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Le tristement célèbre bataillon paramilitaire néonazi, Azov, s’est vu interdire de tenir meeting à Nantes le 16 janvier.
Depuis trois semaines, les Nantais sont préoccupés par l’annonce d’une conférence qui devait se tenir samedi 16 janvier dans la ville. Sur la page Facebook d’un groupe au nom éloquent «white rebels crew» ou «brigade des rebelles blancs», on découvre que la conférence se déroulerait en présence d’un ancien combattant du bataillon Azov.
Une militante de l’une des associations antifascistes qui se sont opposées à l’organisation de cette « conférence néo-nazie » a confié qu’ils ont appris par le biais de FB que la réunion se préparait à Nantes.
« Ayant étudié différentes informations concernant cette conférence, nous avons appris que white rebels crew était un groupe militant qui a des liens avec des combattants du bataillon Azov et d’autres groupes dont les atrocités ont été signalées même par l’organisation Human Rights Watch qui, normalement, ferme les yeux sur les violations des droits de l’homme dans le Donbass. L’analyse des données des réseaux sociaux a démontré qu’en effet, «white rebels crew» était en contact avec des bataillons qui combattent contre les militaires des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk ».
Quelques associations ainsi que la communauté juive se sont adressées alors à la mairie de Nantes en demandant d’interdire la manifestation.
Submergée d’appels, la maire de Nantes Johanna Rolland a demandé au préfet, sur son compte FB, d’interdire la rencontre. Elle a condamné fermement le groupe-organisateur, « l’idéologie qu’il porte et toute réunion de ce type, qui sont incompatibles avec les valeurs de la République et profondément inacceptable », a-t-elle ajouté.
La maire a également fait savoir qu’elle s’était assurée qu’aucune salle municipale n’accueillerait cette rencontre. Le conseiller stratégie médias à la mairie de Nantes Damien Cerqueus a confirmé.
« La maire de Nantes a demandé au préfet de prendre toutes les mesures pour interdire cette conférence. Le préfet a pris un arrêté mardi et les organisateurs ont annoncé hier qu’ils annulaient la rencontre. Quant à ce qui consiste à la mise en œuvre de la vérification de l’interdiction de la manifestation, il faut vous adresser à la préfecture parce que c’est la préfecture qui fait appliquer cela ».
Sur le web on retrouve des citations de cet arrêté. Le préfet estime que la réunion représente un risque établi « d’apologie d’actes de violence, du racisme ou du nazisme« .
L’arrêté précise que « le respect de la liberté d’expression ne fait pas obstacle à ce que le préfet, dans le cadre de l’état d’urgence, interdise une réunion de nature à provoquer ou à entretenir le désordre« .
A Calais ils étaient les bienvenues.