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Le gouvernement conservateur britannique annonce une loi qui interdit aux conseils municipaux, aux syndicats étudiants, et aux autres organisations publiques de boycotter des produits pour des motifs politiques.
Le plan visant à introduire une telle législation a d’abord été proposée par le parti conservateur lors de sa conférence annuelle d’octobre 2015. Selon The Independent, le ministre britannique du Cabinet Office, Matt Hancock annoncera officiellement cette nouvelle loi lors de sa visite en Israël la semaine prochaine.
Les institutions qui reçoivent la majorité de leurs financements du gouvernement se verront interdire de participer à des campagnes politiques, visant à encourager à ne pas acheter certains produits. La seule exception pourrait être un boycott national initié par le gouvernement lui-même.
Londres souhaite aussi changer les modalités des fonds de pensions afin qu’ils ne puissent pas être utilisés pour sanctionner des entreprises pour des motifs politiques.
«Nous devons défier et empêcher ces boycotts municipaux» a déclaré Matt Hancock au Sunday Times. «La nouvelle ligne directrice des marchés publics, combinée avec les changements que nous mettons en place concernant l’investissement qui peuvent être réalisés avec les fonds de pension, aideront à empêcher les politiques locales nuisibles et contre-productives qui minent notre sécurité nationale» a-t-il ajouté.
«Cette interdiction proclamée par le gouvernement avait rendu illégales les actions locales contre l’Afrique du Sud. Les ministres parlent de décentralisation, mais en pratique ils imposent les politiques du parti conservateur à des conseils locaux élus» a affirmé le chef de file du parti travailliste Jérémy Corbyn. Il a qualifié ces nouvelles règles d’attaques de la démocratie locale.
Le directeur de programme des relations économiques de Grande-Bretagne pour Amnesty International Peter Frankental a déclaré que cette décision encouragerait les violations des droits de l’homme : «Comment motiver les entreprises à respecter les droits de l’homme, lorsque les organismes publics ne peuvent pas leur demander des comptes en refusant de conclure des contrats avec eux ?».
Le mouvement antisémite de boycott des produits israéliens, appelé «Boycott Désinvestissement Sanctions», vise uniquement à détruire l’Etat Hébreu afin d’y installer un Califat islamique comme l’a déclaré à plusieurs reprises Omar Barghouti, son fondateur.
Il trouve des relais parmi les groupuscules d’extrême gauche en Europe qui s’imaginent agir pour « les droits de l’homme » alors qu’ils soutiennent un mouvement antisémite et islamiste.
© Sandra Wildenstein pour Europe Israël News