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Le livre de Bernard-Henri Lévy « L’Esprit du judaïsme » est l’un des livres les plus attendus de l’année. A cause de la personnalité de son auteur, aussi aimé que détesté et qui soulève toujours des controverses. Mais à cause, également, du climat de l’époque et du malaise où baigne la société française.
La question principale qu’il pose est : qu’est-ce qu’être juif ? est-ce affaire, vraiment, d’« identité » ? le judaïsme, autrement dit, est-il rapport à soi ou à l’autre ? et est-ce que le vrai secret du judaïsme ne serait pas dans un rapport énigmatique, mais essentiel, au reste des nations ?
Mais, dans le prolongement de ces questions philosophiques, Bernard-Henri Lévy pose d’autres questions, plus politiques, et peut-être plus brûlantes encore. Il faudra lire ce livre si l’on veut savoir comment se dessine le nouveau visage de l’antisémitisme, quel est son lien, désormais, inextricable à l’antisionisme et au négationnisme. Il faudra le lire, et le relire, quand on cherche à savoir si la France est toujours, ou non, un pays où il fait bon vivre pour les juifs.
On y découvrira pourquoi les Juifs, dans la mesure même où ils ont été fièrement et positivement juifs, ont été, dans les temps récents, parmi les meilleurs des patriotes et des amoureux de la France. Du rôle de Rachi dans l’invention de la langue française à celui du paradigme hébreu dans la production du modèle français de souveraineté et de contrat social, jusqu’à la réinvention de la littérature française, au XX° siècle, par un Juif nommé Marcel Proust, on suivra, dans ce livre, la façon dans le « génie juif » a œuvré dans la fabrication du génie français.
Ce livre est aussi une longue méditation sur l’histoire de Jonas, de sa réticence à aller à Ninive et de ce qu’il va finalement y faire. Où est Ninive aujourd’hui, demande Lévy ? Pour qui sonne le glas de Ninive ? Où est l’étoile de Ninive ? Au-dessus de quelles contrées brille-t-elle ? Et où nous conduit-elle ?
Rarement livre de philosophie aura embrassé et traité tant de questions contemporaines, que nous nous posons toutes et tous. Et ce dans un rapport à la philosophie juive et à l’étude qui est à la fois très intérieur (Lévy surprend par sa connaissance fine des textes) et extérieur (son oeuvre passée, ses engagements, font qu’il est impossible de l’enfermer dans un communautarisme quelconque – et c’est, au fond, très bien ainsi).
Europe Israël
Le livre sera en librairie le mardi 3 février à Paris et le 4 en région. Mais il est d’ores et déjà possible de le précommander sur Amazon, en cliquant sur l’image ci-dessous.
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Lui le sait, le meilleur comme le pire, est dans Bernard Henri Levi. Alors, je pense qu’après avoir fait des énormes erreurs politiques, avec ses prises de position fracassantes et catastrophiques, il peut très bien faire des bonnes analyses philosophiques sur le judaïsme (il en est bien capable) mais pour moi cela n’effacera pas, ses prises de position qui ont fini pour détruire la Libye. Même si je n’étais pas copain de Kadafi ni de Bachar Al-Assad. Ces 2 pays et d’autres étaient mieux avant qu’aujourd’hui : plus pacifiques, unifiés et économiquement plus viables. La fugue du printemps arabe, est très vite allée vers la dictature de l’islamique et pas vers la démocratie..
Pardon, il faut lire BHL Lévy.