Hasna Aïtboulahcen, morte quelques jours après les attentats de Paris lors de l’assaut de Saint-Denis avec son cousin Abdelhamid Abaaoud, sera inhumée dans le carré musulman du cimetière de Tremblay-en-France(Seine-Saint-Denis).
Selon nos informations, la demande d’inhumation formulée par la famille de la jeune fille a été acceptée mercredi soir. C’est Bruno Beschizza, maire Les Républicains (LR) d’Aulnay-sous-Bois et président du SEAPFA, le syndicat d’équipement et d’aménagement des Pays de France et de l’Aulnoye qui gère le cimetière intercommunal de Tremblay, qui a signé la requête.
«Nous respectons la volonté de la famille, il n’est pas question de polémiquer», indique l’entourage de l’élu, précisant que la stèle sera anonyme pour éviter tout acte de vandalisme ou à l’inverse qu’elle devienne un « lieu de pèlerinage ».
« Face à toute cette barbarie on peut faire preuve d’un peu d’humanité, tout être humain a droit à une sépulture », convient François Asensi, le maire (Front de gauche) de Tremblay. Faute de réponse du Maroc pour accueillir la sépulture de la jeune femme, sa famille s’était tournée vers le carré musulman de Tremblay.
Née en France, Hasna Aïtboulahcen est morte à 26 ans, le 18 novembre dernier, lors de l’assaut du Raid dans l’appartement de Saint-Denis où son cousin, le jihadiste belge Abdelhamid Abaaoud et un autre des assaillants du 13 novembre, Chakib Akrouh, avaient trouvé refuge. L’aide de la jeune femme, radicalisée en quelques mois, avait été décisive pour trouver ce logement.
Plus de trois mois après les attentats les plus meurtriers de l’histoire de France (130 morts, plusieurs centaines de blessés), seuls deux jihadistes du Bataclan ont été inhumés en région parisienne, Samy Amimour et Omar Mostefaï.
Pour Hasna Aïtboulahcen, la justice française avait délivré un permis d’inhumer fin janvier et sa famille, d’origine marocaine, avait émis le désir qu’elle soit enterrée dans ce pays. Mais début mars, ces proches avaient déploré des lenteurs au Maroc pour accepter le transfert du corps.
«Si nous n’avons pas de retour des autorités marocaines d’ici une dizaine de jours, la famille fera inhumer Hasna Aïtboulahcenen en France», avait déclaré leur avocat Me Fabien Ndoumou.
Dans un témoignage paru ce jeudi dans notre journal, Djamila*, la soeur d’Hasna Aïtboulahcen, confirmait ce souhait de pouvoir l’inhumer «quelque part» en France.
*son prénom a été changé
quelle soit enterrer au Maroc …. dans le désert pour que personne ne puisse savoir ou et quand bref quelle tombe dans l’oublie …. par contre si elle est enterrer en France alors elle sera une idole pour les jihadistes