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Comme à chaque année, l’armée israélienne se prépare à un autre confrontation violente à Gaza cet été. Le chef d’état-major de Tsahal a donné une date limite à l’armée pour se préparer, en se concentrant sur les mises à jour de l’équipement et la formation. Personne ne sait à quel moment ou ce qui sera la cause directe de la prochaine éruption de violence, mais il est clair que ce rituel quasi annuel illustre une réalité incontournable. Et cela ne concerne pas seulement l’état d’esprit israélien.
Des habitants de Gaza qui ont quitté l’enclave et parlé avec des Israéliens révèlent que cet état d’esprit fataliste se trouve aussi de l’autre côté. Ils sont totalement certains qu’une nouvelle opération militaire va avoir lieu. Ils croient également que le nouveau round sera beaucoup plus agressif, que c’est irréfléchi de la part d’Israël de jouer à ce jeu avec le Hamas et qu’Israël fera tout pour éliminer l’organisation.
Le Hamas a l’intention de surprendre Israël avec sa puissance de feu et de frapper la population civile israélienne afin de casser le statu quo et le blocus. Lorsque les deux populations sont convaincues qu’une autre flambée de violence va éclater, le leadership ne manquera pas de ne pas les décevoir.
Mais il semble que le prochain épisode en préparation pourrait surprendre la classe dirigeante, car elle ne contrôlera pas les événements. Il est probable que la confrontation ne débutera pas en raison d’une erreur, d’une provocation ou d’une action militaire envisagée sous l’angle de la logique politique. Il y a de fortes chances que le moment et l’intensité de la confrontation seront déterminés par la population de Gaza, qui va sérieusement s’énerver contre le Hamas, et cela aura des retombées en Israël, en Cisjordanie et même en Egypte.
Gaza est devenu un camp de transit qui met chaque jour à l’épreuve les limites de sa population. En Israël, on entend parler de la crise des infrastructures à Gaza, du manque d’électricité et d’eau et des systèmes d’égouts défaillants. Mais cela n’est que la partie émergée de l’iceberg: la société de Gaza a commencé à se désintégrer.
Le nombre de suicides a atteint des niveaux sans précédent.Le nombre de meurtres intra-familiaux est en hausse: des femmes poignardent par exemple leurs maris chômeurs.
Une personne sur trois est sous antidépresseurs. Il y a une augmentation de la consommation de drogues et de la criminalité, principalement la prostitution. De plus en plus d’adolescentes épousent des hommes beaucoup plus âgés qui sont en mesure de les soutenir en tant que deuxième ou troisième épouse. Les jeunes ne peuvent pas se marier car ils n’ont pas d’argent, ce qui a fait bondir l’âge moyen du mariage.
L’Autorité palestinienne, qui est responsable du transfert des fonds d’aide humanitaire dans l’enclave, ne transfère pas l’argent pour la santé ou l’éducation de manière organisée. A Gaza, il n’y a pas de traitements psychologiques appropriés. Le nombre d’enfants nés avec des malformations augmente en raison de mariages incestueux. En raison de la crise actuelle des réfugiés dans le monde entier, l’UNWRA reçoit moins d’argent et moins de familles sont en mesure de garder la tête hors de l’eau.
Et pour couronner le tout, il y a la peur constante de frappes aériennes israéliennes. Les habitants de Gaza n’ont nulle part où se mettre à l’abri pour être en sécurité et ils n’ont aucune influence sur les événements. Ils sont en colère contre le Hamas, qui a construit des villes souterraines pour ses membres, alors que la population se retrouve sans abris.
Les jeunes qui sont interpellés alors qu’ils tentent de traverser la barrière pour entrer en Israël disent qu’ils le font parce qu’ils n’ont rien à manger à la maison ou parce qu’ils fuient la violence au sein de leur famille. 50% des jeunes de Gaza ont déclaré au cours de différentes enquêtes vouloir quitter Gaza pour toujours. L’armée israélienne est tout à fait consciente de ce phénomène: les étudiants qui obtiennent des permis d’entrée en Israël par le passage d’Erez embrassent le sol quand ils quittent la bande. Pour eux, cela signifie qu’ils sont désormais libres de leur prison. Le mythe du retour (sur la “terre palestinienne”) a été détruit: laissons-les partir.
Jusqu’à la mi -2015, les familles qui en avaient les moyens passaient illégalement par les tunnels vers l’Égypte ou la Libye puis prenaient ensuite un bateau pour l’Europe. Des centaines de Palestiniens se sont noyés en chemin. Les Egyptiens ont réussi à détruire la plupart des tunnels et la route a été coupée.
Le nombre de personnes falsifiant des documents “prouvant” qu’ils sont malades a augmenté et ces personnes quittent la bande de Gaza pour aller se faire “soigner” en Cisjordanie, mais ne reviennent jamais.
Plusieurs personnes dans la bande de Gaza se sont déjà immolées par le feu en signe de protestation. A Tunis, cette action avait conduit au “Printemps arabe”. Gaza commence aussi à s’embraser. S’il est vrai que la population est religieuse, traditionnelle et donc plus disposée à accepter son sort, le chaudron est quand même sur le point de déborder. Quand une bombe à retardement humaine explose, il n’y a aucun avertissement préalable et les éclats écorchent tout le monde.
Alex Fishman est un analyste et spécialiste des questions de défense
normal que la colère gronde car les membres du hamas passe en priorité leurs familles et amis …… les autres sert de bouclier humain , de souffre douleur face aux médias bref des citoyens de 2ième ordre a gaza …..surtout lorsqu’ils sont témoins de tout l’aide international qui est détourner et ne peuvent ce plaindre ou sinon ils sont victimes de percécution
CE QU4IL LEUR FAUT AU HAMAS C EST UNE BONNE BOMBE DANS LA GUEULE ET QU ISRAEL RECUPERE GAZA