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La Cour suprême des Etats-Unis a suspendu mardi un programme du président Barack Obama visant à limiter les émissions polluantes des centrales thermiques.
La plus haute instance judiciaire américaine avait été saisie par 27 Etats, pour la plupart à majorité républicaine, qui contestaient le plan d’Obama pour une énergie propre, pilier de sa politique de lutte contre le changement climatique.
La décision de la Cour suprême, à la majorité de cinq juges sur neuf, est un retentissant camouflet pour le président américain, qui a fait de la lutte contre les gaz à effet de serre une priorité de sa politique.
Les quatre juges progressistes de la Haute cour ont exprimé leur désaccord avec cette décision, rendue avec une rapidité surprenante.
Concrètement, la Cour suprême suspend l’application du « Clean Power Plan » (Projet pour une énergie propre), élaboré par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), qui impose aux centrales électriques des réductions draconiennes de leurs émissions de CO2, de 32% d’ici 2030 par rapport à 2005.
Barack Obama présente mardi son ultime budget pour tenter de peser – un peu – sur les débats de la campagne présidentielle américaine et lancer des ballons d’essai, à l’image d’une taxe de 10 dollars sur le baril de pétrole qui a suscité des cris d’orfraie.
L’épais document, qui se heurtera à l’opposition frontale des deux chambres du Congrès contrôlées par les républicains, n’aura qu’une portée législative limitée. Mais le président américain espère l’utiliser pour afficher, une dernière fois, ses priorités, du climat à l’éducation.
La présentation du budget 2017 de quelque 4.000 milliards de dollars tombe le jour même de la primaire cruciale du New Hampshire, où la dizaine de candidats à sa succession s’affrontent avec l’espoir d’être présents lors de la présidentielle du 8 novembre.
Pour mieux marquer son profond désaccord avec le président démocrate en fin de mandat, le Congrès a d’ores et déjà annoncé qu’il n’organiserait même pas la traditionnelle audition destinée à examiner les propositions de l’exécutif.