toute l'information et l'actualité sur Israel, sur l'Europe, les news sur Israël et le Moyen Orient

.

Cenon (33) : des militaires pour protéger la mosquée


Cenon (33) : des militaires pour protéger la mosquée

Trois militaires armés sont en poste devant la mosquée depuis les attentats parisiens. Les fidèles se sentent rassurés. Des liens de confiance se sont créés.

Trois fusils d’assaut devant un lieu de culte. Trois militaires pour protéger les fidèles. Comme devant tous les autres lieux religieux sensibles de l’agglomération bordelaise, un trio de soldats cuirassés, équipés de Famas campe devant la mosquée aux heures de fréquentation.

À deux pas de la mairie, le 20 cours Victor-Hugo demeure sous surveillance chaque jour de 14 heures à 19 heures et le vendredi pour la prière de midi. Une ambiance étrange, comme un arrière-goût de conflit civil. Une vilaine sensation que le risque guette.

« Nous sommes rassurés, dit Samir Zereg, le responsable de la mosquée. Leur présence est en même temps rassurante et inquiétante. Rassurante parce que nous savons que les risques existent et qu’ils sont là, formés et aguerris, pour nous protéger. Inquiétant car nous en sommes arrivés là. »

« Peur des terroristes »

Vendredi, midi-et-demi, l’heure de la prière approche, les fidèles se pressent. Samir Zereg prend le temps d’expliquer son ressenti et celui des gens de sa communauté. « Nous ressentons une poussée du racisme depuis les attentats de Paris. Dans le tram, on voit bien les regards suspicieux mais nous avons encore plus peur du terrorisme, car ces gens tuent autant des musulmans que des non-musulmans » témoigne Samir Zereg.

« Nous ressentons une poussée du racisme depuis les attentats de Paris. »

L’imam de la mosquée de Cenon, Mahmoud Doua, un proche de l’imam bordelais Tarek Oubrou, ne cache ni son inquiétude ni sa détermination à prôner l’apaisement et l’ouverture. Selon lui, la présence de militaires devant la mosquée est une « très bonne chose ». Son courant de pensée est dans la ligne de mire de Daesh.

« Nous avons reçu des menaces depuis longtemps. La présence de militaire devant la mosquée est un message fort, outre le fait que ceux-ci nous tranquillisent, dit-il. Cela signifie ‘‘la République nous protège » et c’est très important car les gens sont inquiets. »

L’imam et le responsable de la mosquée désignent deux sources d’anxiété : le terrorisme et le racisme.

D’un point de vue personnel, Mahmoud Doua sait que ses prises de position dérangent une frange d’extrémistes musulmans. « En tant qu’imam, je peux m’attendre au pire car ces gens nous considèrent comme des traîtres. »

Casque, gilet pare-balles, fusil d’assaut, les soldats de l’Armée de l’air restent impassibles, concentrés. « Parce que nous voulons un islam d’apaisement, adapté à la laïcité, les extrémistes nous considèrent comme des mécréants », poursuit l’imam. Malgré les avertissements, il ne mâche pas ses mots. « Ces gens ne sont pas ceux qui ont la connaissance, ils utilisent un langage de bandits. Ils expriment leur haine mais ils ne connaissent rien à la religion. » Les militaires et les fidèles se connaissent à force de se croiser. Sur place, on se rend compte que des liens de confiance, voire de complicité, se sont noués. Samir Zereg fait défiler les photos qu’il a prises lors de la prise de fonction de la première équipe de militaires, accueillis dans la mosquée en présence de Tarek Oubrou et des autorités militaires.

Sur le pas de la porte, Mahmoud, chapka sur la tête et long manteau de laine, connaît bien les hommes en treillis. Il habite juste à côté de la mosquée et vient ouvrir et fermer. Il joue un peu le rôle de concierge des lieux. Des tutoiements trahissent une bonne entente.

Parfois, avant ou après le service, Mahmoud invite le trio à partager un café. « Les gens leur amènent des gâteaux, une femme a même apporté tout un repas entier parce qu’elle n’aimait pas les voir dehors dans le froid mais ils n’ont pas le droit pendant leur travail », narre Samir Zereg.

Source







Avertissement de modération: Nous vous rappelons que vos commentaires sont soumis à notre charte et qu'il n'est pas permis de tenir de propos violents, discriminatoires ou diffamatoires. Tous les commentaires contraires à cette charte seront retirés et leurs auteurs risquent de voir leur compte clos. Merci d'avance pour votre compréhension.

Signalez un commentaire abusif en cliquant ici


Merci de nous signaler les commentaires qui vous semblent abusifs et qui contiendraient des propos:
  • * Antisémites
  • * Racistes
  • * Homophobes
  • * Injurieux
  • * Grossiers
  • * Diffamatoires envers une personne physique ou morale

  • 3 thoughts on “Cenon (33) : des militaires pour protéger la mosquée

    1. FANNY

      tout à fait Dubois, tous les lieux de culte devraient être protégés. et les imams et musulmans qui disent maintenant avoir peur des terroristes de sont bien gardés les mois et années passés de désavouer leurs coréligionaires radicaux et de lutter contre au sein de leur communauté. c’est un peu facile de se présenter maintenant comme les victimes de l’islamophobie alors qu’ils ont contribué à don développement en se taisant, voire en attisant le communautarisme musulman et les sentiments anti-français et anti-religion quand ça n’était pas la leur et surtout quand il s’agissait du judaisme, à quelques exceptions près comme l’imam de Drancy.

    2. Armand Maruani

      A l’intérieur ils prêchent la violence et à l’extérieur on les protège .

      Là on touche le fonds .

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    0 Shares
    • Facebook
    • Twitter
    • LinkedIn
    • More Networks
    Copy link
    Powered by Social Snap