L’initiation aux arts martiaux proposée aux détenus suscite la colère des syndicats qui dénoncent la dangerosité d’une telle activité.
Lorsqu’ils ont appris la nouvelle, les surveillants de la prison de Liancourt ont fait un bond. En avril 2016, une initiation à la canne de combat, un art martial se pratiquant avec un bâton de près d’un mètre, devait être proposée aux détenus. « La mise en place de ce type d’activités est dangereuse et surtout en décalage total avec la lutte contre les violences en détention », a immédiatement dénoncé le syndicat de surveillants UFAP UNsa justice.
Alain Jégo : « Nous verrons si c’est faisable ou pas »
La direction interrégionale des services pénitentiaires de Lille, dont dépend Liancourt, a réagi jeudi soir. « Je peux comprendre que l’usage d’un bâton puisse faire un blocage au niveau des personnels, a indiqué Alain Jégo, directeur interrégional. Je vais demander qu’un dialogue ait lieu entre la direction de l’établissement et les organisations professionnelles. Nous verrons ensuite si c’est faisable ou pas. »
Surveillants : « Nous sommes inviter à rencontrer l’animateur de l’atelier »
Ce vendredi, un mail est effectivement parvenu à l’UFAP UNsa, qui menaçait de mettre en place des actions si l’activité n’était pas annulée. « La direction nous indique que l’activité est pour le moment suspendue, et que nous sommes invités à rencontrer l’animateur de l’atelier, témoigne Émilie Theret, représentante locale du syndicat. Nous irons, mais cela ne changera pas notre position. »
En détention, déjà de la boxe, du karaté, de la capoeira…
Le directeur interrégional, Alain Jégo, souligne toutefois que d’autres arts martiaux sont déjà enseignés en détention : boxe, karaté, capoeira… « L’objectif est de leur apprendre à canaliser cette violence dans le respect de l’autre », explique le responsable.
Certes, mais « la boxe, nous y étions déjà opposés, souligne Émilie Theret. On a fait un effort, mais cela a ouvert une brèche qui nous a menés à la canne de combat. Et après, ce sera quoi ? » Elle assure que le syndicat a fait d’autres propositions : « Yoga, sophrologie… Les choix ne manquent pas ! »
N’importe quoi: ils apprennent à devenir encore plus criminels. Pourquoi pas des spa bientôt ?
Ce n’est pas comme cela qu’ils seront réintégrés à la société. Ils n’ont qu’à faire du sport, jouer au ballon comme tout le monde: ce sont d’excellents moyens de canaliser son énergie, pas besoin de sports de combat pour se défouler, surtout s’ils ne sont pas accompagnés de mesures complémentaires.
Et s’ils apprenaient déjà à lire et écrire correctement et à respecter les gens, les lois et le civisme! Et s’ils recevaient en plus d’un apprentissage de base des formations professionnelles! Ça serait plus utile à tout le monde et moins dangereux pour la société.
Quelle décadence! Former des criminels au combat!
Le Centre Pénitentiaire de Liancourt accueille principalement des détenus âgés et malades. L’initiation à la canne concerne plutôt la canne de promenade en attendant le déambulateur.
Ah bon, alors si ce sont des personnes âgées et malades, mieux vaut prévoir des activités adéquates … des sports de combat ! MDR !
On ferait mieux de leur apprendre le respect de la vie et des valeurs morales .
On peut les occuper par le travail , le nettoyage , etc ….
Mais à quoi on joue exactement , qu’est-ce qu’on cherche ?
Je suis écœuré comme beaucoup de voir que les prison sont souvent des lieux de détentes et de vacances plutôt que des endroits où l’on doit puger sa peine .
A quand les cours de parapente pour les aider à s’évader ?