Derrière le débat hautement symbolique sur la déchéance de la nationalité, ne se dissimule-il pas avant tout une déchéance de la nation? La gauche, comme souvent, pratique la figure de l’esquive en objectant avec raison que la mesure controversée n’aura aucun effet sur le terrorisme.
Ordinairement pourtant, la gauche est friande de symboles. Elle les cultive avec passion. Ainsi, elle a tenu à proscrire le mot «race» du discours officiel, alors que biologistes et généticiens s’étripent encore sur la pertinence du concept et que l’éradication du vocable tabou n’éradiquera certainement pas le racisme.
Mais c’est qu’en réalité, la gauche xénophile pressent parfaitement ce que recouvre le débat très moderne sur la déchéance de la nationalité. Il dissimule, en creux, la déliquescence de la nation.
En deux décennies, à coups d’immigration incontrôlée, de naturalisation dénaturée, et d’éducation à la haine et au ressentiment du pays hôte et de ses habitants, la France, ouverte à tous les vents, est devenu une sorte de société anonyme hôtelière à irresponsabilité illimitée. Ses associés ne sont plus tenus à une quelconque obligation de solidarité. Certes, de tout temps, il a existé de mauvais Français et chacun avait le droit de se sentir indifférent au sentiment national. Le fait nouveau, directement issu de l’éducation à la détestation de la nation, est que certains de ses membres encartés revendiquent et manifestent à son endroit, y compris par le crime, une hostilité déclarée.
La déchéance de la nationalité pour ceux -là, c’est le droit reconnu aux Français de tenter d’arrêter le processus de déchéance nationale et de dire que des Merah, des Nemmouche ou des Coulibaly ne sont pas des compatriotes.
La gauche ne le comprend que trop bien. Il est des symboles vraiment trop symboliques.
Mais il est trop de déchéance qui s’ignore. Ainsi de ces commentaires extatiques sur le fait qu’à Lens, des musulmans assureraient désormais la protection des églises de la ville…
Jamais peut-être qu’en la circonstance la notion de dhimmitude n’aura été aussi bien illustrée. Chacun sait ou devrait savoir que ce concept islamique de protection moyennant soumission a été appliqué aux minorités juives et chrétiennes vivant en terre d’Islam.
Il aura imprégné pendant des siècles leur culture et leur mentalité jusqu’à leur inspirer une manière de reconnaissance vassale et d’amnésie de leurs souffrances.
Mais qu’en terre de culture judéo-chrétienne, de nombreux journaux bien intentionnés-comme d’ailleurs les musulmans qui ont offert leur protection-en soient venus eux aussi à manifester leur gratitude en dit long et sur le sentiment d’insécurité des populations chrétiennes et sur l’imprégnation de la culture de soumission médiatique.
L’état de déchéance intellectuelle peut également être détecté quand, pour évoquer les célébrations de Noël à Bethléem, les journaux à l’unisson reprennent leur antienne sur l’hostilité entre Arabes de Palestine et Israéliens, sans un mot sur le sort de la communauté chrétienne de Palestine chaque année moins nombreuse en raison de la montée de l’intolérance islamiste.
Elle se retrouve encore, lorsque l’ensemble de la presse hexagonale fait ses choux gras sur l’attitude d’une poignée d’Israéliens ultra extrémistes et crétins se réjouissant de la mort d’un bébé palestinien tout en ignorant délibérément le discours de la télévision officielle de l’Autorité Palestinienne «modérée» et majoritaire décrétant que les assassins au couteau de jeunes Israéliens avaient commis leur acte «au nom d’Allah»
Latifa a répliqué : « Je suis française et je suis musulmane et je suis marocaine et je vis avec les trois et j’en suis fière, c’est vous qui avez un problème »
Mais il est une autre déchéance, morale et politique celle-là, mais toute aussi coupable, et qui devait être relevée.
Elle concerne deux personnalités politiques connues du Parti Socialiste (Le Parisien du 23 décembre) qui ont agressé verbalement la merveilleuse Latifa Ibn Zlaten, mère du parachutiste Imad , assassiné le 8 mars 2012 par Mohamed Merah. Celle-ci a raconté qu’une fois sortie d’un colloque sur la laïcité tenu à l’Assemblée nationale le 8 décembre, les deux socialistes l’ont suivie pour lui dire: «vous n’êtes pas française Madame, vous dites que vous avez la nationalité française, mais vous ne pouvez pas parler de la laïcité alors que vous portez un foulard, vous faites honte à la France»
Latifa a répliqué: «Je suis française et je suis musulmane et je suis marocaine et je vis avec les trois et j’en suis fière, c’est vous qui avez un problème»
Ce lamentable incident impose à tous le devoir de réflexion sur la complexité du problème posé par l’islam. On peut et l’on doit reconnaître le problème. On peut et l’on doit dénoncer la montée de l’islam intolérant. On peut l’on doit reconnaître la dangerosité intrinsèque d’un Coran observé, comme sans doute encore se doit, littéralement. Mais pour autant, il existe au sein de la nation française de nombreux musulmans pieux, et de femmes portant le foulard, qui sont tolérants et qui aiment la France.
Les rejeter au nom du juste combat contre l’islam intolérant serait une faute morale et politique.
Le devoir de reconnaissance de la complexité des choses et des êtres n’empêche certainement pas la fermeté de la pensée et de l’action.
Sauf à déchoir.
Gilles William Goldnadel
« En deux decennies…….solidarité…. » !!!
Excellent M. Goldnadel !!
Par ailleurs, il me semble que l’esprit de confusion régnant fait oublier que
-1- la notion de déchéance de nationalité était déjà inclue dans les lois fran
çaises précédentes, et je ne vois pas très bien les raisons du tollé actuel
-2- il s’agit de déchoir UNIQUEMENT ceux et celles qui auraient commis
des actes très graves envers la Nation, l’Etat et les Français. Il ne s’agit
donc pas de rejeter les gens qui se conduisent bien dans notre pays
-2- Ailleurs, M. Mariton s’oppose à cette déchéance et remplacerait le
« droit du sol » par le « droit du sang ». Je ne vois pas pourquoi cela exclue-
rait la déchéance, la dégradation ou l’indignité nationale, avec destitution des droits……
Mais je ne suis pas juriste !
Monsieur Goldnadel dit comme tous en ce moment : » … en objectant avec raison que la mesure controversée n’aura aucun effet sur le terrorisme ».
J’aime beaucoup les tribunes de Monsieur Goldnadel mais tout le monde se trompe depuis plusieurs semaines en liant déchéance de nationalité et effet sur le terrorisme. Cette mesure n’a pas du tout pour but de prévenir ou de réduire le terrorisme mais de sanctionner.
Je prends un exemple :
Si je punis mon enfant parce qu’il a renversé volontairement sur le sol son assiette parce qu’il n’aime pas les haricots verts et ce peut-être d’autant plus que j’ai eu faim enfant, ce n’est aucunement pour prévenir ou empêcher une autre stupidité de ce style, mais parce que cette stupidité mérite une punition, un point, c’est tout : il n’est guère besoin de se masturber le cerveau comme tous le font en ce moment et le comble du comble en n’y prenant aucun plaisir en plus.. Il est évident que, même moi, je ne sais pas, si dans deux mois ou six mois, mon enfant ne risque pas de recommencer : les enfants ont la fâcheuse tendance à oublier les corrections non traumatisantes et les adultes encore plus et même parfois celles qui sont traumatisantes..
Un homme a dit :
Je me gausse quand j’entends tous ces demeurés se lamenter sur les horreurs de la guerre et dire plus jamais ça, car si les hommes tiraient des leçons des horreurs qu’ils engendrent par les guerres, ils se seraient arrêtés à la première.
Donc il est parfaitement ridicule de lier la punition à la prévention et l’absence de récidive. Si mon fils me dit sincèrement qu’il ne recommencera plus, je ne le punis donc pas ??? Si un jeune homme frappe le fils du voisin et dit sincèrement qu’il ne recommencera plus, il ne faut pas le punir non plus???
Je crois que tout le monde mélange tout à notre époque : il est urgent de revenir à l’essentiel si nous ne voulons pas installer un peu plus le désordre dans les têtes de nos jeunes.
Une fois n’est pas coutume, je vais citer le Premier Ministre (Cf. son communiqué sur FB) :
« Priver de la nationalité française ceux qui tuent aveuglément d’autres Français au nom d’une idéologie de terreur est un acte symbolique fort qui sanctionne ceux qui se sont eux-mêmes exclus de la communauté nationale. Rien de moins, rien de plus. »
Beaucoup de Français, toute tendance confondue, devraient pouvoir être d’accord avec ça, sans qu’il soit besoin de mettre les points sur les i et les barres au T.
Les problèmes de la gauche, quand elle est aux commandes, viennent de ses gauches qui n’ont de cesse que de gauchir tout débat, détourner l’attention de l’essentiel, tirer à hue et à dia la couverture sur leur fraction corpusculaire. Les querelles d’égo finissent par prévaloir sur l’intérêt général.
Que débat sur le « vivre-ensemble », dont ils sont friands, tourne à la foire d’empoigne dès qu’il s’agit de se débarrasser de la poignée d’individus qui s’est exclue elle-même de facto « du pacte national », selon l’expression de M. Valls, n’est qu’une ultime péripétie, quasi carnavalesque, de leur incapacité invalidante, impuissante à « penser-ensemble » afin d’aboutir à un minimum de consensus.
Fragment de débat sur la déchéance de nationalité, déjà en 2012 :
http://www.huffingtonpost.fr/2012/12/11/depute-ps-propose-decheance-nationalite-depart-depardieu-belgique_n_2276610.html
Pour rire un peu !
Oui, c’est un faux débat. On gaspille énormément de salive et d’encre sur une mesure qui concsernera au maximum que quelques dizaines d’individus, autrement dit peanuts, lesquels, s’ils sont renvoyés en Algérie, en Egypte ou ailleurs, se retrouveront peut-être libres demain, et à même de commettre d’autres massacres au nom d’Allah.
Et pendant ce temps, on ne parle pas de problèmes beaucoup plus graves comme l’immigration de masse, sauvage, sans oublier le regroupement familial qui y participe.
Ni des reconduites à la frontière non appliquées à 80 ou 90% lorsque les demandeurs d’asile se voient déboutés.
Ni de l’application de plus en plus relative des lois de notre république française dans les zones communautarisées et islamisées de plus en plus nombreuses dans notre pays.
Ni des trafics en tous genres : drogue, armes, etc. qui mettent en danger le pays de par les moyens financiers et quasi militaires dont disposent désormais les islamo-délinquants, lesquels ont les moyens de provoquer massacres en série et même la guerre civile.
Et tout cela concerne énormément plus de gens que la mesure symbolique de la déchéance de nationalité, laquelle n’est qu’un repoussoir à gauchistes.
Bref, il s’agit bien plus de parler du délitement de notre nation, par fragmentation, suite à la démission de l’Etat et des politiques. Et surtout, des solutions à trouver, et d’urgence.