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Le boycott des produits israéliens est illégal : un délit réprimé par le Code Pénal


Le boycott des produits israéliens est illégal : un délit réprimé par le Code Pénal

Le boycott de produits est une discrimination prévue et réprimée par le Code Pénal par Caroline Yadan Pesah (Avocat à la cour)

Présentation : Depuis plusieurs années (apparition de l’appel au boycott en juin 2002) des associations anti-israéliennes « pro-palestiniennes » et/ou islamistes radicales multiplient les opérations « commandos » d’intimidations dans les grandes surfaces afin de dissuader les clients d’acheter les produits en provenance d’Israël et les grandes enseignes de les distribuer.

Sous couvert d’une prétendue défense de la « légalité internationale », ces actions, qui s’inscrivent dans le cadre d’une campagne de délégitimation intitulée « BDS » (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), émanent de groupes de gauche et d’extrême-gauche, de militants des Verts, de l’anti globalisation et des luttes alternatives, et visent en réalité à propager la haine, la détestation de l’Etat d’Israël.

Cette campagne agressive se concentre exclusivement sur Israël, et sur aucun autre pays du monde.

Il n’existe ainsi aucun boycott contre la Chine Populaire, l’Iran, la Corée, la Russie, la Syrie, l’Arabie Saoudite, l’Egypte ou de manière plus générale contre les nombreux gouvernements de terreur qui empoisonnent la planète.

Sous couvert d’ « antisionisme », ces actions sont en réalité l’expression d’une nouvelle forme de l’antisémitisme, qui n’est pas moins menaçant que celui qui a abouti à l’extermination des Juifs d’Europe

Or le boycott contre des produits israéliens est illégal.

Il constitue, en effet, un délit prévu et réprimé par le Code Pénal, notamment par l’article 24 alinéa 8 de la loi du 29 juillet 1881, qui dispose :

« Ceux qui (…) auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de 45 000 € ou de l’une de ces deux peines seulement (…) ».

La Cour de Cassation a défini la discrimination en application des articles 225-2, 2° et 225-1 du Code Pénal comme «le fait d’entraver l’exercice normal d’une activité économique quelconque en opérant une distinction entre les personnes notamment en raison de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une nation déterminée ».

C’est ce qu’a rappelé ce 10 février le Tribunal correctionnel de BORDEAUX, en condamnant à une amende une personne qui avait apposé dans un supermarché des étiquettes autocollantes sur des produits en provenance d’Israël, portant entre autres, les mentions « Boycott Apartheid Israël ».

Cette décision est parfaitement conforme à la jurisprudence de la Cour de Cassation, qui avait déjà affirmé que ledit boycott constituait une provocation à la discrimination raciale, en confirmant la décision d’une Cour d’Appel qui avait condamné un Maire en raison de propos tenus en réunion municipale, puis relayés sur le site internet de la Commune, suivant lesquels les produits en provenance d’Israël devaient être boycottés pour protester de la politique de son gouvernement à l’égard du peuple palestinien (Crim. 28 sept. 2004 : Dr. Pénal 2005, comm. 4, obs. M. Veron).

Par un Arrêt en date du 16 juillet 2009, la 5ème Section de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (1), a confirmé que cette condamnation prononcée par les juges français était conforme à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (2).

Cette décision de la Cour de Strasbourg, d’une très haute importance, considère notamment que la justification du boycott exprimée en réunion municipale et sur un site internet correspond à une démarche discriminatoire et, de ce fait, condamnable.

La Cour de Cassation avait également sanctionné en 2007 une société française qui avait accepté de fournir à une entreprise des Emirats Arabes Unis une attestation certifiant que le matériel qu’elle lui vendait ne serait pas livré par le canal d’un transporteur israélien ni ne transiterait par Israël (Crim. 18 déc. 2007 : n° pourvoi : 06-82245).

Plusieurs élus de la République ont néanmoins cru devoir passer outre ces décisions de justice, soit en participant à ces opérations commandos (sénatrice des Verts Madame Boumediene-Thiery à Montigny-Lès-Cormeilles), soit en tenant des propos susceptibles de faire l’objet d’une condamnation (Monsieur Sylvain Pastor, élu Vert au Conseil Régional du Languedoc Roussillon, selon le journal Midi Libre du 28 septembre 2009), soit en cédant à des menaces directes (Monsieur Daniel VAILLANT, Maire PS du 18ème arrondissement de Paris, en annulant la participation d’une société israélienne à la Fête des Vendanges de Montmartre en octobre 2009).

Les juges répressifs de BORDEAUX viennent de réaffirmer une nouvelle fois, si besoin en était, qu’on ne peut donc impunément se livrer à un boycott à l’égard d’Israël, ou appeler à ce boycott, sauf à prendre le risque d’une condamnation pénale.

Caroline YADAN PESAH

Avocat à la Cour

1) Instituée en 1959, la Cour européenne des droits de l’homme est une juridiction internationale compétente pour statuer sur des requêtes individuelles ou étatiques alléguant des violations des droits civils et politiques énoncés par la Convention européenne des droits de l’homme. Depuis 1998, la Cour siège en permanence et peut être saisie directement par les particuliers.

2) La Convention européenne des droits de l’homme est un traité international en vertu duquel les Etats membres du Conseil de l’Europe garantissent les droits fondamentaux, civils et politiques, non seulement à leurs ressortissants, mais aussi à toutes les personnes relevant de leur juridiction. Signée le 4 novembre 1950 à Rome, la Convention est entrée en vigueur en 1953.







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  • 12 thoughts on “Le boycott des produits israéliens est illégal : un délit réprimé par le Code Pénal

    1. disraeli

      Les quelques tribunaux qui ont sanctionnés ce délit l’ont été à la suite de plaintes déposées par des particuliers.
      S’agissant d’un délit, le Parquet pourrait décider de lui-même des poursuites. mais comme il est sous l’autorité de Christiane Taubira.. vous avez tout compris !

    2. MARINEL

      Avec tous les Avocats juifs et les quelques nantis qu’on a dans la communauté, si on arrive pas a leur faire boucler leurs sales bouches a ces BDS c’est qu’on est soit mal organisé soit incompétents !

    3. FANNY

      la première chose à faire est de faire fermer les sites qui appellent au boycott en raison de leur atteinte à la loi et porter plainte contre les associations.

    4. FANNY

      Disraeli: non, c’est faux: il est très difficile de faire condamner un tribunal; au plus tard en cassation, le juge de cassation qui se fondera sur la législation cassera la condamnation du tribunal ayant condamné les discriminations

    5. Mailys

      A tous ceux qui ont décidé de boycotter les produits israéliens, je dirai que, non seulement, je les achète mais j’en profite pour présenter mes Meilleurs Vœux de bonheur à tous mes amis d’Israël, à tous les chroniqueurs et lecteurs d’Europe Israël.
      Restons unis dans l’adversité.

    6. Sylvie

      Dès que je vois des produits israéliens dans ce que je veux,je leur donne la priorité.Exemple: je veux des clémentines, je vois plus loin des minoleas d’Israël ,je les ai achetées.

      Je souhaite une bonne année à tous les chroniqueurs,les lecteurs d’Europe-Israel, que Dieu vous protège et vous accompagne !Que la Parole de Dieu soit une lampe à vos pieds pour tous les jours de votre vie !
      Amen!!!

    7. HUBELE-AMAR

      Allez nos avocats : au boulot ne dormez pas !!! Suis tout à fait d’accord avec Marinel : Avec tous les avocats qu’on a !!!!!!
      Il faut « leur boucler leur sale gueule » à tous ces BDS, muzz, gauchos, journalistes menteurs et vendus !!!!

    8. BENSADOUN

      IL FAUT INNONDER LES TRIBUNAUX AVEC LES PLAINTES CONTRE CE BDS ET J’EN REVIENS TOUJOURS A LA MEME QUESTION OU SONT NOS DIRIGEANT DU CRIF ET DU CONSISTOIRE CAR ILS OUVRENT LEURS GUEULLES QUE POUR PARLER DE POLITIQUE ET NE PAS VOTER FN FERMER LA ET OCCUPER VOUS DE LA COMMUNAUTE
      MAIS NON C’EST TELLEMENT BON TRES BON MEME DE VIVRE SOUS LES ORS DE LA REPUBLIQUE (JE PARLE DES MERGUI ET DES KUKERMAN ) JE VOUS LE REDIS ATTAQUER VOUS AU VRAI PROBLEMES DE LA COMMUNAUTE ET DU BDS ET VOUS KUKERMAN ARRETER DE FAIRE DU RETRO PEDALAGE VOUS EN ETES DEVENU UN CHAMPION ET DEGAGER DU CRIFC’EST TOUT CE QUE L’ON VOUS DEMANDE

    9. pauledesbaux

      Il audra alors enlever toute la pharmacopée de nos rayons car la plupart de nos médicaments sont inventés par les israeliens même ceux qui soignent les musulmans (ils sont ingrats par leur connerie)

    10. chayR

      1) Instituée en 1959, la Cour européenne des droits de l’homme est une juridiction internationale compétente pour statuer sur des requêtes individuelles ou étatiques alléguant des violations des droits civils et politiques énoncés par la Convention européenne des droits de l’homme. Depuis 1998, la Cour siège en permanence et peut être saisie directement par les particuliers.

      2) La Convention européenne des droits de l’homme est un traité international en vertu duquel les Etats membres du Conseil de l’Europe garantissent les droits fondamentaux, civils et politiques, non seulement à leurs ressortissants, mais aussi à toutes les personnes relevant de leur juridiction. Signée le 4 novembre 1950 à Rome, la Convention est entrée en vigueur en 1953.

      Oui, Ok ! mais n’oubliez pas que le gouvernement français de François Hollande vient de demander et obtenir du Secrétariat du Conseil de l’Europe la suspension la Convention pour des raisons fumeuses de terrorisme. Donc plus de saisine possible du Tribunal Européen de la part d’un ressortissant français 😉

    11. Armand Maruani

      Avant de défendre les produits , faisons admettre qu’Israël existe , qu’il est un état souverain et ne pas le mettre dans le même sac que les voleurs , les criminels et les …. usurpateurs .

      Sinon …..

      Il y aurait  » association de malfaiteurs  » .

      Mais la loi cette fois ne les arrangerait pas car ils iraient tous en taule en attendant d’aller en enfer avec ceux qu’ils soutiennent .

    12. Slam

      BDS pourrait appeler au boycott des immigrés et des fruits et légumes du Maroc, des dattes et immigrés d’Algerie, des pistaches d’Iran, du pétrole sahoudien, des fruits et légumes de Turquie, des assassins pingouinstiniens et leur culture de la haine, j’en oublie bien sûr, tous des pays où les droits l’homme et de la femme sont bafoués, où des genocides sont commis et où les exécutions ont comme un air de fête.

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